Rare pays d’Afrique de l’ouest où l’on parle anglais, le Ghana est une petite merveille encore bien préservée. Du nord au sud, nous avons sillonné le pays pendant plus de trois semaines pour tenter d’en découvrir tous ses secrets. Je vous rassure, il y en a encore beaucoup qu’on ne connaît pas ! Mais laissez moi vous partager tous mes conseils et itinéraires pour organiser un super voyage au Ghana 🙂
Attention, la monnaie locale, le Cedi ghanéen, était très instable au moment où on y était car le pays vivait une grosse inflation. A ce moment là 1€ était égal à 11,93 GH. Vérifiez bien le taux actuel avant de vous plonger dans l’article car les tarifs peuvent ainsi varier 🙂 Les – coordonnées GPS – sont là pour vous donner les endroits exactes des lieux dont je parle. Il suffit de les copier coller tels quels dans un GPS pour voir où c’est !
LE GHANA | SOMMAIRE
(Cliquez directement sur un chapitre pour y accéder ou faites défiler l’article en entier pour tout lire.)
FICHE D’IDENTITE
FORMALITÉS & VISA
FRONTIÈRE CÔTE D’IVOIRE GHANA
NZULEZO
EZILE BAY & CAPE 3 POINTS
CAPE COAST
KAKUM NATIONAL PARC
LAC BOSUMTWE
KUMASI
PARC NATIONAL DE MOLE
LE NORD (HIPPOPOTAMES & MOSQUÉES)
LE LAC VOLTA
WLI WATERFALLS
| Fiche d’identité
- Le Ghana est frontalier avec la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Togo.
- Il y a environ 32 millions d’habitants, appelés les ghanéens.
- Sa capitale est Accra, située au sud est du pays.
- La langue principale est l’anglais mais on y parle aussi de nombreux autres dialectes comme le Twi.
- Le pays a pris son indépendance en 1957 après une colonisation britannique.
- Sa monnaie est le Cédi, qui n’est pas une monnaie très stable.
- Aux temps de la colonie, le pays s’appelait la Côte d’Or pour ses nombreuses mines d’or.
- VISA : un visa est obligatoire pour rentrer au Ghana, plus d’informations dans la section suivante.
- ASSURANCES : Bien penser à souscrire à une assurance voyage avant de partir pour être bien couvert en cas de problèmes. Je vous conseille de vous rapprocher de l’assurance « Cap Assistance 24h/24 » de Chapka Assurances, qui vous couvre pour les séjours jusqu’à 90 jours partout dans le monde, rapatriement et assistance complète incluse. En passant par ces liens vous avez 5% de réduction. Et si vous êtes en tour du monde ou long voyage, le « Cap Aventure » sera votre meilleure option !
- TELEPHONE : Vous pouvez acheter une carte SIM à votre arrivée pour avoir internet ou passer des appels. MTN possède un bon réseau, nous avions la 4G assez souvent et les forfaits pour avoir des gigas sont très corrects. N’hésitez pas à télécharger l’application MTN pour gérer votre consommation.
- VACCINS : Le vaccin pour la fièvre jaune est obligatoire au Ghana. D’autres sont recommandés comme l’Hépatite A et la fièvre jaune. Attention aussi au paludisme qui peut sévir notamment en saison des pluies.
| Comment se rendre au Ghana ? Formalités & visa
Pour rejoindre le Ghana depuis la France il existe des vols directs avec Air France (comptez dans les 600 à 800€ AR selon les saisons) ou alors des vols avec escale notamment avec Brussels Airlines ou Royal Air Maroc (comptez plutôt 500 à 700€ AR dans ce cas).
Avant de partir là-bas, sachez qu’il est obligatoire d’avoir un visa pour rentrer au Ghana ! Il doit se faire dans une ambassade en amont de votre départ. Pour ça, rendez-vous dans un premier temps sur le site officiel de l’ambassade du Ghana à Paris en cliquant juste ici. Remplissez le formulaire avec toutes les informations nécessaires, payez les frais puis prenez rendez-vous à l’ambassade pour déposer vos documents. Attention, l’ambassade n’est pas ouverte tous les jours donc il faut s’y prendre à l’avance pour ne pas se retrouver bloquer !
Le visa coûte 50€ pour 3 mois de validité entrée simple, en délai « standard » de 3 jours ouvrés (en express le prix peut monter jusqu’à 210€).
Et si vous êtes; comme nous, des voyageurs en véhicule, vous devrez faire votre visa à Abidjan (ou à Lomé / Cotonou dans l’autre sens) pour pouvoir passer la frontière terrestre. Pour ça il faut se rendre sur le site de l’ambassade du Ghana à Abidjan. Prendre rendez-vous en ligne, remplir le formulaire et insérer les pièces jointes nécessaires. Si vous ne faites pas ces premières démarches et que vous allez directement à l’ambassade, ils ne vous accepteront pas.
Une fois que vous avez tous les documents en poche, allez à l’heure de rendez-vous à l’ambassade avec les papiers imprimés, le ticket de rendez-vous, les photocopies nécessaires (ayez toujours sur vous des photocopies de tous vos papiers importants au cas où, ça vous évitera des allers-retours). Dans les ambassades, tout change tellement vite qu’il vaut mieux prévoir !
Le visa simple entrée coûte 40 000 CFA à Abidjan (60€) et on le reçoit en cinq jours ouvrés – c’est très long -. Essayez de déposer votre dossier un lundi matin pour le récupérer le vendredi après-midi ! Si jamais vous ne voulez pas attendre, il est possible de payer un service express pour trois jours ouvrés c’est 60 000 CFA (90€). La dame de l’accueil qui gère les visas et prends nos dossiers était très sympa. Après les 5 jours ouvrés on est revenu et on a pu récupérer nos passeports avec les visas dedans.
Petit point embêtant, pendant l’attente pour recevoir le visa, l’ambassade garde nos passeports. Pendant ce temps pensez bien à toujours vous balader avec une photocopie de votre passeport, une photocopie de votre visa ivoirien, votre permis, si vous l’avez votre carte d’identité française ou toute autre document pour prouver qui vous êtes si jamais vous avez un contrôle de police. Les policiers corrompus d’Abidjan n’hésiterons pas à essayer de vous gratter quelques sous.
Pendant nos 10 jours à Abidjan « sans-papiers » on a quand même réussi à se balader dans toute la ville. On s’est fait contrôler une fois, ils étaient un peu relou mais on avait toutes les preuves d’identité hormis le passeport et ils nous ont finalement laissé passer. Il faut surtout rester calme, bien expliquer et re répéter que nous n’avons pas le choix et que c’est l’ambassade qui a nos papiers. On a même pu aller jusqu’à Yamoussoukro en bus sans soucis.
| Frontière Côte d’Ivoire – Ghana
Une fois nos visas récupérés on a pu se diriger vers la frontière de Noé, c’est la frontière principale qui se trouve au sud du pays. À l’entrée de la ville, il y a un premier contrôle de vérification des papiers. Pour sortir de la Côte d’Ivoire c’est assez simple, tout se fait au même endroit. Les douaniers sont très sympas. Ils nous demandent nos passeports, reprennent nos empreintes et une photo, puis tamponnent la sortie. Si vous avez un véhicule pensez à faire tamponner la sortie sur votre vignette touristique, votre carnet ATA ou votre carnet de passage en douane. Tout se fait dans les bureaux qui sont côte à côte.
On traverse ensuite un grand portail où il faut remontrer les papiers et nous voilà sorti de la Côte d’Ivoire ! On traverse un pont au-dessus d’un fleuve et de l’autre côté on rentre au Ghana. Il faut aller tout de suite sur la droite pour se garer au poste frontière. Si vous avez un véhicule, on vous fera rentrer dans un premier petit bureau où ils prennent quelques informations. Ensuite on reprend tous nos papiers, on va un peu plus loin au bureau de l’immigration où ils vérifient la vaccination fièvre jaune. On remplit un formulaire à la main, on nous accompagne jusqu’à un bureau dans lequel se trouve le chef des douaniers qui vérifie nos documents. Il rentre toutes nos informations, prend une photo de nous et tamponne le passeport. Si vous avez un véhicule, il faut se rendre dans les bureaux un peu derrière pour aller faire tamponner votre carnet. Officiellement pour le Ghana il est obligatoire d’avoir soit un carnet ATA soit un carnet de passage en douane.
Si vous n’en avez pas, vous pouvez réussir à avoir l’équivalent d’un passavant mais à la frontière de Noé ça peut très compliqué et assez coûteux car il faudra donner des petits billets à droite à gauche. Si vous êtes dans ce cas, il faudra passer à la frontière de Takikro, plus au nord, pas encore corrompue. Nous on s’est fait tamponner notre carnet ATA, c’était un peu long mais ça nous a laissé le temps de changer de l’argent. Vous pouvez aussi en profiter pour récupérer une carte Sim. Attention ici au Ghana c’est assez galère pour en avoir une car il faut obligatoirement une pièce d’identité ghanéenne pour l’activer. Soit vous arrivez à rencontrer quelqu’un qui vous laisse utiliser son identité, soit vous faites comme nous : acheter à la frontière une carte sim déjà débloquée à un vendeur de rue. On a payé l’équivalent de 3€ pour une sim MTN puis on l’a faite recharger avec des gigas d’internet (on a pris 20go pour 15€).
| Le village lacustre de Nzulezo
Pour ce début de voyage, on a été agréablement surprise du bon état de la route principale ! Quelques contrôles de police en route mais toujours très gentils. Notre premier arrêt au Ghana s’est fait au village de Beyin ! Il faut quitter la route principale pour prendre une route en un peu moins bon état et aller jusqu’au village. En route, on s’est posé sur un spot au bord de l’eau. C’était très beau mais assez proche de la route. Un bon endroit pour une première nuit au calme – 5.00179, -2.6622 –.
Après cette jolie nuit sous les palmiers, on est allé jusqu’au centre touristique où on peut demander des informations pour aller visiter un village lacustre sur pilotis nommé Nzulezo -4.988109, -2.594478-. Pour aller à Nzulezo Il faut obligatoirement prendre un bateau à moteur (avant il était possible de choisir à la rame mais ça ne se fait plus). Le trajet en bateau coûte 100GH (9€) par personne, auquel il faut rajouter 80GH (7€) par personne pour le guide. Prévoir également une petite donation pour le village (dans le prix qu’on paye il y a une partie qui revient automatiquement au village mais c’est toujours bien de faire une petite donation au centre communautaire, nous avons donné 50GH (4€)).
Nous partons avec notre guide David qui parle très bien anglais. Il prend le temps de nous expliquer l’histoire du village : environ 500 habitants vivent à Nzulezo. Ce n’est pas un village touristique, mais bien un village de pêcheurs où des familles habitent depuis des années. Ils ont créé une économie locale autour du tourisme pour apporter un peu plus de bénéfices. Si vous y êtes en saison des pluies ou un peu après, vous pourrez partir de l’embarcadère principale qui se situe juste au bout du ponton -4.990465, -2.592162- et partir pour une bonne demi-heure sur l’eau. En saison sèche, c’est-à-dire février mars & avril, l’eau sera plus basse et vous devrez marcher plus loin pour avoir accès au bateau.
Le trajet en bateau est absolument magnifique, on voit défiler les palmiers, la jungle, la savane... Une fois arrivés au village, on avait peur d’être de trop ou de se sentir mal à l’aise de venir visiter un endroit où les gens vivent et n’ont pas forcément envie de voir des touristes. Mais en fait cette économie locale est bien rôdée et les gens sont très gentils. J’ai beaucoup aimé l’atmosphère qui se dégageait du village. David nous a expliqué encore beaucoup de choses, notamment sur la construction des maisons sur pilotis. Les fondations en bois doivent être renouvelées tous les 3/4 ans. Mais grâce aux bénéfices du tourisme, certaines habitations bénéficient désormais de fondations en béton ce qui les rend plus solides. Sur place il est possible d’acheter à manger et à boire mais aussi de rester pour la nuit dans un logement assez sommaire mais qui permet une belle aventure.
Je vous recommande vivement cette sortie !
| Ezile bay & Cape 3 points
Trois bonnes heures de route plus tard, nous arrivons proche de Cape 3 points. La route principale est à nouveau super bonne et les 20 derniers kilomètres sont de la piste. On se pose à Escape 3 points, un hôtel / camping assez sympa et avec un accès direct à la plage. Comptez 5€ la nuit pour camper avec votre voiture et environ 30€ pour dormir dans un bungalow. Il est possible de manger sur place pour pas trop cher. Pour ceux qui travaillent ou qui voyagent sur le long terme, sachez qu’il y a de la wi-fi avec un espace de travail et ça fonctionne très bien ! Il y a aussi plusieurs endroits pour se poser au bord de l’eau. L’océan peut être assez agitée à cet endroit là et les vagues un peu dangereuses donc faites attention. Prenez simplement le temps de vous reposer ici.
Et surtout, allez marcher jusqu’au Cap 3 points. Pour ça vous pouvez partir du campement, marcher sur la plage pendant une grosse demi-heure puis emprunter un petit chemin dans la forêt tout au bout de la plage qui vous fera arriver dans un village dans lequel il vous faudra tourner à gauche sur la rue principale et aller tout au bout de la pointe pour rejoindre le phare et ainsi voir la vue sur les falaises et les alentours. Nous y sommes allées au coucher du soleil c’était superbe ! Apparemment, il est possible de monter en haut du petit phare qui se trouve au bout de la pointe quand le gardien est là, mais nous ne l’avons pas vu. On a vraiment adoré cette petite balade.
Pour notre prochain spot au Ghana nous n’avons pas conduit bien loin : on a fait 6 km pour rejoindre Ezile Bay. À peine arrivées, on s’est senti super bien ! L’endroit est très calme et les vagues pas trop grosses. La baie entière appartient à un lodge dans lequel on peut camper, louer une chambre ou venir manger pour pas très cher (et c’est bon). On s’est fait plaisir avec un riz poulet coco c’était délicieux et on a payé 4€ par nuit pour camper (avec accès aux sanitaires et à une douche). Le lodge appartient à une française qui n’était pas là à ce moment-là et géré par une ghanéenne qui s’occupera de tout ce dont vous avez besoin. La plupart des chambres ont une douche et des toilettes privées. Ici le maître mot c’est de profiter !
Vous pouvez vous baigner dans la baie, aller marcher le long de la plage et jusqu’au petit village, ou tout simplement passer du temps à bronzer au soleil. On a vraiment bien aimé ce petit endroit et on le recommande vivement ! Pour repartir nous sommes passés par une piste magnifique (il faut bifurquer à travers un petit village – 4.836283, -2.005096 – puis – 4.861802, -2.000657 – ). Attention si vous avez un véhicule trop haut ça ne passera pas car il y a des fils électriques. La piste est absolument magnifique et c’est totalement sauvage. Il y a un petit endroit un peu difficile avec un pont qui est encore en construction et qui vous oblige à aller sur le côté pour passer dans le bras d’une toute petite rivière. Rien de bien méchant si vous avez un 4×4 mais je vous le déconseille si vous avez un véhicule trop long ou avec deux roues motrices. Le reste de la piste se passe sans trop de difficulté. Les paysages sont superbes !
| Cape Coast & Elmina
Direction Cape Coast, il n’y a pas beaucoup d’endroits pour dormir avec son véhicule dans ces endroits là mais on a réussi à se trouver un petit spot au bord de l’eau. Juste à côté de la route et au bord d’une plage où se déverse beaucoup de déchets, mais rien que pour une nuit et pour être proche de la ville, c’était très bien – 5.099572, -1.302043 -.
Elmina est également un grand lieu d’histoire pour l’esclavagisme. Nous n’avons pas pris le temps de le faire, mais sachez qu’il est aussi possible de visiter le fort d’Elmina, construit par les portugais au 15ème siècle. Il est apparemment moins entretenu que celui de Cape Coast mais les guides sont supers 🙂
Nous sommes allées à Cape Coast pour visiter son fort (il y a un parking juste à côté pour se garer facilement). Pour la visite du fort, il y a un départ toutes les heures environ. L’entrée pour les étrangers coûte 50GH (4€), guide inclus. Nous avons été guidés par Francisca, elle était géniale ! Fini d’être construit en 1664, le fort de Cape Coast fut un lieu important du commerce des esclaves. Sous la colonie anglaise, des milliers d’africains se sont vus envoyés par bateau vers l’Europe ou l’Amérique. C’est une visite très dure, qui met face à des réalités du passé dont on parle trop peu chez nous. Entre ces murs, les esclaves attendaient de savoir s’ils allaient pouvoir survivre et êtres exploités ou mourrir sur place et jetés à la mer.
Je ne vais pas vous spoiler toute la découverte du fort mais sachez que personnellement, c’est l’une des visites les plus fortes en émotions que j’ai pu faire dans un monument historique ! On se balade dans différents endroits du fort, où il y a quelques dizaines d’années, il y avait encore des esclaves. Des personnes qui était utilisées et malmenées, pour ensuite être envoyées à travers la porte de non retour vers d’autres continents. A chaque fois que notre guide nous racontait ce qu’il se passait dans le donjon, dans la prison ou encore par rapport aux femmes, l’émotion était vraiment très forte.
Je vous conseille vraiment de faire cette visite, c’est un réel devoir de mémoire. On ne se rend pas forcément compte de tout ce qui s’est passé autour de l’esclavagisme à cette époque là mais ce genre de visite nous ramène vite à la réalité. Ça a duré une bonne heure, on pouvait poser toutes nos questions à notre guide au fur et à mesure. Seul petit bémol tout se passe en anglais et parfois l’accent de notre guide était un peu compliqué à comprendre. Les groupes ne sont pas privés, vous pouvez être avec d’autres personnes pendant le tour. On a profité d’être en ville pour aller au grand marché de Kotokraba, pour acheter des fruits et légumes. Pour ça on s’est déplacé en Tuk Tuk et ça coutait 2GH (1€) par personne et par trajet.
| Le parc national de Kakum
Direction le parc national de Kakoum, situé à 30km au nord de Cape Coast. On se pose non loin de là pour bivouaquer et pouvoir y aller à la première heure le lendemain. Il est possible de camper ou dormir dans sa voiture sur le parking du parc national mais dans ce cas il faudra payer 100 GHS (8€). Il est aussi possible de dormir dans des cabanes dans les arbres pour 200 GHS (17€) par personne. Expérience garantie !
Réveil à 7h du matin pour être les premiers arrivés au parc. Il faut d’abord payer des frais d’entrée de 5 GHS (40 cents) par personne. Ensuite on roule jusqu’à la réception où on paye 100 GHS (8€) par personne pour faire le Canopy Walk. C’est une balade d’une heure, obligatoirement guidée et qui se fait en groupe. C’est pour ça qu’on a essayé d’arriver tôt, pour ne pas être avec trop de monde car le parc national est bien connu et facile d’accès. Il peut donc y avoir beaucoup de touristes, locaux comme étrangers.
9h, on commence à marcher à travers la forêt pour prendre un peu de hauteur. Notre guide nous explique pas mal de choses sur différentes plantes qui se trouvent dans la forêt. Au bout de même pas dix minutes on arrive au début des ponts suspendus. Il y en a 7 en tout et la longueur totale du parcours est de 350m. Les ponts sont suspendus à une hauteur allant de 15 à 40m de haut dans les arbres. Entre chacun d’eux, on trouve des petites plates-formes sur lesquels on peut se reposer et prendre le temps de prendre des photos. Il faut un maximum de sept personnes par plate-forme et trois personnes par pont, du coup même si vous êtes avec un peu de monde, les gens s’espacent au fur et à mesure et ça vous laisse quand même le temps de profiter. L’endroit est absolument magnifique, le fait d’être en haut des arbres est assez fou ! Pour une personne comme moi, qui a énormément le vertige, l’activité est quand même totalement possible.
Les ponts sont en très bon état avec beaucoup de cordes à hauteur de mains donc ça ne fait pas trop peur. Évidemment c’est très impressionnant quand on regarde au sol, mais si j’ai pu le faire, normalement vous pouvez le faire aussi. Si jamais il y a un souci ou que vous souhaitez rebrousser chemin, il y a des ponts « de sortie » pour éviter de faire tout le parcours dans l’autre sens. Je pense que les photos parlent d’elles-mêmes! Au moment où on est reparti, il y avait pas mal de voitures sur le parking et des plus gros groupes étaient en train de se former. Essayez d’éviter à tout prix les week-ends et les vacances. Le guide nous a laissé le temps de profiter et de prendre des photos sans problème. Une fois l’activité terminée, il y a un restaurant pour manger et boire mais aussi des petites boutiques pour acheter des souvenirs.
| Lac Bosumtwe
Depuis Kakum, comptez environ 4h30 de route jusqu’au lac Bosumtwe, près de Kumasi. Ça se fait sans souci en une journée car la route est plutôt bonne tout du long. Quelques parties sont encore en travaux et devraient être remises à neuf dans les années à venir. Nous avons décidé d’aller nous poser au Green Ranch pour profiter du lac. Si vous arrivez par la route principale pour le lac, il faudra payer une entrée de 10 GHS (80 cents) par personne.
La route qui contourne le lac est une piste, par moment dans un mauvais état mais sans aucune difficulté. L’arrivée au ranch peut être un peu compliquée pour les véhicules trop haut ou trop large car il y a une grosse montée à passer avec des arbres. Il y a plusieurs chambres et des dortoirs pour dormir ou on peut aussi dormir dans son véhicule. Ça coûte 50 GHS (4€) par véhicule pour la nuit avec accès à une douche, aux toilettes et au robinet qui fonctionne bien. D’ailleurs toute l’eau est potable car filtrée directement de la nappe phréatique! Il y a aussi un espace restauration sur place : tout est végétarien et les prix sont super corrects. On peut notamment manger entrée, plat et dessert pour 80 GHS (7€).
La vue du lac depuis la terrasse est absolument magnifique. On y a passé des heures à observer ces beaux paysages ! Juste en bas du ranch on peut aller se balader et se baigner dans le lac. C’est aussi possible de faire des marches autour du lac ou de partir faire une balade à cheval avec Elodie, la propriétaire du ranch qui a plusieurs chevaux (ça coûte 150 GHS -13€- par heure et par personne).
| Kumasi
Kumasi est la deuxième plus grande ville du Ghana. Capitale de la région Ashanti, Kumasi regroupe désormais plus de 2 millions de personnes. Grande fourmilière, cette ville avait été fondée en 1680 pour devenir la capitale de l’Empire Ashanti. Malheureusement la majeure partie de la ville royale a été détruite pendant la colonisation et les différents affrontements qui on eu lieu pendant cette période. Alors que faire à Kumasi ?
Eh bien commencez par aller vous balader au Kejetia Market, l’un des plus grands marchés d’Afrique. Très impressionnant par sa taille et son effervescence, vous trouverez ici tout ce qu’il vous faut. De la nourriture, de la cordonnerie, des vêtements, des accessoires en tous genres, des produits électroniques, etc. On peut facilement se perdre dans ce labyrinthe mais c’est surement la meilleure chose à faire ! L’ambiance y est assez exceptionnelle et vaut le détour. Il y a également différents musées à visiter à Kumasi : celui des forces armées ghanéennes, celui du Palais Manhyia, ou encore celui de Prempeh II.
Dans les environs vous pourrez faire un stop à Adanwomase pour découvrir le Kente, ce tissu très coloré (porté à l’époque par les bourgeois) entièrement fait à la main. On peut découvrir ici le procédé de création du Kente mais aussi faire un tour dans la grande plantation de cacao pour 30 GHS (2€50) par personne. Ca vaut le coup si vous passez par là !
| Le parc national de Mole
Situé au nord ouest du Ghana, le parc national de Mole est un Must si vous voulez observer assez facilement de magnifiques élaphants. Mole est la plus grande aire protégée du Ghana ! Il couvre une superficie de 4 577 km2 de savane et possède plus de 90 espèces de mammifères (dont des éléphants, des buffles, des kob, des antilopes…) mais aussi plus de 300 espèces d’oiseaux, 33 espèces de reptiles, 9 espèces d’amphibiens et quelque 120 espèces de papillons. C’est un parc totalement accessible niveau prix alors n’hésitez pas à faire le détour pour y aller.
Les prix au moment où nous étions dans le pays étaient de 46 GHS (4€) par personne et 40 GHS (3€50) par véhicule pour rentrer dans le parc (à payer une seule fois peu importe le nombre de jours que vous restez). Il est possible de faire le safari avec son propre véhicule mais dans tous les cas il faudra prendre un guide avec vous ! Comptez 12 GHS (1€) par personne et par heure pour le guide. Sinon il est possible de louer un 4×4 du parc avec chauffeur pour 200 GHS (17€) par heure. On peut aussi faire un safari à pieds, expérience garantie ! En général il est assez simple d’observer des éléphants dans le parc mais ça reste la nature, ce n’est pas une science exacte non plus.
Où dormir dans le Parc National de Mole ? Vous pouvez camper dans le parc pour 50 GHS (4€) pp avec toilettes et douche et la possibilité d’observer des éléphants depuis votre tente si vous êtes chanceux – 9.25865, -1.85407 –. Il y a également un hôtel proche du camping avec une superbe vue sur le parc, les chambres sont assez chères comparées au reste du pays (650 GHS -50€- pour une chambre double) mais spacieuses, propres, avec la climatisation, frigo et accès à une piscine. Enfin, il y a un spot nature en dehors du parc où vous pouvez dormir gratuitement sur une ancienne piste d’aéroport -9.23825, -1.83519-.
| Observer les hippopotames et les mosquées du Nord
Tant qu’à être dans le nord du pays, prenez le temps de pousser jusqu’à Wa puis Wecchiau. Il y a ici un sanctuaire pour hippopotames où l’on peut approcher ces mammifères impressionnants de très près ! L’entrée coûte 50 GHS (4€) par personne, ensuite on peut faire un tour en pirogue pour 100 (8€) GHS par personne, la balade dure deux heures. Un moment hors du temps assuré. Il est possible de s’approcher des hippopotames en toute sécurité (et dans le respect total de l’animal). Si besoin d’un contact sur place vous pouvez envoyer un message au guide Haruna au +233 542 657 128 qui vous donnera toutes les informations nécessaires. Vous pouvez aussi camper sur place, il y a un espace dédié et même une petite tour d’observation, comptez 70 GHS (6€) par personne pour camper. De l’autre côté de la rivière c’est le Burkina Faso !
Sur la route vers Wecchiau ou vers Mole, vous aurez l’occasion de découvrir plusieurs mosquées qui détonnent dans le paysage, d’un style soudanais construites en pisé. Certaines sont victimes de leur popularité, comme celle de Larabanga où les gens peuvent vous demander de l’argent et vous harceler. Mais d’autres sont encore préservées comme celle de Banda Nkwanta – 8.35075, -2.13821 – et celle de Bole – 9.02844, -2.48789 –. C’est gratuit de prendre des photos mais on vous demandera peut-être une donation si vous souhaitez rentrer. Allez y avec une tenue respectueuse qui couvre vos épaules et vos jambes.
| Le lac Volta
Le lac Volta mesure 8500km2, c’est un réservoir d’eau douce pour tout le Ghana sur plus de 550km de long. Créé grâce à la construction d’un barrage en 1965 mais qui a malheureusement obligé 80 000 personnes à de déplacer pour ne pas finir sous les eaux. Aujourd’hui l’économie locale s’est bien développée autour du lac et de nombreuses personnes peuvent vivre de la pêche et avoir un accès facile à de l’eau quotidienne.
On peut traverser le lac Volta avec son véhicule à différents endroits : Yeji – Makongo, Agordeke – Kpando… Les horaires ne sont pas très régulières donc il vaut mieux arriver tôt. Nous avons payé 80 GHS (7€) pour la voiture + le conducteur et il fallait rajouter 9 GHS (60 cents) par passager au niveau de Yeji. Le bac possède un espace assez grand pour mettre plusieurs véhicules. Sur le bateau c’est possible d’acheter à boire et à manger.
La région n’a pas un réel attrait touristique mise à part le fait d’aller se balader au bord du lac, de trouver des petits coins sympas et surtout d’aller se perdre dans les villages pour faire des jolies rencontres. Je pourrais vous donner le nom des villages dans lesquelles on est allé mais ça ne servirait à rien. Les rencontres ça ne se planifie pas ! Il faut juste prendre le temps de sortir des sentiers battus et d’être ouvert aux gens. Je peux vous dire que les habitants de cette région là sont vraiment gentils et ont beaucoup à partager. N’hésitez pas à vous poser au milieu de nul part puis laissez le destin faire les choses. Les gens dans cette région vivent très simplement : certains n’ont pas accès à l’eau ou à l’éducation. Mais c’est souvent là qu’on fait les rencontres les plus chaleureuses !
Nous avons fait une petite boucle depuis la ville de Kpandai pour rejoindre le ferry vers Dumbai – tourner à Katiejeli en direction de Kitari puis bifurquer pour suivre les coordonnées : 8.292194, 0.084963 / 8.252791, 0.090851 / 8.22904, 0.041885. Attention, cette piste n’est praticable qu’en saison sèche et d’ailleurs pour toute la dernière partie je ne vous conseille pas d’y aller si vous n’avez pas un petit 4×4. Il y a des endroits très étroits et d’autres où on a bien utilisé le mode 4×4. Un petit passage de gué, quelques croisements de ponts et des endroits pas très large où le bush vient rayer la carrosserie. Nous on s’est régalé avec notre Defender car les paysages étaient très jolis. Sinon il y a une route goudronnée depuis Kpandai jusqu’au ferry. Pour traverser à nouveau un bras du lac volta il faut se rendre à Dumbai. Ce ferry fait des rotations assez régulières tout au long de la journée car la traversée est très courte. Nous sommes arrivés tôt le matin et il y avait directement un ferry. Ça nous a coûté 65 GHS (5€) pour une voiture et un conducteur + 4 GHS (30 cents) pour un passager. Le trajet a duré environ 20 minutes.
Arrivés à la ville de Dumbai vous pouvez en profiter pour retirer de l’argent, faire quelques courses au marché ou encore trouver de l’essence avant de continuer plus vers le sud. On voulait absolument être au milieu de la nature pour dormir le soir donc on s’est posé proche de plantations – 7.541101, 0.344562 – la piste pour y aller n’est pas difficile. Le spot en lui-même n’est pas très large. C’est juste la fin d’une piste avant d’autres petites pistes moto sur lesquelles on ne peut pas aller. Le bout de la piste est un peu plus large et on a pu poser nos deux véhicules sur le côté sans gêner le passage. Faites preuve de bon sens si vous avez un véhicule large ! Le lendemain nous sommes allés près d’un village au bord de l’eau, c’était magique, mais je ne suis pas sûre des coordonnées GPS malheureusement, aux alentours de – 8.1082857, 0.1713764 –.
| Les Wli Waterfall
Notre dernière découverte du Ghana se fera aux Wli Waterfalls, et quelle magnifique découverte ! Nous y sommes arrivés le soir, on a pu se poser juste à côté du départ de la randonnée où normalement on peut laisser les voitures sur un parking. Un gardien nous a autorisé à nous poser pour 50 GHS (4€) par véhicule avec accès aux toilettes. Le parking reste le même pour le lendemain pendant la balade. On a rejoint d’autres voyageurs pour faire la randonnée à 6 et on a décidé de partir tôt le matin pour éviter les grosses chaleurs et le monde. Début de la marche à 8h30.
Il y a plusieurs options pour aller voir les cascades : la plus courte est d’aller voir seulement la cascade du bas. Dans ce cas c’est 45 minutes de marche sur du plat puis 45 minutes pour revenir (guide non obligatoire pour cette partie là). Pour faire la cascade du haut ça prend plus de temps, environ 2 à 3h de marche aller puis quasiment autant pour le retour. Avec la possibilité de passer par deux chemins : soit côté Togo + Ghana soit seulement côté Ghana. Nous on a choisi la deuxième option car notre guide nous l’a conseillé et c’était moins cher. La randonnée coûte 90 GHS (8€) par personne. Si jamais vous passez côté Togo, il faudra payer une taxe en plus à la communauté de 40 GHS (3€) par personne car c’est comme si vous entriez au Togo « illégalement ». Après l’avoir fait je vous conseille vraiment de faire le côté Ghana car c’est superbe !
Pour commencer la randonnée ça grimpe fort d’un coup puis on arrive sur une crête où on voit une vue à 360° sur les montagnes, les lumières étaient absolument magnifiques. À ce moment-là c’était l’un des plus beaux paysages que j’ai vu depuis le début du voyage ! Ca continue de grimper (1h30 au total) puis arrivés tout en haut avant de rejoindre la cascade, il faut descendre sur un chemin assez escarpé. Parfois c’est un peu comme de l’escalade avec des cordes. Moi et mon gros vertige, on a eu un peu de mal mais on a réussi. J’étais juste très lente et j’ai pris une bonne heure pour aller au bout. C’est donc au bout de quasiment trois heures de marche (avec des pauses photos), qu’on est enfin arrivés aux cascades du haut. Elles sont super impressionnantes ! On peut se baigner dans un bassin au pied des cascades, l’eau y est très fraîche, mais vu la chaleur qu’il faisait à l’extérieur en saison sèche, ça nous faisait vraiment du bien.
D’ailleurs malgré la saison sèche, la cascade était bien fournie. J’imagine qu’en saison des pluies elle l’est encore plus ! On a pris le temps de se poser, de profiter de la cascade puis on a continué de descendre pour rejoindre celle du bas. Cette partie là était pour moi la plus compliquée car il fallait à nouveau descendre sur des grosses pentes pendant une heure. En plus ça faisait super mal aux genoux. Arrivés à la jonction avec le chemin principal, on a fait le petit détour pour aller voir les cascades du bas qui étaient aussi très belle. Il y avait pas mal de ghanéens. On s’est baigné à nouveau puis on a fait les 45 minutes retour (qui pour le coup étaient très facile vu que c’était plat). Notre guide était super sympa, nous avons décidé de lui laisser un pourboire de 20 GHS (2€) par personne.
C’est une randonnée assez engagée et sportive, mais qui vaut vraiment le coup ! Pour nous qui ne sommes pas dans une forme incroyable, car quand nous sommes en voyage nous n’arrivons pas à prendre le temps de faire beaucoup de sport. Et pourtant, on a réussi à aller au bout de cette randonnée. Pour les enfants c’est aussi possible, il faudra juste faire très attention sur la partie où ça descend fort. N’hésitez pas si vous y allez, à dire à votre guide que vous voulez faire le côté Ghana en commençant par la montagne où on peut avoir la vue. Juste à côté de l’endroit où on a pu dormir avec les véhicules il y a plusieurs petits shops pour acheter à boire, à manger et des souvenirs. Si vous avez besoin d’un hôtel, il y en a plusieurs dans le village.
On s’est fait un dernier bivouac tous ensemble côté Ghana avec une vue sur les montagnes, – 7.06375, 0.50031 –, puis on s’est mis en route vers la frontière pour aller rejoindre le Togo. On est passé par une superbe route à travers les montagnes – 6.818884, 0.424369 – à chaque tournant c’était plus beau qu’avant ! On a fait une halte dans la ville de Ho pour aller faire le plein d’essence et un tour au KFC 😅. Avant de prendre la route vers la petite frontière de Shia et ainsi terminer notre road trip au Ghana 🙂
Conclusion du Ghana ? Une superbe surprise ! Il y a tellement de choses à découvrir dans ce pays : les belles plages, l’histoire forte du passé, les grandes forêts, les lacs, les hippopotames , les éléphants, l’immense la Volta ou encore les belles Wli Waterfalls. En trois semaines de voyage nous avons réussi à découvrir pas mal de choses car la plupart des routes sont en bon état. J’espère que cet article de blog vous aura aidé à organiser votre voyage au Ghana. Si c’est le cas, n’hésitez pas à laisser un commentaire 🙂
Merci pour cet article que j ai recherche suite à la vidéo du top 7 Ghana relayée par Danielle d Ezile / Busua.
J ai vécu 4 ans dans ce pays que j ai bien exploré, la Western région est aussi ma préférée. Cela m a rappelé de bons souvenirs.
Bonne route pour la suite.
Merci ! Le Ghana est surprenant 😍