Voilà un pays qui se développe de plus en plus d’un point de vue touristique. Le Bénin est clairement une destination montante du continent africain et vous allez comprendre pourquoi à travers cet article. Que ce soit avec les belles plages du sud, la culture tellement intéressante du vaudou ou encore avec les différents savoir faire du nord, le Bénin regorge de merveilles. Ajoutez à ça une population accueillante, des tarifs attractifs, une bonne nourriture et vous avez un combo parfait pour un voyage inoubliable ! Que faire au Bénin, quel itinéraire prendre, est-ce un bon pays pour faire un road trip ? Réponse ici 🙂
LE BÉNIN | SOMMAIRE
(Cliquez directement sur un chapitre pour y accéder ou faites défiler l’article en entier pour tout lire.)
FICHE D’IDENTITE
FORMALITÉS & VISA
FRONTIÈRE BÉNIN – TOGO
GRAND POPO
LA BOUCHE DU ROY
SÈ
LAC AHÉMÉ
CÉRÉMONIE VAUDOU
GOGOTINKPON
OUIDAH
GANVIÉ
COTONOU
ABOMEY
LE NORD (NATITINGOU,TATA SOMBA)
PORTO NOVO
| Fiche d’identité
- Le Bénin est frontalier avec le Togo, le Nigéria, le Burkina Faso et le Niger.
- Il y a environ 13 millions d’habitants avec une densité de 116 habitants/km2.
- Sa capitale est Porto Novo mais son centre névralgique est Cotonou.
- La langue principale est le français, mais il y a aussi de nombreux dialectes.
- Le pays a pris son indépendance en 1960 après une colonisation par la France.
- Sa monnaie est le Franc CFA : 1€ = 655 CFA.
- C’est l’un des pays qui se développe le plus d’un point de vue touristique, le président actuel investi beaucoup sur les activités, les hébergements et les transports.
- VISA : un visa est obligatoire pour rentrer au Bénin, plus d’informations dans la section suivante.
- ASSURANCES : Bien penser à souscrire à une assurance voyage avant de partir pour être bien couvert en cas de problèmes. Je vous conseille de vous rapprocher de l’assurance “Cap Assistance 24h/24” de Chapka Assurances, qui vous couvre pour les séjours jusqu’à 90 jours partout dans le monde, rapatriement et assistance complète incluse. En passant par ces liens vous avez 5% de réduction. Et si vous êtes en tour du monde ou long voyage, le “Cap Aventure” sera votre meilleure option !
- TELEPHONE : Vous pouvez acheter une carte SIM à votre arrivée pour avoir internet ou passer des appels. MTN possède un bon réseau et les forfaits pour avoir des gigas sont très corrects. N’hésitez pas à télécharger l’application MTN pour gérer votre consommation.
- VACCINS : Le vaccin pour la fièvre jaune est obligatoire au Bénin. D’autres sont recommandés comme l’Hépatite A et la fièvre jaune. Attention aussi au paludisme qui peut sévir notamment en saison des pluies.
| Comment se rendre au Bénin ? Formalités & visa
Pour rejoindre le Bénin depuis la France il existe plusieurs lignes directes notamment avec Air France et Corsair, comptez 500 à 1000€ l’aller retour selon la saison.
Avant de partir là-bas, sachez qu’il est obligatoire d’avoir un visa pour rentrer au Bénin ! On peut le faire rapidement en ligne sur le site evisa.bj , rien de bien compliqué ! Pour un visa un mois (entrée simple) ça coûte 50 €, un mois multiples entrées c’est 80 € et trois mois multiples entrées c’est 100 €. Il suffit de remplir le formulaire, les informations du passeport, de notre voyage, payer, et dans la minute qui suit la finalisation on reçoit le mail avec le visa ! Il faudra ensuite l’imprimer et le présenter à la frontière.
Le visa coûte 50€ pour 1 mois de validité entrée simple.
| Passer la frontière terrestre Togo – Bénin
Il y a plusieurs frontières entre le Togo et le Benin. Nous on a décidé de passer la frontière la plus au sud du pays qui est la frontière principale, proche de la ville de Aneho. Arrivé au rond-point juste avant la frontière on doit s’arrêter une première fois pour noter les informations du conducteur principal et de la voiture dans un registre. Ensuite on s’avance vers la frontière qui est un grand bâtiment moderne où tout se fait au même endroit pour les deux côtés. Il faut se garer, aller sous le préau du côté gauche pour tamponner la sortie du Togo sur le passeport. Si vous avez un carnet de passage en douane, n’hésitez pas à leur dire, ils ne sont pas très à jour là-dessus et ne penseront pas d’eux-mêmes à vous tamponner la sortie.
Une fois que votre passeport est tamponné, il suffit d’aller à quelques mètres plus à droite pour vous faire tamponner l’entrée au Benin. Dans ce cas, donnez votre passeport et le e-visa imprimé. Ils vérifient les informations, notent dans le registre et tamponnent l’entrée. Le guichet suivant est pour le véhicule : il faut donner la carte grise et le permis pour à nouveau qu’ils rentrent toutes les informations dans un registre. Une fois que c’est fait si vous avez un carnet de passage en douane, il faudra vous le faire tamponner.
Si vous n’avez pas de carnet, comme nous, il suffit d’aller à un guichet un peu plus loin où il y a écrit “laissez-passer” sur la fenêtre. Dans ce cas vous donnez la carte grise, l’assurance et le permis et on vous délivrera un laissez-passer d’un mois pour environ 6000 CFA (9€). Tout est assez rapide et surtout au même endroit.
Vous pouvez en profiter pour faire une carte sim sur place. Plusieurs jeunes nous accostent (très maladroitement) pour en vendre. Ce sont des sims déjà débloquées donc vous n’avez pas à attendre en agence. Il suffit de mettre la carte dans votre téléphone et d’acheter du crédit. Nous on a opté pour l’opérateur MTN qui propose de bons forfaits Internet. Nous avons eu pour 20 000 CFA (30€) 50 gigas et la carte Sim nous a coûté 1500 CFA (2€50). Ils voulaient nous la vendre 3000 CFA (4€50) au début, mais nous savions qu’en agence ça coûte 500 CFA (90 cents). Comme ce sont des revendeurs c’est normal qu’ils se fassent une marge, mais il ne faut pas abuser !
Une fois sorti du préau, il y a un dernier contrôle de la douane qui vérifie le laissez-passer ou le carnet de passage en douane. Un petit coup d’œil dans le 4×4 et nous pouvons enfin officiellement rentrer au Benin.
| Grand Popo
Notre première impression du Benin est géniale : les gens nous souhaitent la bonne arrivée, nous accueillent avec de grands sourires. On prend la direction de Grand Popo qui est une ville assez étalée en longueur avec de nombreux axes sur l’océan, pas mal de petits restaurants, hôtels et campings tout du long. Attention, l’océan est bien agitée sur cette côte et les vagues peuvent être assez dangereuses par moment. Avec notre 4×4, on a décidé d’aller à Victor’s place, un petit camping qui ne paye pas de mine mais qui est situé directement sur la plage. On peut y dormir dans sa tente, dans son véhicule ou alors dans l’un des bungalows du camping. Il faut compter 5000 CFA (7€50) pour dormir dans un bungalow et 3000 CFA (4€50) pour le camping. Il y a des robinets avec de l’eau courante, des toilettes et des douches au saut.
Si vous y êtes un samedi soir ou un dimanche midi, vous pouvez aller à la pizzeria Di Vicenzo à quelques minutes de là pour manger une super “pizza surprise” ! Le concept ? Tu ne sais pas quel goût aura ta pizza et tu donnes ce que tu veux en échange :). A Grand Popo vous pourrez également faire un tour à la Villa Karo, un centre culturel / musée / résidence d’artistes (rien que ça).
| La Bouche du Roy
La Bouche du Roy est l’embouchure entre le fleuve Mono et l’océan Atlantique, réserve protégée depuis 2016 où la pêche et les activités humaines sont controlées. Depuis 2015, on peut rejoindre la Bouche du Roy par une piste. Avant ça, il fallait prendre une pirogue depuis Grand Popo. La piste est facilement praticable pour tous les véhicules ainsi que pour les motos ou les vélos.
En sortant de la ville on a la lagune sur notre gauche et l’océan sur notre droite. C’est vraiment magnifique ! Les couleurs de l’eau sont superbes et vous pouvez rouler comme ça pendant une grosse vingtaine de minutes avant de rejoindre le village d’Avlo. Si jamais vous êtes en véhicule aménagé et que vous voulez dormir dans la nature, il y a quelques spots au bord de la piste où le sable n’est pas trop profond, vous pouvez même vous mettre sous les cocotiers. C’est ce qu’on a fait pendant deux nuits, et c’était absolument magique -6.28717, 1.88125-. Il peut y avoir un peu de passage et les gens sont assez étonnés de nous voir mais ça vaut le coup de passer une nuit ici.
Sinon vous pouvez pousser jusqu’à l’écologe d’Avlo – 6.290017, 1.899669 – où Gautier vous recevra pour dormir en tente, dans votre véhicule, ou dans l’une des quatre chambres pour 12 000 CFA (18€) la nuit. Ça ne paye pas de mine de l’extérieur, mais il y a tout le confort basique à l’intérieur. Gautier est absolument génial, il est très gentil, très ouvert d’esprit et surtout très visionnaire. Il fait beaucoup de choses pour le village et ses habitants. C’est aussi avec lui que nous sommes partis faire la découverte du village et de la Bouche du Roy. On a commencé par un petit tour dans le village, avec la découverte de l’écloserie des tortues pendant la saison (mi août à fin février). Des bénévoles s’occupent de protéger les pontes des tortues sur les plages alentours.
Nous sommes ensuite allés découvrir le travail des femmes qui récoltent les jonc. On trouve ces grandes tiges dans la mangrove, où les femmes vont les couper. Au moment de la coupe les tiges sont vertes. Elles les tris puis les mettent à sécher au soleil pendant plusieurs jours jusqu’à ce qu’elle soit de la même couleur que la paille. Ensuite elles forment des bottes pour les vendre au marché. Gautier nous a expliqué qu’il y a encore quelques années, les gens ne trouvaient aucun intérêt aux joncs mais que désormais c’est une activité qui fait vivre pas mal de monde. Comme le Bénin est un berceau du vaudou, on a aussi eu l’occasion de découvrir différentes divinités dans le village (l’eau, la sécurité, etc). On a commandé à manger aux dames du village qui proposent des plats pour 2500 CFA par personne (4€) (on a pris un plat pour deux et ça suffisait).
En début d’après-midi, nous sommes allés découvrir la lagune. À ce moment-là c’était la marée haute (selon les jours vous pouvez partir soit le matin soit l’après-midi) ce qui est idéal car sinon la lagune est trop basse. Gautier nous a proposé de monter dans une pirogue plutôt qu’un bateau à moteur. Ces derniers font trop de bruit, autant pour les gens que pour toute la vie aquatique de la lagune. Gautier nous a raconté pas mal de choses sur la lagune et ses environs. Il y a plusieurs villages cachés dans les mangroves où les gens vivent principalement de la pêche. On s’est baladé pour traverser la lagune et rentrer dans un bras de mangrove. Gautier nous a tout expliqué sur cet écosystème !
On a repris la pirogue pour aller jusqu’à l’île au sel où on a pu découvrir le travail des femmes : elles vont chercher le sel qui se trouve dans le sable des mangrove, le passe dans un gros tamis mélangé à de l’eau douce, pour ensuite récupérer de l’eau extrêmement salé qu’elle vienne faire bouillir. C’est à ce moment là qu’elles peuvent récupérer les gros cristaux de sel. Il était d’ailleurs possible d’en acheter sur place pour 500 CFA le sachet (75 cents) ou tester un caramel fait maison (vraiment trop bon!) à 25 CFA (7 cents). Une fois de retour sur la pirogue on a traversé une autre partie de la lagune en remontant le courant pour aller jusqu’à l’embouchure. L’eau était particulièrement claire et absolument magnifique au bord de cette immense banc de sable ! Arrivés à l’embouchure, on est descendu de la pirogue. On a pu profiter d’observer les vagues de l’océan, se mêler avec le calme de la lagune.
Puis on s’est baigné côté lagune car côté océan, les vagues étaient beaucoup trop violente. Pour terminer notre balade on a décidé de rentrer à pied pour longer le banc de sable et revenir jusqu’au village. C’était une très bonne idée. Je vous recommande vivement de faire cette balade et d’autant plus avec Gautier qui est un guide absolument génial.
| Le village de potiers de Sè
A seulement 45 minutes de Grand Popo se trouve le petit village de Sè, connu pour ses poteries ! Il y a un grand marché dans lequel on peut acheter tout un tas d’objets en poterie mais le plus intéressant est de pouvoir rencontrer les artisans directement. On a rencontré Eric et Marcelle qui nous ont introduit à la poterie local. Une poterie qui se fait sans tour, tout se fait à la main et avec le corps. Ils utilisent l’argile trouvé dans les environs du village, puis façonnent des bols, des assiettes, ou encore des vases simplement avec leurs mains ou en tournant autour de leurs créations. Nous qui avions pu découvrir la poterie avec tour au Maroc, c’était très intéressant de découvrir comment faire autrement. Marcelle nous a d’abord montré comment faire le début d’un vase et d’une assiette et ensuite on a pu participer en créant ce qu’on voulait à base d’argile et d’eau. C’était une super activité ! Marcelle avait quelques créations à vendre alors on lui a acheté un bol pour 500 CFA (75 cents) et une assiette pour le même prix. L’activité n’a pas de tarif fixe mais en partant nous avons donné 5000 CFA (7€50) pour soutenir leurs activités. Les coordonnées de chez Eric et Marcelle : 6.509165, 1.83037 .
| Possotomé & le lac Ahémé
On continue notre route pour faire une boucle et on se retrouve au bord du lac Ahémé. C’est ici qu’on est parti pour une balade sur le lac afin de découvrir des techniques de pêche traditionnelles. Nous étions avec un guide nommé Préfet qui nous a expliqué beaucoup de choses sur les divinités hydriques du lac liées au vaudou. Il nous a montré certaines techniques et notamment celle de l’épervier. On a pu essayer nous mêmes et c’était génial ! Une fois de retour sur le rivage on a fait un tour dans les villages alentours pour découvrir différentes divinités du vaudou. Puis on s’est posé au camping de Chez Préfet pour manger un bon poulet braisé allocos.
Il est possible de dormir sur place ou sinon je vous recommande vivement d’aller Chez Théo. Il y a le côté restaurant/hôtel et le côté “Théo Les bains”. Du premier côté il est possible de manger de très bons plats pour pas trop cher. Il y a plusieurs chambres, certaines assez classique et d’autres sur pilotis qui sont vraiment très belles. De l’autre côté il y a à nouveau des petites cabanes sur pilotis (ça coûte 40 000 CFA -60€- la nuit petit déjeuner inclus) avec accès à la piscine qui est se trouve juste à côté. Si vous dormez dans le premier hôtel vous pouvez aussi aller à la piscine mais il vous faudra prendre la voiture pour vous y rendre.
Nous on a eu l’occasion de venir avec notre véhicule et de dormir sur le parking pour 6000 CFA (9€) la nuit pour deux avec autorisation d’accès à la piscine. Le spot en lui-même n’était pas fou car rien n’est aménagé pour les campeurs mais nous avions quand même accès à une douche extérieure et surtout à la piscine en elle-même. Ce qui était incroyable après plusieurs mois de voyage en Afrique ! Le staff est vraiment très sympa et arrangeant, ils ne sont pas vraiment habitués à voir des campeurs mais ils restent ouverts d’esprits.
| Cérémonie Vaudou
C’est alors qu’on était proche du lac Ahémé qu’on a eu l’occasion de vivre un moment assez incroyable. Nous cherchions à assister à une cérémonie vaudou, mais ne voulions pas qu’elle soit “organisée” pour nous. On voulait prendre part à une réelle cérémonie organisée par un village. En demandant à des contacts sur place, on a finalement eu la chance d’avoir l’information qu’une cérémonie allait avoir lieu dans un village voisin, le jour où nous étions dans le coin ! La plupart du temps, pour assister à ces cérémonies et pour être autorisé à prendre des photos et des vidéos, il faut payer une somme au village et au chef du village. Nous avons payé 30 000 cfa (45€) pour quatre. J’avais entendu dire que d’autres personnes avaient payé 30 € pour deux, je pense que ça dépend des villages et de la négociation. Au final je peux vous dire que ça vaut le prix car c’est juste hors du temps !
Notre guide Noël nous a expliqué qu’il avait donné l’argent à toutes les personnes importantes du village, et non pas qu’à une seule personne. La cérémonie a commencé vers 17h30 et s’est terminé vers 19h30. Au début il y avait des musiciens et des personnes qui dansaient sur le rythme de la musique puis en quelques minutes la place du village s’est rempli de monde. Au final on a pu assister à une cérémonie de Zangbeto, les chasseurs de nuit ! C’était complètement fou de pouvoir assister à ça et de voir certaines personnes rentrer en transe. Voir les zangbetos tourner sur eux-mêmes sans s’arrêter. Puis Noël nous a dit qu’ils allaient faire de la « magie », car dans la croyance vaudou, il n’y a personne sous les costumes des zangbetos. Ce sont des esprits qui les font tourner et non pas des humains.
Au moment de “la magie”, le cône s’ouvre ou se soulève pour montrer qu’il n’y a personne dedans. À ce moment-là, tout le monde est en folie et hurle dans tous les sens. L’ambiance était vraiment incroyable. Je ne pensais pas avoir l’occasion de vivre ça un jour ! Au bout d’un moment, on nous a même invité à danser pendant quelques secondes et à ce moment-là, tout le village a crié car nous étions les “Yovo” (les étrangers) en train de danser sur du vaudou. On est resté à la cérémonie jusqu’à la nuit tombante. C’était vraiment incroyable, je garde beaucoup de souvenirs dans ma tête de ce moment passé avec les villageois et les initiés !
| Gogotinkpon
Direction le sud du lac Ahémé pour aller à Gogotinkpon, où nous allons passer une journée bien-être. Rendez-vous à l’embarcadère pour rencontrer notre guide du jour et grimper dans une pirogue pour un court trajet. Le guide nous explique pas mal de choses sur le lac et sur les techniques de pêche ici. Arrivées au spot, on découvre un super endroit, très calme, crée de manière écologique. Et on y rencontre Dieudonné, le fondateur et son équipe. La journée commence tranquillement avec la découverte des lieux. Chaque visiteur peut planter un cocotier sur l’île. On prend notre temps, on discute, on se baigne dans le lac et on joue à des jeux de société. Notre session bien-être sera pour l’après-midi !
Cette activité dure en fait toute la journée, donc prévoyez du temps. Le midi on mange un plat local, fait sur place : au choix poulet braisé avec des allocos (super bon) ou dakouin (plat à base de poisson en sauce avec du manioc et pas mal de piment). Après ce bon déjeuner il est temps de faire notre bain d’argile. N’oubliez pas de vous mettre en maillot de bain pour cette activité. On met les pieds dans un gros pot en terre cuite et Merveille nous amène de l’argile récupéré directement dans le lac. Elle nous l’étale sur tout le corps, des pieds jusqu’en haut des cheveux. C’est très agréable, un peu froid et se faire chouchouter ça fait du bien. Une fois que notre corps est recouvert, on reste posé pendant une grosse demi-heure, l’occasion d’écouter le chant des oiseaux autour de nous ou de se mettre un petit fond musical.
L’argile sèche petit à petit et c’est là que tous ses bienfaits agissent. Si vous avez des problèmes de rhumatismes par exemple, n’hésitez pas à vous faire des cataplasmes d’argile. C’était vraiment très relaxant. Après une bonne demi-heure, on est allé se jeter dans le lac pour se rincer avant de profiter d’un petit massage au beurre de karité. Le massage dure une vingtaine de minutes (il est assez costaud donc si vous n’aimez pas les messages un peu fort n’hésitez pas à le dire). On a pris le temps de discuter avec Dieudonné pour connaître son histoire, il veut vraiment faire les choses bien, dans le respect de la nature tout en comprenant ce que les touristes veulent. La journée se termine, on se sent vraiment bien. Il est temps de reprendre la pirogue pour retourner à l’embarcadère et continuer notre voyage.
Infos pratiques : Vous pouvez retrouver toutes les informations nécessaires sur le site de Détour par Gogotinkpon. Il y a différents pack proposés selon ce que vous souhaitez faire ou non. Nous on a payé 15 000 CFA (22€) par personne pour avoir le massage, le bain d’argile et le repas (avec moments de relaxation). Si vous souhaitez la même chose, contactez directement Dieudonné en lui demandant ce pack, en venant de ma part, +229 95 79 14 51. Vous pouvez aussi réserver par mail infos@detourpargogotinkpon.com ou sur leur site.
L’embarcadère se trouve aux coordonnées GPS 6.377404, 1.948549 et l’îlot est à 10 minutes de pirogue de là. Evitez d’y aller sans réservation pour vous assurer une belle journée. En tout cas je vous recommande vivement d’y aller 🙂
| Ouidah et la route des pêches
Ouidah est un peu le berceau du vaudou au Bénin. D’ailleurs, si vous y êtes un 10 janvier vous pourrez assister à la plus grande fête du vaudou dans le pays. En dehors de ça la ville est en train de se développer de plus en plus d’un point de vue culturel. Au moment où on y était, il y avait encore beaucoup de choses en travaux, mais je mettrai les informations à jour dès que ça sera prêt. Nous n’avons pu faire que le temple des pythons car tout le reste était fermé pour les travaux. Le temple coûte 1000 CFA (1€50) par personne + 2000 CFA (3€) par groupe si vous voulez prendre des photos. On avait entendu beaucoup de choses sur cet endroit, mais je vous avoue qu’après avoir découvert le vaudou en profondeur au début de notre voyage, j’ai été un peu déçue. La visite est très rapide, c’est un petit endroit et le seul point intéressant c’est de pouvoir approcher les pythons (qui sont totalement inoffensifs et sont un emblème de la ville).
Il y a des dizaines de pythons dans le temple qui rentrent et sortent pour aller manger et faire leur vie. Les explications du guide étaient intéressantes mais il était complètement bourré donc c’était un peu dommage. Heureusement ça ne coûte pas cher ! Si vous y passez ça vaut le coup quand même mais ce n’est pas exceptionnel. On a ensuite descendu toute la route des esclaves pour rejoindre la route des pêches. C’est le long de cette route des esclaves que de nombreux endroits culturels sont en train d’être rénovés et mis en place avant d’atteindre tout au bout la porte de non retour, qui est absolument magnifique. J’ai hâte d’avoir le retour des gens quand tout sera terminé !
La route des pêches rejoint Cotonou. Elle est également en travaux pour qu’une partie soit goudronnée afin de faciliter l’accès à la côte. Normalement la petite piste proche de la plage devrait rester en terre, mais on verra comment ça évolue ! Je l’espère en tout cas. Pas besoin d’un 4×4 pour la sillonner, elle est bien tassée et facile d’accès. Pendant de nombreux kilomètres vous voyez l’océan, la plage et les cocotiers défiler. C’est très beau et vous pouvez-vous poser à n’importe quel endroit pour aller vous baigner du moment que l’océan n’est pas trop déchaîné. Nous on s’est trouvé un chouette endroit pour dormir proche de Cotonou – 6.34475, 2.265626 – attendez-vous à voir beaucoup de pêcheurs le long de la route qui sortent d’énormes filets de l’océan.
| Cité lacustre de Ganvié
Village lacustre très connu du Bénin, on a décidé d’aller découvrir Ganvié pour se rendre compte de la vie là-bas. Rendez-vous avec Romain notre guide à l’embarcadère de Abomey Calavi. Il y a un énorme parking pour laisser la voiture puis on prend une pirogue et c’est parti pour une grosse demi-heure de navigation sur le canal avant de rejoindre le village. Depuis l’embarcadère on peut découvrir la vie locale avec les femmes qui viennent vendre le poisson au marché, mais aussi celles qui font des aller retour pour récupérer des denrées alimentaires de “la terre ferme”. La balade pour rejoindre Ganvié est bien intéressante car notre guide nous donne beaucoup d’informations sur le lac, la vie autour et les différentes techniques de pêche.
Notre guide nous dit qu’il n’y a pas de problème pour prendre des photos mais je dois vous avertir, faites très attention et soyez respectueux des gens. Vérifiez bien que la personne en face est d’accord car je pense qu’au fil des années, les guides abusent et autorisent les touristes à prendre des photos alors que les gens ne veulent pas forcément et ça se voit : beaucoup de personnes qu’on a croisé tournaient ou baissaient la tête pour être sure qu’on ne les prennent pas en photo. Le voyage responsable, c’est aussi ça : garder le respect de l’autre et ne pas vouloir sa propre satisfaction au détriment de quelqu’un. Si vous voulez une photo en particulière alors poser la question à la personne et soyez sûre qu’elle est d’accord.
Maintenant que vous êtes prévenus pour cette partie-là, laissez-moi vous dire que la visite en elle-même est très intéressante. Au fil des années de plus en plus de personnes vivent dans le village qui s’agrandit et se construit sur le lac. On découvre les premières habitations sur pilotis qui sont très impressionnantes. À peine arrivés, c’est déjà l’heure du marché flottant. Comme tous les matins les femmes sont sur leur pirogue et proposent différentes choses à vendre, principalement de la nourriture, ramené “des terres”. Avec notre guide, on a pu faire un grand tour dans le village en passant par l’école, le centre de santé, l’endroit où les gens peuvent acheter de l’eau potable directement dans leur pirogue, ou encore s’arrêter dans la famille de Romain pour découvrir une habitation typique et la manière dont les gens vivent ici.
L’eau est étonnamment propre alors que la gestion des déchets n’est pas encore très développée mais en toute honnêteté, je ne me baignerais pas dans le lac car les toilettes de chaque maison sont directement versé dedans. Ils disent que ça nourrit les poissons mais je pense qu’à force, il n’y a pas assez de poissons pour tous les caca 😅 N’hésitez pas à acheter de la nourriture ou des choses aux mamas sur les pirogues. Ça permet de les soutenir financièrement ! Après deux bonnes heures de visite, on a pris le chemin inverse le long du canal pour rejoindre l’embarcadère. Le village est un “réel” village où les gens habitent et travaillent. C’est très intéressant de pouvoir découvrir tout ça. Par contre il y a deux choses un peu négatives : la première c’est par rapport aux photos (ce dont vous ai parlé un peu plus haut) et la deuxième c’est par rapport au soutien financier du village qui n’est pas aussi développé qu’on aimerait. Ce sont surtout les guides qui gagnent de l’argent, mais la population locale ne voit pas forcément le bénéfice du tourisme année après année.
| Cotonou
Cotonou (qui n’est pas la capitale du Bénin je rappelle) est une ville à taille humaine et dans laquelle il fait bon vivre. On y a passé plus d’une semaine et je vous avoue que c’était très agréable. Il n’y a pas de grands immeubles ou de route totalement embouteillée. La ville est très agréable et si vous avez des courses ou des papiers à y faire ça ne sera pas trop compliqué d’y rester quelques jours. Nous en tant que Overlander on s’est trouvé un spot à la fin de la route des pêches à seulement 20 minutes de l’aéroport de Cotonou. C’était parfait pour pouvoir aller en ville la journée mais se retrouver sur la plage le soir pour bivouaquer – 6.34475, 2.265626 -.
Si jamais vous voulez rester en ville j’ai deux bonnes adresses à vous conseiller. La première qui se trouve à gauche de l’aéroport, c’est le Jardin de Canelya. Une chouette chambre d’hôte à taille humaine avec une équipe super sympathique, un bon confort dans les chambres avec air climatisé, salle de bain et télévision. Le petit déjeuner est très bon et copieux. Il est possible de manger sur place également et je vous conseille de le faire car les prix sont très corrects et la nourriture très bonne. Le cadre dans le jardin est aussi très reposant. Ils sont en train d’améliorer de nouvelles choses chaque jour, donc je pense que ça ne va aller que pour le mieux ! Chambres à partir de 35€ la nuit.
La deuxième adresse c’est le Karé Ebenne. La gamme est légèrement plus luxueuse avec des prix allant de 100 à 200 € la nuit selon la chambre. Ce n’est pas forcément le genre d’hébergement dans lesquelles je vais habituellement en voyage mais je dois dire que j’ai été très agréablement surprise ! Le staff est vraiment accueillant et aux petits soins. Le lieu, bien qu’en pleine ville, est très calme et reposant. Et puis je ne parle même pas de la chambre qu’on a eu qui était absolument magnifique.
C’est grand, très confortable, avec une grande salle de bain, une très bonne literie et un coin canapé avec accès directe sur le jardin et la piscine. On s’est régalé d’avoir un confort pareil. Le petit déjeuner est absolument exceptionnel 😅 D’ailleurs on peut retrouver dans l’hôtel un restaurant de sushis. Ce n’est pas donné mais on s’est fait un petit plaisir pour un soir et on n’a pas été déçu ! Les sushis sont préparés minutes et très bons. Si jamais vous avez le budget pour aller dans cette chouette adresse je vous le recommande vivement.
Dans Cotonou il n’y a pas énormément de choses à visiter, mais c’est une bonne ville pour se poser quelques jours.
Que faire à Cotonou ?
- Aller au Bab’s dock pour déjeuner au bord de l’eau dans un cadre sympa.
- Sillonner les ruelles du Marché Dantokpa pour s’imprégner de l’ambiance et acheter des produits locaux.
- Aller aux pieds du monument Amazone de 30m de haut, représentant la bravoure des femmes.
- Se poser à la plage de Fidjrossé pour profiter du soleil.
- Grimper dans l’avion posé sur la plage Erevan que l’on peut visiter pour quelques euros.
Où manger ?
- Face à la mer, restaurant de cuisine locale et française dans un chouette cadre proche de l’eau.
- La Cabane du Pêcheur pour déguster des produits frais directement les pieds dans le sable.
- Le Bangkok Terrasse si jamais vous êtes en manque de bonne cuisine thaïlandaise.
- Le Kobe Sushi Bar situé dans l’hôtel Karé Ebène pour se faire un plaisir à la japonaise.
Adresses utiles
- Le meilleur couturier de Cotonou (bon, le seul qu’on ait testé mais qui est génial) avec des prix très doux et un savoir faire au top. On y a fait faire des robes, combinaisons, pantalons, chemises… – 6.366294, 2.382519 –
- Le garage “Le Mécano” où on a fait réparer l’embrayage de notre defender, ils étaient très pros et à des prix abordables. – 6.356552, 2.396206 –
| Abomey
Nous n’avons pas eu le temps de découvrir Abomey mais nos amis Miléna et Bastien oui, alors voici leur témoignage pour vous aider dans l’organisation d’une escapade là-bas 🙂
On a pris un guide pour découvrir Abomey, on ne le fait pas souvent mais là je trouve que ça vaut vraiment le coup. On n’a pas tout visité dans la ville car il y a beaucoup de choses à faire et chaque site est payant. Pour l’histoire, Abomey était le chef-lieu du royaume d’Abomey. Il y a eu de nombreux rois et à chaque fois ils se construisaient un nouveau château plus grand que le précédent. De nos jours il en reste presque une dizaine, plus ou moins rénovés, que l’on peut visiter. Nous on a visité celui de la reine car il était gratuit 😅 Notre guide nous a expliqué une bonne partie du côté politique d’Abomey car il y a plusieurs décennies le royaume s’était soulevé contre les français et contre la colonisation.
Nous on s’est accès davantage sur la partie vaudou. Pour ça on est allé rencontrer un prêtre féticheur avec qui on a pu discuter et c’était très intéressant ! Il nous a fait une petite démonstration de bénédiction en nous expliquant tout sur les différents dieux vaudou. Toujours avec notre guide Marc on est allé voir le temple Caméléon, l’église et le couvent. Le soir on a pu assister à une cérémonie Vaudou grâce à Marc (pour 5000 cfa, 7€50) et c’était incroyable.
A Abomey on peut donc soit faire la visité axée vaudou, soit celle plutôt culturelle / politique (ou les deux évidemment). Pour nous ça vaut la peine de prendre un guide là-bas car sinon tu te retrouves devant des bâtiments sans avoir les informations qui vont avec.
Infos pratiques : on a payé Marc 15 000 CFA pour deux (22€), le prêtre féticheur 3000 CFA chacun (4€50), le temps caméléon 3000 CFA chacun, le marché des fétiches était gratuit. Le top est de venir un dimanche pour avoir un max de cérémonies. Le whatsapp de Marc + 229 96 36 11 58 ou demandez à l’auberge d’Abomey.
| Le Nord du Bénin (Natitingou, Koussoucoingou, les Tata Somba)
Direction le nord du Bénin ! Il y a 550 kilomètres à faire pour 9 heures de route prévue. Ça fait un sacré bout de chemin, mais on nous a dit que ça valait le coup. Entre Abomey et Natitingou il n’y a malheureusement pas grand-chose à faire à part rouler. La région devient de plus en plus sèche avec une nature à perte de vue mais pas grand chose à visiter en tant que tel. La route se fait plutôt bien. Elle est en bon état quasiment tout du long, quelques portions avec des nids de poule quand même donc restez toujours bien concentré. Il y a deux péages où il faut payer 1000 CFA (1€50) pour une voiture. On traverse quand même beaucoup de villages si vous avez besoin de nourriture d’un restaurant ou d’une petite boutique. Par compte pensez bien à faire le plein avant de partir car il n’y a pas beaucoup de stations.
Arrivées dans la ville de Natitingou, on s’est posé à l’hôtel Le Bélier, une chouette adresse tenue par un couple franco-béninois. L’équipe est très sympa, il y a un côté chambres d’hôtes (climatisées ou ventilées) pour des prix très abordables. Nous on a pu rester dans la cour de l’hôtel et dormir dans notre véhicule avec accès aux toilettes. De l’autre côté de la piste il y a un coin bar/restaurant avec des plats à des tarifs très abordables et très bons. N’hésitez pas à commander un peu à l’avance car comme dans tout le reste du pays c’est souvent long à arriver (mais c’est pour la bonne cause).
Direction Koussoucoingou à 30km de là pour trouver l’office du tourisme de la route de Tata. On y rencontre Guy et Cyril, deux guides locaux. Pour découvrir les environs il est possible de partir à la journée, découvrir différentes activités et plusieurs côtés culturels de la région. Le tour le plus connu est celui pour découvrir les Tata Somba, il dure environ trois heures pour 5000 CFA (7€50) par personne. C’est ce qu’on a commencé à faire et c’était très intéressant !
On a pu découvrir ces habitats qui existent depuis des décennies. Très utilisés à l’époque quand il fallait se protéger des animaux ou des attaques. Ces petites forteresses construites en terre, ressemble un peu à des mini châteaux. Il y a différentes chambres et des greniers en hauteur puis un espace en bas qui sert principalement pour le bétail. Quand on ferme la porte ça crée un espace impénétrable dans lequel se retrouve les familles, leur bétail et leur récolte. De nos jours, les habitations en dur sont de plus en plus utilisées. Mais beaucoup de personnes du peuple Otammari gardent leur Tata et continuent de les utiliser. Le but de l’office du tourisme est d’encourager les gens à prendre soin d’elles pour préserver ce patrimoine.
Quand les tata sont en bon état, l’office les insère au programme touristique et permet donc aux propriétaires de gagner un peu d’argent avec la visite des touristes. Il existe différents types de Tata qu’on a pu découvrir dans plusieurs villages. Pour se déplacer on a utilisé notre véhicule et on a pris le guide avec nous (vous pouvez aussi vous déplacer en taxi mais à vos frais). On est allé faire un tour du côté de Boukoumbé. Là-bas, on a découvert un deuxième type de Tata chez Monsieur Robert qui en a un vraiment magnifique. Puis on est allé rencontrer Bernardin qui fait de la musique traditionnelle avec son instrument. Il nous a montré quelques mélodies qu’il utilise selon différents moments de l’année, notamment pour les récoltes ou pour les cérémonies.
Pour terminer cette première journée, on est allé à la coopérative des femmes de la ville qui cultivent et transforment le Fonio, une céréale très utilisée par ici qui peut remplacer la semoule. On en a profité pour en acheter un sac de 1 kg. D’ailleurs si vous venez en semaine, vous pourrez voir la transformation de cette céréale en direct. Le soir, nous sommes allés dormir à l’Otammari Lodge, qui se situe en face de l’office de tourisme. Il est possible de dormir dans une chambre en forme de Tata. Vous pouvez aussi demander à dormir dans un Tata traditionnel dans le village, ce qui est une chouette expérience. Et si vous avez votre propre véhicule, vous pouvez dormir devant le Lodge à l’ombre des arbres avec accès au puit d’eau.
Pour notre deuxième journée de découverte, on est allé à quelques kilomètres de Koussoucouingou pour rencontrer une famille Peulh. Ils nous ont montré comment faire traditionnellement du fromage local. Avec leur bétail, ils traient les vaches tous les matins, récoltent le lait puis le font chauffer. Ils y rajoutent la sève d’un arbuste qu’on trouve dans la nature et qui aide à faire coaguler (l’équivalent de notre acide lactique). Elle a remis le lait à chauffer et au bout de quelques minutes on a pu voir la coagulation et le fromage s’est formé. Elle a séparé ce fameux fromage du petit lait puis en a fait une boule et voilà ! En même pas une heure, le lait était transformé en fromage. Il est possible de le déguster tel quel (c’est un peu fort mais assez bon la texture ressemble un peu à de la mozzarella) ou alors le cuisiner frits. C’était une très bonne activité à faire et on a fini par acheter notre gros bout de fromage pour 1200 CFA (1€80).
On a enchaîné avec la découverte de la transformation du beurre de karité. Les femmes récoltent le fruit de l’arbre de karité puis les font griller. Ensuite, elles cassent les coques pour récupérer l’amande à l’intérieur qu’elles vont venir broyer dans le pilon, à nouveau chauffer, puis re broyer et à ce moment-là on voit déjà du gras et du liquide se transformer. C’est très impressionnant ! Elles terminent d’écraser tout ça grâce à une pierre et récupèrent le liquide qui en résulte. À partir de là elles vont le mélanger à l’eau pour enlever les impuretés. Ce processus est assez long mais le fait de mélanger l’air et l’eau fait que le beurre de karité se crée.
La fin du processus nécessite de refaire bouillir ce qu’on obtient pour ensuite séparer les impuretés de ce qui deviendra le beurre de karité en lui-même. C’est fascinant car ça passe du blanc au marron et finalement quand ça va durcir, ça deviendra blanc comme on connaît bien le beurre de karité. Grâce à cette visite je comprends pourquoi c’est un produit qui peut être cher à la vente ! Comme on a eu la chance de voir ce procédé directement à la source, on a pu en acheter un pot (brut) pour 1€.
Pour notre troisième journée de découverte dans la région. Nous sommes allées un peu au nord de Natitingou pour aller rencontrer des femmes qui tissent les pagnes et font des bijoux en herbe. Leur procédé artisanal est à nouveau exceptionnel. On a pu suivre toute leur manière de faire et essayer à notre tour. Ce n’était vraiment pas si simple que ça mais tellement intéressant de découvrir ces techniques ! On est reparti avec plusieurs bracelets qu’elles vendent à 1€ l’unité (il y avait aussi des colliers et des boucles d’oreilles). Aucune obligation d’achat mais pour toutes ces activités on voulait vraiment pouvoir soutenir les artisans et ramener des souvenirs au passage. On aurait vraiment adoré pouvoir aller au parc de la Pendjari plus au nord pour terminer notre découverte de la région et voir certains animaux de la savane mais malheureusement quand on y était le parc était fermé pour raisons de sécurité.
Visite bonus : les villages Taneka. L’occasion de découvrir le fonctionnement d’une éthnie du Bénin en passant un moment dans le village accompagné par un guide local. Très bien organisé, on peut y rencontrer les gens du village puis aller voir la grotte sacrée où ils font des cérémonies vaudou. Renseignez vous auprès de l’office de tourisme des Tata.
| Porto Novo
A nouveau, voici le retour de nos amis Miléna et Bastien pour Porto Novo, que nous n’avons pas pris le temps de découvrir !
À Porto Novo même il n’y a pas grand-chose à faire, on est surtout allé au nord de la ville, à Adjarra. Pour les gourmands, il y a un super restaurant pour manger du très bon cochon grillé pour 1000 CFA l’assiette (1€50) : Chez Houssou – 6.53345, 2.66245 –. On est ensuite allé découvrir la fabrication des Tam Tam, il n’y a pas d’endroits fixe pour ça, on nous a simplement accosté dans la rue près du restaurant puis on a négocié le prix. Il faut BEAUCOUP négocier. Ils nous avaient demandé 12 000 CFA (18€) par personne à la base, on a négocié à 5000 (7€50) et je connais des gens qui ont négocié à 3000 CFA (4€50). C’était super intéressant, on a pu voir comment ils faisaient les tam-tam à partir de bouts de bois puis ils nous ont fait une démo. On a fini par acheter un mini tam-tam, c’était vraiment top !
Ensuite on est allé découvrir la Rivière Noire (bon on s’est un peu fait avoir car on avait négocié cette activité dans le prix des tam-tam alors qu’au final si tu y vas tout seul, ça coûte seulement 500 CFA (75 cents) donc il vaut mieux ne pas l’inclure). C’est une très jolie rivière qu’on peut traverser en pirogue. Et si ce n’est pas cher de base c’est tout simplement parce que c’est un transport public collectif qui fait des allers-retours pour transporter les gens. Vous pouvez aussi faire un tour guidé en pirogue privée qui vous amènera sur la rivière noire et visiter le village de Vagnon pour 4000 CFA (6€) par personne.
Dans Porto Novo la seule chose qu’on a faite c’est d’aller voir l’ancienne église brésilienne désormais reconvertie en mosquée. C’est très curieux de voir ça au Bénin ! On ne peut pas rentrer à l’intérieur si on n’est pas musulman mais rien que l’extérieur est beau.
J’espère que cet article aura pu vous aider dans l’organisation d’un voyage au Bénin ! Si c’est le cas n’hésitez pas à laisser un commentaire. Et si jamais des informations ont besoin d’être mises à jour, dites le moi ✌🏻
Bonjour Olivia,
Merci pour toutes ces infos super intéressantes.
Je voulais savoir si tu avais toujours le contact de la personne avec qui tu as été découvrir la fabrication de tam-tam, ainsi que de la personne avec qui tu as navigué sur la Rivière Noire ? Car j’ai fait la Rivière Noire et on nous a fait payé 10 000 FCFA (oui oui on s’est fait arnaqués). J’aimerais la refaire avec une amie sans payer 15 € à nouveau haha.
Je te remercie d’avance pour ta réponse.
Elisa
Coucou Elisa, malheureusement je n’ai pas le contact direct :/ vous aviez essayé de négocier un peu ? C’était 10 000 par personne ou pour le groupe ?