“Voyager responsable“, c’est un état d’esprit très vaste et très d’actualité. Mais qu’est-ce que ça veut dire concrètement ? Etre responsable envers les gens, être responsable envers la planète ? Selon moi, c’est un mix de tout ça. Car il faut prendre soin de notre planète au sens large. Le tourisme responsable et solidaire est une forme de voyage qu’il est important d’adopter de nos jours, pour faire en sorte que l’avenir soit plus serein pour tout le monde. Alors voici quelques informations et conseils pour tout comprendre sur l’éco-tourisme !
Je tiens à dire et à répéter, que je ne suis moi-même pas parfaite sur ce sujet là mais que je fais énormément d’efforts et que je continuerai d’en faire. Je vous donne un maximum de pistes, d’après mes expériences et des recherches, pour que vous puissiez à votre tour faire ce que vous pouvez pour voyager responsable. Mon métier principal de reporter m’emmène souvent aux quatre coins du monde, ce qui inclus évidemment de prendre l’avion. Je ne suis donc pas exemplaire mais je me sens tout de même légitime de vous partager ce gros dossier vu les valeurs sincères qui sont en moi depuis des années.
J’aime le principe du petit colibris où tout le monde essaye de faire sa part, pour qu’ensemble, on fasse de meilleures choses. En aucun cas je pense qu’il faut remplir tous ces points pour être un voyageurs responsables. Faites ce que vous pouvez, faites des efforts, remettez vous en questions et n’ayez pas peur de vous trompez, c’est déjà bien mieux que les personnes qui ne font rien du tout ou qui ne s’intéresse même pas à toutes ces notions là ! Sur ce, bonne lecture 🙂
| Voyager responsable, petite (ou grande) définition
Chaque année des millions de personnes partent en voyage. Certains juste à côté de chez eux et d’autres à l’autre bout de la planète. Depuis les dernières décennies le tourisme en général explose et de plus en plus de monde ressent l’envie ou le besoin d’aller à la découverte d’autres horizons. En voyage on se sent un peu invincible et loin de notre quotidien habituel. Oui, mais. Nous sommes des millions à le faire ! Et quand des millions de personnes font la même chose (plus ou moins), ça peut faire des dégâts. C’est ce qu’il s’est passé avec le tourisme ces dernières années.
Il y a de nombreuses dérives qui impactent autant les populations locales que l’environnement. Il est donc de notre devoir à tous de voyager plus responsable, de transmettre ces valeurs autour de nous et de penser à nos actions par rapport au futur. Car oui, il faut penser aux générations futures qui auront, elles aussi, envie de découvrir un monde encore authentique et préservé. Eco-tourisme, tourisme durable, responsabilité environnementale, tourisme éthique… il y a tellement de façon de décrire ce qui se résume à voyager de manière plus responsable. Mais ce n’est pas très dur à intégrer dans vos futurs voyages ne vous inquiétez pas. Et qui dit “voyager mieux” ne veut pas dire forcément voyager plus cher, bien au contraire!
Décider de voyager responsable c’est tout simplement respecter la nature, la culture et les populations des endroits où l’on va.
Autrement dit, il faut respecter le mode de vie, les coutumes et les idées de chacun ! Ne pas voyager avec des aprioris, être dénué de tout jugement, profiter de ses voyages pour rencontrer les locaux et comprendre leur quotidien et leurs challenges. L’éco-tourisme peut aussi passer par des actions solidaires et du volontariat (attention je dis bien du volontariat et non pas de l’humanitaire, ce n’est pas du tout la même chose et il ne faut pas confondre, j’en reparle un peu plus bas).
Si vous avez l’occasion en amont ou sur place de rencontrer des associations et d’aider sur une ou plusieurs semaines, n’hésitez pas à le faire ! Evidemment plus vous restez, mieux c’est. Si vous arrivez à donner de votre temps et de votre énergie lorsque vous rencontrez des gens qui en ont besoin, c’est important de se porter volontaire et de faire des actions solidaires ponctuelles : ramassage de déchets, aide à la construction, dons de matériel médical ou scolaire, etc.
Bref, vous l’aurez compris, voyager responsable c’est tout simplement prendre soin de notre planète et de ses habitants !
Comment faire du tourisme solidaire ?
| Etre responsable envers les gens
1 | Choisir sa destination. Le tourisme solidaire commence bien avant son voyage, avec le choix de sa destination ! Il est très important pour plusieurs raisons : si vous décidez d’aller dans un endroit très connu, où tout le monde vient, vous risquez d’amplifier le tourisme de masse. Au contraire, si vous allez dans un endroit où jamais personne n’est allé, vous risquez de perturber un environnement qui a un équilibre stable. Il faut donc bien se préparer pour savoir ce que vous souhaitez faire en allant sur place et prendre conscience de l’impact que votre voyage peut avoir. Une fois en connaissance de cause, le choix de vos destinations se fera plus facilement !
Par exemple en Thaïlande, pays très touristique, essayez d’éviter d’aller sur certaines îles où tout le monde se masse et trouvez plutôt des endroits où le tourisme se développe lentement et qui mérite d’être découvert. Quand on y est allé nous, on n’avait aucune envie de passer du temps sur Pattaya ou Koh Samui par exemple, on a préféré aller sur Koh Lipe et Koh Mook, puis dans des villages un peu reculé dans les terres. Evidemment il faut trouver un équilibre dans tous ça, mais j’espère que vous avez compris l’idée !
2 | S’intéresser à sa future destination. C’est une partie très importante du voyage ! Sans vous spoiler tout ce que vous allez découvrir non plus, il est très important de faire des recherches en amont pour connaître les coutumes de votre destination et ainsi ne pas manquer de respect aux populations et à leur culture. Vérifiez bien la religion et ses règles, apprenez quelques mots de politesse dans la langue du pays, préparez vous au mode de vie local, etc.
3| Voyager au plus près des locaux. Faire du tourisme solidaire c’est aussi un état d’esprit. Apprenez à barouder, utilisez les transports en commun, privilégiez les petits hébergements, osez faire du stop, acceptez les demandes d’invitations des locaux, etc. C’est en faisant toutes ces petites choses que vous vous rapprocherez des gens et de leur culture, et que vous aurez l’occasion de vivre des moments incroyables ! Il faut oser parler aux gens, leur faire confiance et se laisser aller ! (Quand votre instinct vous dit que c’est bon évidemment, il ne faut pas suivre tout le monde aveuglement non plus. Et ça marche aussi quand on voyage seule en tant que femme.)
4 | Faire vivre l’économie locale. Voyager c’est bien, soutenir l’économie locale c’est encore mieux ! Quand vous êtes dans un pays, prenez le temps d’aller dans les marchés locaux et les petits shops. Découvrir l’artisanat local est très important et à travers vos achats directement auprès des habitants, vous leur permettez de faire vivre leurs petites entreprises. Ils peuvent ainsi à leur tour ré-injecter cet argent pour développer leur communauté.
Renseignez vous sur les pratiques de négociations, parfois c’est la tradition mais il ne faut pas non plus exagérer et demander des prix trop bas qui mettent les marchands en péril. Faites aussi attention aux pourboires, dans certains endroits si vous en donnez trop ça pourrait déstabiliser l’équilibre économique locale et au contraire dans d’autres endroits si vous n’en donnez pas assez, ça sera perçu comme un manque de respect. Enfin, n’achetez jamais des objets sacrés qui pourraient détruire le patrimoine historique de votre destination.
5 | Se rapprocher des structures responsables. Pour vos hébergements par exemple, faites en sorte de trouver des structures qui s’engage pour soutenir les communautés alentours : en faisant travailler les locaux, en les payant à leur juste valeur, en mettant en place des projets solidaires, etc. Par exemple à Zanzibar, île pourtant très touristique, on a trouvé un hôtel qui n’engageait que des locaux et qui grâce à ses bénéfices, a construit une école pour permettre à tous les enfants du village d’avoir une éducation gratuite. Vous pouvez aussi vous rapprocher des agences locales responsables, qui ont plusieurs engagements envers les communautés.
6 | Prendre part à des actions solidaires. C’est important de se rendre utile quand vous le pouvez et ça passe par des choses simples. Il n’y a pas forcément besoin de passer des mois sur place pour faire une action solidaire. Vous pouvez par exemple participer à un ramassage de déchets, participer à un chantier de jeunes bénévoles, intégrer une association locale pour faire des actions ponctuelles, faire une collecte de matériel médical ou scolaire si vous connaissez des dispensaires/écoles dans le besoin, etc.
ATTENTION, il faut bien parler avec les locaux en amont pour écouter leurs réels besoins. Ca ne sert à rien d’arriver dans un endroit avec plein de choses et de penser à leur place. Voyager de manière responsable c’est prendre le temps d’être à l’écoute, ne pas vouloir trop en faire et surtout ne pas se sentir supérieur aux autres en essayant d’imposer notre manière de faire qui peut être différente de la leur. Il faut également bien distinguer le côté “humanitaire” du côté “solidaire”.
Sauf si vous avez la formation qu’il faut et que vous partez pour une mission de plusieurs mois, soyez bien conscients que vous n’allez pas faire de l’humanitaire et sauver des vies. Le fait par exemple d’aller dans des orphelinats pour quelques jours ou de payer des agences plusieurs milliers d’euros par semaines pour être volontaire chez eux n’est absolument pas bénéfique pour la population locale. C’est un vaste sujet et je vous conseille vivement de le creuser (cf : le concept du “sauveur blanc”).
7 | Rencontrer dans le respect. Ca rejoint le fait de voyager au plus près des locaux, mais il faut penser à le faire avec le plus grand des respects. Faites en sorte de trouver des contacts fiables et d’éviter les villages où la population est mise en scène pour plaire aux touristes. Le respect implique de prendre le temps d’aller à la rencontre des gens sans toutefois s’imposer à eux. Pensez bien également à ne pas “imposer” vos idées ou votre manière de vivre auprès des autres. Chacun a son propre quotidien et ses propres coutumes et il serait mal venu d’arriver en pensant être au dessus des autres (cf le complexe du sauveur blanc).
8 | Se laisser porter. N’allez pas forcément dans les endroits que tout le monde vous conseille et qu’on voit partout sur les réseaux sociaux, ce qui nourrit le tourisme de masse. Au lieu de ça laissez vous porter, ne partez pas avec des plans totalement prédéfinis et acceptez de suivre les conseils des locaux qui sont souvent les meilleurs ! J’ai vécu mes meilleures aventures grâce au hasard et aux rencontres et ça permet de désengorger les sites qui sont bondés de monde.
9 | Toujours demander pour photographier. Attention avec les photos, et le fait d’immortaliser des portraits de personnes à l’étranger. Pour être responsable et respectueux il faut TOUJOURS demander aux personnes avant de les prendre en photo. Ne faites surtout pas de photos volées où vous pouvez mettre mal à l’aise la personne en face de vous, voir même lui manquer de respect par rapport à sa culture. Dans certains pays la photo est un acte qui n’est pas du tout anodin et je pense que vous n’aimeriez pas qu’un inconnu vous prenne sans votre permission. Pour vous donner un exemple, l’une des grands-mères du village Maasaï où je retourne souvent, m’a confié qu’elle avait peur que mon appareil photo lui vole son âme !
| Etre responsable envers la planète
1 | Respecter les animaux. Etre responsable en voyage passe beaucoup par le fait de respecter les animaux. Attention aux activités avec des animaux domestiqués dans la douleur ou qui ont été arrachés à la vie sauvage pour plaire aux touristes. Attention aux activités où on vous propose de toucher ou de nourrir des animaux qui sont parfois drogués. Essayez d’éviter les gros zoos et de privilégier les réserves ou les parcs naturels ! En bref, gardez en tête que les animaux sauvages sont bien mieux dans la nature et loin de vous. Ca paraît évident, mais n’achetez en aucun cas des animaux vivants ou morts pour les importer en France et n’encouragez en aucun cas le commerce de la fourrure ou de l’ivoire par exemple.
2 | Protéger la nature. Aller dans un pays a toujours un impact sur la nature car vous continuez de consommer et de générer des déchets. Essayez de prendre des petites habitudes assez simple comme le fait d’utiliser des crèmes solaires non nocives pour l’environnement, des savons bio-dégradables ou sans substances chimiques, d’amener avec vous une gourde (filtrante de préférence) pour éviter d’utiliser des bouteilles en plastique. Faites du camping ou des balades avec l’idée du “leave no trace”, autrement dit ne laissez rien derrière vous et faites en sorte de toujours ramasser vos déchets.
Ne ramenez rien avec vous, on laisse les coquillages et le sable où il est par exemple, car si des milliers de personnes font comme vous, l’équilibre environnemental devient instable. Faites en sorte d’économiser les ressources qui sont dans certaines destinations, très rare. Faites attention à l’eau et à l’électricité notamment, c’est très important ! Si vous séjournez dans un hôtel, ne faites pas laver vos serviettes tous les jours, c’est inutile et ça utilise beaucoup d’énergies pour rien.
3 | Respecter les règles. Si des endroits interdisent le bivouac, les animaux, le tout terrain ou encore les véhicules, ce n’est surement pas pour rien ! Respectez donc ces règles car si tout le monde les enfreint, la nature ou les monuments se détériorent petit à petit. Tout comme les règles de sécurité par exemple si des sentiers sont fermés aux randonneurs ou des monuments interdit au public. Pensez aussi aux autres voyageurs et à la faune en respectant le silence dans la nature par exemple et en ne faisant pas de feux là où c’est interdit.
4 | Privilégier le slow travel. Essayons d’arrêter de faire la course au temps. Voyager dans 4 pays en seulement un mois par exemple ce n’est vraiment pas faire du voyage responsable. Au contraire, il faut privilégier le fait de rester plus longtemps dans une seule destination, de faire des pays voisins au notre si on n’a pas beaucoup de temps, de partir pour plusieurs mois si on en a l’occasion. Bref, vous l’aurez compris partir pour une semaine en Thaïlande par exemple, ce n’est vraiment pas bon pour la planète. Le slow tourisme ou slow travel est une manière de voyager qui se développe de plus en plus et que l’on doit tous intégrer autant que possible.
5 | Privilégier les transports moins impactants. Vous l’avez bien assez compris ces derniers temps, l’avion est une grosse source de pollution sur terre. Les habitudes sont dures à changer et pour certains, se passer de l’avion peut paraître impossible (je parle encore une fois des gens qui ont peut de congés dans l’année et qui souhaitent tout de même partir loin). Mais si vous avez cette envie de vous affranchir de l’avion, pensez à partir en train, en van, en covoiturage, à vélo ou même à pieds (ou en stop).
Tous ces moyens de transports impactent beaucoup moins notre planète et permettent de vivre des aventures formidables. Quand vous êtes dans un grand pays essayez de remplacer l’avion par une nuit en train ou en bus par exemple. Et enfin si l’avion est votre seule solution, pensez à compenser vos émissions carbones auprès d’associations par exemple ! Vous pouvez aller faire un tour sur le site de la fondation Good Planet pour en savoir plus.
| L’éco-tourisme en chiffre
76 % c’est le pourcentage de voyageurs dans le monde qui souhaitent voir des alternatives durables dans le secteur touristique, autrement dit une grande majorité ! C’est une étude menée par Booking.com qui cherche à développer de plus en plus le côté éco-responsable des hébergements notamment.
54 % c’est le pourcentage de voyageurs qui affirment vouloir modifier leurs habitudes après avoir compris l’ampleur du tourisme de masse à l’étranger. (Toujours selon l’étude menée par Booking.com).
5% c’est le prix moyen supplémentaire à payer auprès d’une agence pour faire du voyage responsable comparé à un voyage “normal”. Comme je vous l’ai déjà dit il est totalement possible de voyager de manière solidaire sans passer par des agences. Mais si vous préférez le faire le prix moyen est donc 5% plus cher qu’en temps normal. C’est le prix à payer pour être en petit groupe, plus proche des locaux et avec un impact positif sur votre destination.
32 % c’est le nombre de personnes qui sont favorables à des alternatives responsables lors de leurs voyages mais qui ne savent pas comment faire et déplorent un manque d’informations. J’espère qu’à travers cet article notamment ils auront pu apprendre certaines choses ! Ce n’est pas compliqué de s’informer et il ne faut pas hésiter à poser des questions autour de soi.
Pour conclure, faire de l’éco-tourisme ce n’est pas si compliqué et c’est tellement important pour préserver notre planète et les habitants qui s’y trouvent ! J’espère que cet article aura pu vous apporter pas mal d’informations, pour à votre tour voyager responsable et transmettre cet état d’esprit autour de vous. N’hésitez pas à laisser un petit commentaire ⬇.
Coucou! Je te suis depuis un moment sur Instagram et apprécie beaucoup ton travail photographique 🙂
Je souhaite donner mon avis sur cet article. C’est super de présenter aux gens quelques facettes du voyage responsable, qui est un terme très vague et malheureusement utilisé à outrance par l’industrie du tourisme maintenant pour faire du greenwashing et attirer une nouvelle clientèle. Mais il y a une incohérence selon moi avec le mot “responsable” quand on prend l’avion pour ses voyage. Je m’explique: j’ai épluché beaucoup d’études, d’articles, de comparateurs, ai écrit et même créé des méthodes de calcul sur mon site; les chiffres parlent d’eux-mêmes, un voyage comprenant un long trajet en avion ne peut malheureusement pas être considéré comme “responsable” et ne peut pas non plus être “compensé” contrairement à ce que l’industrie de l’aviation essaye de nous faire croire. 2 Tonnes de CO2 pour un AR Paris – New York, alors qu’il ne faudrait pas dépasser (selon les sources récentes) entre 0,6 et 2 tonnes de CO2/personne PAR AN! pour ne pas perturber le cycle naturel du climat. En gros on dépasse notre quota CO2 annuel en 1 AR en avion, pour notre simple plaisir de voyager. Compenser ses émissions n’est malheureusement qu’un doux rêve qu’on nous fait croire pour nous déculpabiliser et surtout ne pas nous faire arrêter de consommer! Planter des bébés arbres prendrait des décennies d’attente pour que ça compense nos 2 Tonnes émises en quelques heures d’avion, et encore. C’est un problème sans fin je pense…
Bonne continuation 🙂
Hello Julien, merci pour ton commentaire et merci de me suivre alors !
Alors moi je nuancerais un peu ce que tu dis, voyage responsable peut être égal à voyage avec avion selon moi. En revanche c’est peut-être voyage écolo qui ne l’est pas ? Tu me dis si je me trompe par rapport à ta pensée.
Dans tous les cas avec cet article et ce que j’essaye en général de partager sur mes réseaux, j’ai envie de donner toutes les clés possibles pour faire de son mieux mais en aucun cas dire qu’il faut être parfait pour être responsable. Bon nombre de personnes ne peuvent pas se passer de l’avion quand ils n’ont que 2-3 semaines de vacances par an et ont quand même envie de découvrir notre monde. En revanche par le biai de plein de petites choses en amont et sur place, ils peuvent faire en sorte de réduire leur impact tout de même.
Alors oui c’est sur que si on veut être parfait il faut arrêter l’avion, mais dans ce cas il faut aussi être végétarien, vivre dans une maison en autonomie, arrêter d’avoir des enfants.. c’est radical mais tu vois où je veux en venir ? Alors j’essaye plutôt de dire qu’il faut faire un maximum d’effort possible, tant dans son quotidien qu’en voyage et réduire au maximum ses trajets en avion. De là à les stopper totalement pour pouvoir dire qu’on voyage responsablement, c’est bien trop compliqué pour la majorité des gens et peut-être un peu radical. Essayons plutôt de tous faire une petite partie du job pour que ça soit de mieux en mieux ! (Et ne parlons pas du rôle des gouvernements et des grands groupes industriels, nos trajets en avions ne sont pas grands choses à côté d’eux !)
Je ne sais pas ce que tu en penses ? 🙂 J’espère en tout cas que le reste de l’article est utile 🙂
Olivia
Hello! merci pour ta réponse 🙂
Non tu ne te trompes pas, le tourisme responsable n’implique pas forcément de voyager sans avion, mais c’est parce que ce terme est principalement utilisé par l’industrie du tourisme pour déculpabiliser une partie de ses consommateurs, enfin je pense 🙂
Mon message ne transcrit que mon opinion personnelle, sourcée de chiffres scientifiques. Là où je ne peux pas te rejoindre, c’est quand tu dis qu’on ne peut pas se passer de l’avion pour partir en vacances 2-3 semaines. C’est justement là une des clés du problème climatique mondial sur une échelle individuelle. Si on veut un vrai changement, une vraie amélioration de notre monde, il doit passer par des changements drastiques de notre façon de consommer. Si, on a toujours le choix, et non, selon moi on a pas besoin d’aller à l’autre bout du monde juste pour son plaisir pour quelques semaines. Je préfèrerais avoir tort crois moi, mais j’ai épluché les chiffres pendant bien longtemps (exemple dans mon précédent message), et j’ai beau les retourner dans tous les sens, le constat est clair: toutes les petites actions en amont ou sur place dont tu parles n’auront qu’un effet très minime comparé à celui de nos trajets en avion… Je ne dis pas qu’il ne faut pas les faire attention, c’est très bien! Mais c’est pour cela que je ne considère (personnellement) pas un voyage comprenant l’avion comme un voyage responsable (en restant sur l’exemple classique d’un voyage court de quelques semaines bien sûr).
Il faudrait repenser notre rapport au temps et au voyage, et réintégrer le trajet dans le voyage lui même. En gros, si voyager “moins loin et/ou plus longtemps” deviendrait la nouvelle norme, tout irait mieux 🙂 C’est accessible à tous, et n’a quasiment que des avantages! Voyager en train, vélo, covoit, bateau, stop et j’en passe, cela évite le tourisme de masse, diminue (vraiment significativement) son empreinte carbone, rapproche même les gens, ce qui en fait un vrai voyage “responsable envers la planète” en citant le titre de ton deuxième chapitre, et bien plus encore 🙂
A bientôt sur insta !
Oh je suis totalement d’accord avec toi, c’est ce qui serait le mieux à fair évidemment ! Et les personnes qui peuvent faire ce que tu dis doivent le faire (moi compris du coup). Mais j’insiste quand même sur le fait que tout le monde ne peut pas le faire et les gens qui n’ont que très peu de vacances par an et veulent quand même découvrir le monde (car oui l’Europe est magnifique mais découvrir la réalité de l’Asie ou de l’Afrique par exemple n’a rien à voir, et est dans un sens essentiel pour l’ouverture d’esprit et la connaissance des autres), parfois n’ont d’autres choix que de prendre l’avion ! Et dans ce cas j’ai envie de pouvoir leur dire “ok, vous avez pris l’avion, mais à côté vous pouvez quand même faire plein d’autres actions pour être davantage responsable”. Evidemment c’est mieux si on ne prend pas l’avion, mais soyons réalistes, en dehors du confinement on ne peut pas obliger tout le monde à voyager proche de chez nous ou avec des moyens alternatifs. Chacun a des contraintes qui font que tout le monde ne peut pas être parfait sur un point de vue écologique (encore une fois ça sera vraiment bien, mais ne soyons pas naïfs), mais comme je l’ai déjà dis je pars du principe qu’il vaut mieux essayer de faire tous les efforts possibles sans forcément être parfait plutôt que de ne rien faire du tout !
Après dans tous les cas je suis d’accord avec ton raisonnement, mais j’essaye juste de nuancer les choses par rapport aux gens qui n’ont pas tous les moyens nécessaires pour être complètement responsables. (Et d’ailleurs je ne suis pas non plus parfaite mais encore une fois je fais ce que je peux à mon échelle et je veux en faire plus au fil du temps !)
Ceci est un article intéressant. Je ne suis jamais allé en Afrique, mais j’espère le voir dès que possible
Merci 🙂 Et oui c’est un merveilleux continent !
CommentaireLe voyage responsable est en fait l’écotourisme, dont l’une des subdivisions aide les communautés locales.
Responsible travel is actually ecotourism, one of the subdivisions of which is helping local communities.
And you did it
Et tu l’as fait
Exactement !