La Côte d’Ivoire est un pays qui, selon moi, nous emmène en voyage rien qu’à la prononciation de son nom. Situé en Afrique de l’ouest, c’est une destination touristique de plus en plus prisée maintenant qu’une certaine stabilité s’y est installée. De la savane du nord aux montagnes de l’ouest, du beau littoral à la grande ville d’Abidjan, en passant par la capitale Yamoussoukro et les petits villages de brousse, on pourrait y passer des semaines et continuer de découvrir des merveilles ! Ce pays fut un vrai coup de coeur pour moi, que ce soit pour la beauté de ses paysages ou pour la gentillesse de sa population. Voici un petit tour d’horizon pour vous aider à préparer un voyage en Côte d’ivoire à l’aide du blog.

 

 

LA CÔTE D’IVOIRE | SOMMAIRE

(Cliquez directement sur un chapitre pour y accéder ou faites défiler l’article en entier pour tout lire.)

FICHE D’IDENTITE
FORMALITÉS ET VISAS
DANANÉ
MAN
PARC NATIONAL DE TAÏ
LA CÔTE D’OUEST EN EST
CHEZ JOJO
KOUNOUKOU
SASSANDRA & NIÉGA
ABIDJAN
GRAND BASSAM
YAMOUSSOUKRO ET LE NORD

 

 

| FICHE D’IDENTITÉ

  • La Côte d’Ivoire est frontalière avec la Guinée Conakry, le Libéria, le Mali, le Burkina Faso et le Ghana.
  • Il y a environ 30 millions d’habitants avec une densité de 91 habitants/km2.
  • Sa capitale est Yamoussoukro mais son centre névralgique est Abidjan.
  • La langue principale est le français, mais de nombreux dialectes existent selon les régions.
  • Le pays a pris son indépendance en 1960 après une colonisation par la France.
  • Sa monnaie est le Franc CFA : 1€ = 655 CFA.
  • C’est le premier producteur mondiale de cacao, mais cette activité intense a drastiquement poussé à la déforestation et les hectares de forêt primaire disparaissent peu à peu.
  • Animal emblématique qui lui a donné son nom, l’éléphant n’est malheureusement plus très présent en Côte d’Ivoire, après des années de braconnage.
  • VISA : un visa est obligatoire pour rentrer en Côte d’Ivoire, plus d’informations dans la section suivante.
  • ASSURANCES : Bien penser à souscrire à une assurance voyage avant de partir pour être bien couvert en cas de problèmes. Je vous conseille de vous rapprocher de l’assurance “Cap Assistance 24h/24” de Chapka Assurances, qui vous couvre pour les séjours jusqu’à 90 jours partout dans le monde, rapatriement et assistance complète incluse. En passant par ces liens vous avez 5% de réduction. Et si vous êtes en tour du monde ou long voyage, le “Cap Aventure” sera votre meilleure option !
  • TELEPHONE : Vous pouvez acheter une carte SIM à votre arrivée pour avoir internet ou passer des appels. Orange possède un très bon réseau, nous avions la 4G très souvent et les forfaits pour avoir des gigas sont très corrects. N’hésitez pas à télécharger l’application Orange & Moi Côte d’Ivoire pour gérer votre consommation.
  • VACCINS : Le vaccin pour la fièvre jaune est obligatoire en Côte d’Ivoire. D’autres sont recommandés comme l’Hépatite A et la fièvre jaune. Attention aussi au paludisme qui peut sévir notamment en saison des pluies.

 

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Petit point politique (très) rapide : le pays fait partie de la CEDEAO. Sous protectorat français en 1843, puis devenue colonie française le 10 mars 1893, le pays prend son indépendance le 7 août 1960, sous les rênes de Félix Houphouët-Boigny, le premier président de la République. L’économie locale explose grâce au café et au cacao jusqu’en 1993, année de la mort du président et début de crises économiques et sociales. Laurent Gbagbo devient le nouveau président en 2000 mais une crise politico militaire commence deux ans plus tard. Lors des élections présidentielles de 2010, les deux candidats arrivés au second tour, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara se proclament vainqueurs. L’un est soutenu par l’armée, l’autre par la communauté internationale.

 

La Côte d’Ivoire se retrouve avec deux présidents. Des combats éclatent entre les deux “camps” faisant des milliers de morts. Laurent Gbagbo finira par se retrancher dans sa résidence puis sera arrêté pour crimes contre l’humanité (finalement acquitté). En 2015 Ouattara est réélu président pour 5 ans et fonde la troisième république ivoirienne. En 2020 il est à nouveau élu pour 5 ans après un scrutin contesté car le président ne devait pas brigué de troisième mandat. La situation actuelle de la Côte d’Ivoire est stable mais les prochaines élections présidentielles pourraient être tendues.

 

AVANT DE PARTIR

➡️ La nourriture à tester

    • L’attiéké, semoule de manioc que l’on mange souvent avec de la sauce ou des allocos.
    • Les alloco, bananes plantains très mûres, coupées en petits morceaux et frites dans l’huile (mon plat préféré).
    • Le foufou (ou foutou), boule assez molle et gluante obtenue à partir de manioc, bananes plantains et/ou ignames.
    • Le Garba, thon rouge frit accompagné d’alloco.
    • Un bon poulet braisé avec de l’attiéké et des alloco dans un maquis (les restaurants de rue).
    • Du poisson fraîchement pêché, braisé ou servi en sauce.
    • Le kédjénou, un ragoût de volaille et de légumes.
    • La viande de brousse, plat pas cher servi avec du riz (la viande peut être des agoutis – gros rongeurs – , des biches, des porcs épics, etc..). Je ne recommande pas forcément à cause des risques de transmission de maladie.
    • Le poulet “sauce claire” avec des aubergines, des tomates, des oignons et beaucoup de piments.
    • Les plats “sauce arachides” avec du beurre de cacahuètes, qui font penser au Mafé.

Attention les plats peuvent être bien pimentés parfois donc n’hésitez pas à demander de ne pas en mettre si vous n’êtes pas fan.

➡️ La conduite en Côte d’Ivoire

Les routes sont de mieux en mieux en Côte d’Ivoire ! Avec l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations dans le pays, de nombreux axes ont été refait à neuf. La route entre Man et Abidjan par exemple est désormais parfaite, celle entre San Pedro et Abidjan aussi. En dehors des grands axes certaines routes peuvent encore être en mauvais état avec du goudron plein de nid de poule, où il faut rouler avec prudence pour ne pas casser sa voiture. Les pistes sont assez agréables si vous aimez l’aventure mais attention en période des pluies ça peut vite devenir impraticable !

La conduite des ivoiriens n’est pas la pire que j’ai pu voir en Afrique de l’ouest mais soyez quand même vigilant, concentré et surtout anticipez bien ! Certains doublent un peu n’importe comment et c’est souvent la loi du plus fort. La patience reste de mise. Faites aussi attention aux ralentisseurs qui sont parfois nombreux et pas toujours bien indiqués. On recommande de ne pas trop rouler de nuit car les routes sont mal (voir pas du tout) éclairées, et il peut y avoir des gens ou des animaux qui traversent ou marchent sur le côté.

➡️ Les problèmes de corruption

Comme dans plusieurs pays d’Afrique, malheureusement, la corruption est toujours bien présente en Côte d’Ivoire. Faites attention à toujours avoir vos papiers originaux sur vous et à respecter le code de la route pour ne rien avoir à vous reprocher. Certains policiers arriveront toujours à trouver une bonne excuse pour vous demander de l’argent. Les maîtres mots ? Rester patient, poli, ne surtout pas remettre en cause l’autorité et montrer qu’on a du temps. Il faut jouer au plus malin ! C’est parfois une vraie pièce de théâtre. Si vous faites face à une grosse corruption, n’hésitez pas à appeler l’ambassade ou la direction des douanes du pays. Mais normalement avec du temps et de la patience, si vous n’êtes pas en tord, ça ira.

 

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| COMMENT Y ALLER ? Formalités & visa

 

Par avion

Pour se rendre en Côte d’Ivoire depuis la France c’est assez simple, il existe des lignes régulières directes entre Paris et Abidjan. Si vous vous y prenez à l’avance et partez en période creuse, vous pourrez trouver des billets aller/retour dans les 600€ avec Corsair ou Air France. Brussels Airlines propose des prix en période creuse à 400€ avec escale à Bruxelles. En pleine période de vacances scolaires les prix peuvent grimper autour des 800€ à 1000€.

Quand vous arrivez par voie aérienne, à l’aéroport d’Abidjan, vous devez arriver avec votre visa déjà en poche. Il n’est pas possible de faire de visa à l’arrivée comme dans d’autres pays. Pour faire votre visa en amont vous pouvez soit vous rendre à l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris, soit faire les démarches en ligne sur le site officiel juste ici. Il est obligatoire d’avoir un passeport avec une validité supérieur à 6 mois. Pour faire la demande de visa en ligne il faut : passeport, billet d’avion aller retour et une réservation d’hôtel. Vous pouvez avoir 3 mois de visa, multiples entrées pour 73€ frais bancaire inclus. Vous recevez la réponse sous 48h (hors week-end) avec une confirmation par mail qu’il faudra présenter à votre arrivée (en plus du reçu de paiement) pour recevoir votre visa en échange après une prise d’empreinte et une photo. Rien de compliqué par contre l’attente peut parfois être longue à l’aéroport s’il y a plusieurs vols qui arrivent en même temps !

Attention, n’oubliez pas que le vaccin contre la fièvre jaune est obligatoire pour vous rendre en Côte d’Ivoire !

Par les terres – Formalités d’entrée pour la frontière entre la Guinée Conakry et la Côte d’Ivoire (fonctionne aussi depuis le Ghana)

En arrivant à une frontière terrestre, il faut avoir fait son visa en amont dans une ambassade, impossible d’en avoir un à l’arrivée. Côté Guinée ça se fait à Conakry et côté Ghana ça se fait à Accra. Nous l’avons fait à Conakry, c’était très rapide. Il suffit d’aller à l’ambassade avec tous les papiers nécessaires (si vous rencontrez ou contactez Sylvain, le secrétaire de l’ambassade en charge des visas, sachez qu’il propose de venir “à domicile” pour faire les démarches si vous vous trouvez proche du quartier de Kipe où il habite, le service coûte 20 000 GNF – 2€-). Que ce soit à l’ambassade ou auprès de Sylvain, les documents nécessaires pour le visa sont :

  • passeport
  • une réservation d’hôtel (qu’on peut annuler après)
  • copie du visa guinéen
  • une photo d’identité
  • n’hésitez pas à toujours avoir sur vous des copies du passeport et du carnet de vaccination, au cas où

Le prix du visa ivoirien est de 700 000 GNF (73€) pour avoir 3 mois à entrées multiples.

 

 

Niveau frontière côté Guinée, il y a un premier bureau de douane pour contrôler le passavant ou le carnet de passage en douane. Ensuite on continue de rouler quelques kilomètres jusqu’à la ville frontière de Nzoo. Un deuxième contrôle cette fois-ci pour l’immigration, les policiers étaient vraiment sympas. Ils ont pris nos informations, nos passeports et ont tamponné la sortie du territoire. Rien à payer !

Arrivées du côté Côte d’Ivoire on marque un premier stop où ils vérifient nos passeports. Ensuite on passe une barrière et on arrive à un deuxième stop. Ici c’est l’immigration ! Un premier bureau dans lequel ils notent les informations du passeport (encore), vérifient la température et le vaccin fièvre jaune. Un deuxième bureau dans lequel on note à nouveau toutes nos informations, on nous demande où on va et on tamponne enfin l’entrée dans le passeport. Puis un troisième bureau de l’autre côté de la route où ils vérifient tous les papiers et ils nous prennent en photo devant le véhicule (pas sure que ça soit toujours le cas). Ils vérifient bien le laissez-passer donc n’oubliez pas de l’avoir ! Tout se fait assez facilement bien que les gars ne soient pas toujours très rapides (et souriants…).

Il faut conduire à nouveau quelques kilomètres pour aller jusqu’au stop des douanes. À ce niveau là si on a un carnet de passage en douane ou un carnet ATA ils peuvent le tamponner directement. Par contre si on a ni l’un ni l’autre, comme nous, il faut faire la demande d’une vignette touristique, et dans ce cas là aller au village de Danané dans le nouveau poste de douane (avant il fallait aller jusqu’à Man mais le bureau a été déplacé). La vignette touristique n’est pas très répandue et les douaniers ne font pas trop d’efforts pour la donner. La loi dit que vous avez droit à deux mois GRATUITS d’importation temporaire pour votre véhicule. A la douane, ils nous ont embêtés en nous sortant un papier d’une circulaire datant de 2010 et disant le contraire. Ils menaçaient de nous escorter jusqu’à la sortie du territoire car notre véhicule n’était pas autorisé à rester dans le pays.

Les douaniers n’étaient pas méchants en soit et n’ont à aucun moment demandé de l’argent, mais ils ne connaissaient absolument pas leur job. Pourtant nous ne sommes pas les premières à passer à cette frontière en demandant la vignette touristique. Enfin bref, on a passé 36h au poste car nous devions trouver une solution à leur place. On a appelé notre ambassade, des contacts sur place et d’autres voyageurs pour au final réussir à trouver le texte de loi sur le site de la douane ivoirienne, datant de 2017 et expliquant qu’on avait droit à cette vignette. On a montré la loi aux douaniers et là, bonheur, ils ont accepté de faire notre vignette. Une sacré perte de temps pour rien ! Nous avons quand même fait une belle rencontre avec le commandant (qui n’était pas là le premier jour) et qui nous a finalement pris sous son aile. Finissant par nous inviter à manger au resto pour contrebalancer nos problèmes.

SI JAMAIS VOUS AVEZ DES SOUCIS À LA FRONTIÈRE PAR RAPPORT À LA VIGNETTE TOURISTIQUE, VOICI LE TEXTE DE LOI QUI VOUS AIDERA !

 

| Danané & Lieupleu

C’est donc dans cette ville que notre découverte de la Côte d’Ivoire commence. L’occasion d’acheter une carte SIM pour avoir du réseau local, on choisira Orange pour sa bonne couverture avec un forfait à 30€ pour 36GO d’internet pendant un mois. Il en existe évidemment des plus petits. On peut aussi faire le plein de nourriture avec le grand marché de Danané ou les différents supermarchés qui proposent des produits “européens”. Dans la ville en elle-même il n’y a pas des masses à faire, outre s’imprégner de l’ambiance locale si vous commencez votre voyage par là.

Mais je vous conseille de pousser vers cette région notamment pour aller au village de Lieupleu. Situé à 40km au sud de Danané via une route toute neuve, on peut atteindre facilement cet endroit pour partir à la découverte d’un superbe pont de lianes. L’édifice est très impressionnant ! Entièrement fabriqué à la main, le pont de liane est renouvelé chaque année pour des questions de sécurité (les villageois le construisent en une seule nuit!). Comptez 2000cfa (3€) l’entrée pour une visite guidée très sympa. Nos guides Ferdinand et Raphaël nous montrent le pont et nous donnent beaucoup d’explications très intéressantes. On peut traverser ce fameux pont (en enlevant ses chaussures car un pont de lianes est un endroit sacré!).

Personnes sujettes au vertige comme moi s’abstenir, la traversée risque d’être difficile car ça bouge. Si vous n’avez pas de problèmes avec le vide alors faites l’aller retour au dessus de l’eau ! Dommage que le nouveau pont en béton, utilisé désormais pour faciliter le travail des villageois qui font les allers retours jusqu’au champs, se trouve juste à côté du pont en liane. Ca dénote un peu le lieu ! Mais ça reste un bel endroit. On en a profité pour aller voir les plantations de café et de cacao avec nos guides et ainsi découvrir plein de nouvelles choses !

 

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| Man

Mont Tonpki

Il est possible de rouler jusqu’en haut du Mont Tonpki pour aller admirer la vue ! Un 4×4 est vraiment nécessaire pour aller au bout de la piste car il y a de sacrés trous et dévers. Ca nous a pris une bonne heure depuis la route principale. Si vous n’êtes pas véhiculés vous pouvez aussi monter à pieds en faisant une chouette randonnée qui vous fera passer à travers les villages et la forêt. On passe d’abord devant l’entrée pour la cascade de Man (où on ira plus tard), un jeune nous ouvre la barrière. Si vous ne restez pas au parking, il n’y a rien à payer.

À certains moments on a dû passer les vitesses courses car ça grimpait bien ! La vue est vraiment magnifique sur le chemin et la forêt est très dense, surtout sur la dernière partie. On arrive au spot de bivouac qui est l’un des seuls endroits plats de la montagne, c’est très calme et gratuit pour y rester. Puis on se met en route pour aller jusqu’à l’antenne satellite, il faut compter un petit quart d’heure de marche depuis le spot de bivouac par le chemin qui part sur la droite. C’est aussi possible d’y monter en 4×4 par le chemin de gauche si votre véhicule n’est pas trop haut.

Coordonnées GPS du début de la piste : 7.415935, -7.57682 , du spot de bivouac : 7.4486, -76367 , de l’antenne : 7.4541, -7.63685 .

 

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Une fois à l’antenne, vous rencontrerez les gardes qui gèrent le site et la maintenance. Ils sont vraiment très gentils et proposent d’aller en haut de l’antenne. Quelques marches pour s’y rendre (ça grimpe bien) et la vue là-haut vaut vraiment le coup. On peut voir à 360° les montagnes et les villages alentours. Je recommande vivement d’y aller pour le coucher du soleil car les lumières sont magnifiques. Nous on a eu un peu de brouillard mais c’était quand même superbe. Les gardes étaient vraiment super sympas et nous ont donné beaucoup d’explications sur l’antenne, les villages et leur travail. On a passé un long moment avec eux et au final pour les soutenir on leur a donné 3000 CFA (5€), mais chacun peut donner ce qu’il veut (ce n’est pas leur travail de faire la visite aux touristes mais un petit soutien financier peut les aider alors qu’ils sont isolés de leur famille).

Nous sommes redescendus au spot de bivouac de nuit, pour passer une nuit très calme. Beaucoup de bruits dans la forêt avec les animaux et le vent par contre 😅 On a remis à peu près une heure pour redescendre la piste le lendemain, puis on s’est arrêté pour aller à la cascade de Man. Si vous faites la randonnée à pieds alors il vous faudra partir tôt le matin de Man pour revenir avant la nuit.

 

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La cascade et les dents de Man

Pour aller à la cascade de Man, il faut obligatoirement s’arrêter au parking juste avant, on ne peut pas s’arrêter sur le bord de la piste. Le parking coûte 500CFA (80 cents),  ils essayent de faire payer 1000CFA mais n’hésitez pas à dire que vous connaissez le vrai prix (1000 CFA c’est le prix si votre véhicule prend 2 places de parking). Il faut marcher à peine cinq minutes pour trouver l’entrée de la cascade où une autre personne nous attend pour payer 500 CFA par personne, prix fixe. Il faut descendre quelques escaliers, l’endroit est totalement aménagé. Ça dénote un peu par rapport à certaines choses qu’on a déjà vu mais on savait que ce lieu était très touristique !

Alors que nous sommes en plein milieu de semaine et au moment du déjeuner, il y a quand même pas mal de monde (que des locaux). Les gens viennent ici pour se baigner et profiter. C’est un lieu de retrouvailles et de rencontres donc c’est une chouette ambiance mais par rapport à d’autres endroits qu’on a pu découvrir, je ne dirais pas que ça vaut le coup de se déplacer juste pour ça. Mais si vous êtes dans le coin, alors vous pouvez prendre quelques minutes pour y passer 🙂 Attention, si vous y êtes en saison sèche, de mars à juin, la cascade aura très peu d’eau. En revanche si vous y allez juste après la saison des pluies, alors elle aura un super débit.

On a pris le temps d’aller faire notre ravitaillement dans la ville de Man où l’on trouve de tout : des supermarchés, des restaurants, des coffee shop, beaucoup de station-service… Depuis la ville est aussi possible d’aller faire une autre activité : grimper en haut des dents de Man. Une belle balade à faire pour découvrir les environs et avoir une vue de fou sur les environs ! La randonnée se fait obligatoirement accompagné d’un guide (vous pouvez contacter Touré +225 07 57 84 95 77) et la fin est assez sportive (si vous avez le vertige ça peut être compliqué). Une vue qui se mérite car le chemin est assez fatiguant mais de ce qu’on nous a dit ça vaut vraiment le coup !

 

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| Parc national de Taï et piste qui longe le Liberia

Pour rejoindre la côte depuis Man, il y a deux solutions : passer par la route goudronnée ( + de kilomètres mais + rapide) ou passer par une piste qui longe la frontière avec le Libéria et passe à côté du parc national de Taï (- de kilomètres mais pas de goudron donc + long). On a choisi la deuxième option ! On souhaitait prendre le temps d’aller dans les petits villages et de vivre cette belle aventure, mais on ne savait pas du tout à quoi s’attendre. On avait juste lu quelques commentaires disant qu’il y avait des passages difficiles sur la piste et qu’il ne fallait surtout pas y aller en saison des pluies.

Infos pratiques : la piste fait plus de 230km de long, nous avons finalement mis 3 jours pour en venir à bout.

Premier jour Guiglo – Lobo puis Lobo – Iboké puis Iboké – Chez Jojo.

Premier jour, 130 km – 4h : le début de la piste était assez bon et lisse, il y avait juste beaucoup de camions et donc énormément de poussière. C’était assez difficile de doubler les camions sans que ce soit trop dangereux, car on était obligé de les coller à l’arrière, on ne voyait absolument rien avec toute la poussière. Vers la fin de la journée un peu avant Labo on a commencé à avoir quelques trous dans la piste et quelques petits passages de boue mais sans grande difficulté. En saison des pluies les difficultés aurait commencé à ce moment-là ! On a eu du mal à se trouver un spot de bivouac pour dormir mais au final on s’est posé sur un petit terrain plat au bord d’une forêt d’hévea (les arbres d’où viennent le caoutchouc). Assez calme la nuit mais beaucoup de passage le matin !

 

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LE PARC NATIONAL DE TAÏ. C’est lors de cette première journée que nous sommes passés par le petit village de Taï, où on s’est arrêté pour demander des informations sur le parc national éponyme. Il y a en fait deux entrées principales pour le parc, Taï et Djouroutou (Niébé). A la première entrée on peut dormir dans le parc (dans des tentes conforts) et faire différentes activités à pieds : aller observer plusieurs espèces de singes, faire un parcours botanique, se balader dans la forêt.. Pour observer les chimpanzés il faudra aller à la deuxième entrée. Pour Taï comptez 100 000 CFA (150€) pour une nuit dans le parc, 160 000 CFA (240€) pour deux nuits, 200 000 CFA (300€) pour trois nuits, ce tarif comprend le guide, l’hébergement et les repas. Il vaut mieux réserver avant d’y aller !

 

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Deuxième jour, 115km – 5h : la journée la plus sportive ! C’est sur ce tronçon qu’on a eu beaucoup de passage de boue, certains assez simples et d’autres où a bien glissé. Mais avec de la patience et de l’attention ça passait bien, jusqu’au village d’Anamoué. On arrive devant un endroit où on voit de la boue sur plus de 50 m avec des énormes ornières, assez de profondeur et un terrain totalement escarpé. On décide de s’arrêter avant le début de la boue et de continuer à pied pour aller voir ce qu’il se passe. À ce moment-là on voit qu’il y a deux énormes camions bloqués et plusieurs hommes qui essayent de creuser, mais impossible car il est complètement chargé de cacao, donc beaucoup trop lourd. On ne peut malheureusement rien faire pour les aider !

C’est alors qu’ils nous disent qu’on doit éviter à tout prix de passer à ce niveau, surtout qu’il y a un tronçon encore pire quelques mètres après. On passe un peu de temps avec eux et on leur apporte à boire car il fait très chaud en plein soleil. On fera finalement demi-tour pour aller prendre une déviation à travers un domaine privé de palmier à huile. La sécurité nous laisse passer sans soucis (apparemment, ils font payer les locaux…). Par contre, impossible de passer si votre véhicule est trop haut, les branches des palmiers sont bien basses. La piste est bonne pour contourner puis rejoindre le village d’Anamoué.

Je n’imagine même pas à quoi peut ressembler ce passage là en pleine saison des pluies mais encore une fois je ne vous conseille vraiment pas d’y aller. On continue notre route avec encore quelques trous remplis de boue mais rien de difficile. Nous avons fait le plus dur à ce stade ! On continue de rouler mais on a perdu beaucoup de temps dans la journée à cause des différents obstacles et on ne pourra pas atteindre la côte le soir même. On décide alors de chercher un spot de bivouac et on se pose au bord d’une énorme plantation de palmier. Il y a des lignes de palmiers à huile sur des kilomètres, c’est assez flippant pour la biodiversités (mais super positif pour l’économie locale car les villages alentours vivent de ça, j’ai lu que c’était géré par une société ivoirienne qui employait plus de 20 000 planteurs villageois).

 

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Troisième jour, 90km – 2h30 : on est bien fatigué pour cette dernière journée mais heureusement elle sera simple. Il nous faudra une bonne heure de conduite pour rejoindre le goudron de la route principale du sud. Il y a pas mal de trous sur la portion Tabou – San Pedro mais ils sont entrain de refaire toute la route, ça devrait s’améliorer dans les années à venir. On quitte les plantations intensives de palmiers à huile pour trouver des plantations intensives de palmiers à coco 😅 Un petit barrage de gendarmerie nous attend juste avant le goudron, où ils nous demandent tous les papiers et d’ouvrir le véhicule pour jeter un œil à l’intérieur. Il nous reste encore une bonne heure pour arriver à Grand Berreby. Beaucoup de fatigue accumulée pour terminer cette journée, mais la côte se mérite !

 

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Forêt d’hévéa, les “arbres à caoutchouc”

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La côte d’ouest en est

| Chez Jojo

Dans la ville d’Agnie on s’arrête manger un super attieke alloco. On roule sur du bon goudron pour rejoindre Grand Béreby, la dernière grande ville avant d’aller sur la plage si jamais il vous manque des choses. On prend une petite piste avec quelques gros trous, mais rien de bien méchant, ça passe sans problème sans 4×4 ! Par contre s’il a plu ça peut être bloqué car les trous se remplissent d’eau. On voit enfin le panneau indiquant le Lodge “Chez Jojo”. Reste à prendre une petite piste pendant une dizaine de minutes. À ce moment-là attention, les branches sont très basses donc si vous avez un véhicule dépassant les 2,50 m ça peut être compliqué de passer. Nous sommes arrivées au Lodge pour le 24 décembre, épuisées des derniers jours mais tellement contente de rejoindre l’océan que nous n’avons pas vu depuis la Guinée Bissau.

L’endroit est un vrai petit paradis. À ce moment-là les gérants sont Anais et Tom, des franco-ivoiriens absolument adorables ! On peut poser le 4×4 à même pas 30m de la plage et de l’océan pour bivouaquer. Comptez 5000 cfa (7€50) pour rester dormir avec votre véhicule (douche, eau et serviette incluse). Il y a aussi 4 bungalows pouvant accueillir de 2 à 4 personnes pour un tarif compris entre 30 000 et 50 000 CFA la nuit selon les périodes (45 à 75€, petit-déjeuner compris et salle de bain privative. Super vue sur l’océan et des transats à disposition). On peut aussi manger sur place des plats locaux et faits maison !

 

chez jojo littoral cote d'ivoire blog road trip itinéraire

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On ne dirait pas forcément comme ça, mais il y a beaucoup de choses à faire aux alentours ! Je vous conseille vivement de vous poser ici pour plusieurs jours afin d’en profiter comme il faut. Quelques activités à faire aux alentours :

  • se balader le long de la plage, se baigner et profiter du coucher du soleil à la pointe de Douha
  • observer une ponte de tortue ou une éclosion pendant la saison (septembre à février)
  • faire un tour de kayak dans le bras de mangrove pour découvrir la flore (on peut y observer des petits singes, des beaux oiseaux ou avec de la chance, la chimpanzés qui vit dans la forêt)
  • partir faire du snorkelling proche des rochers pour observer les fonds marins
  • aller faire un tour à Tabaoulé

Pour Tabaoulé, vous pouvez reprendre votre voiture et conduire une grosse demie-heure jusqu’à atteindre ce beau lodge niché dans une baie absolument magnifique. L’ambiance est un peu moins familiale que chez Jojo mais le cadre et la nourriture sont top ! Ici, on peut avoir la chance d’observer des tortues nager devant le lodge. Elles sont assez craintives mais vous aurez surtout la possibilité de les voir sortir leur petite tête de l’eau pour respirer. Si vous n’êtes pas client de l’hôtel vous pouvez tout de même vous y garer et profiter des alentours, il faudra juste vous manifester auprès des gérants et consommer un peu au bar.

La plage sur la gauche du lodge est immense et avec une eau totalement transparente. En partant sur la droite du lodge (par la plage ou par le petit chemin aménagé qui part derrière le restaurant), on peut rejoindre des piscines naturelles. C’est une formation rocheuse avec des trous qui se remplissent d’eau selon les marées. Une fois qu’elle se retire, des petites piscines naturelles se forment. L’eau est très belle, n’hésitez pas à monter sur les rochers pour découvrir quelques petits trous plus discrets. Le meilleur moment pour y aller ? Tôt le matin ou alors quand tout le monde mange. Sinon, il peut y avoir pas mal de gens si le lodge est plein.

 

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Le dernier matin avant de partir de Chez Jojo, alors qu’on avait essayé d’observer une ponte pendant la nuit passé, Anais vient nous voir pour nous dire qu’il y a une éclosion sur la plage. Sur toute cette partie du littoral il y a une grande association qui œuvre pour protéger les tortues et les éclosions du braconnage. Dans chaque baie il y a un local qui est payé par l’association, et qui s’occupe de surveiller les plages, les pontes et les œufs! Ce matin il nous prévient donc qu’une éclosion est en train de se produire. En fait quand il y a une ponte, le bénévole récupère les œufs et les mets dans un endroit en sécurité où il les enterre à nouveau. Par rapport aux dates de ponte, il sait quand l’éclosion va avoir lieu. C’est comme ça qu’on a pu observer des bébés tortues rejoindre l’océan pour tenter leur vie aquatique… On quitte cet endroit le coeur rempli de beaux souvenirs !

 

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| Kounoukou & Monogaga en passant par San Pedro

Après six jours passés dans ce petit endroit de rêve, il est temps pour nous de partir. Nous allons continuer notre route mais sans aller vraiment très loin, on va atteindre un petit spot totalement sauvage qui s’appelle Kounoukou. En chemin, on s’arrête à San Pedro, la grande ville du littoral dans laquelle on peut faire du ravitaillement pour le gasoil, pour l’eau ou dans des supermarchés pour la nourriture. Une ville qui n’a pas grand intérêt en soit, même si son nom pourrait faire penser le contraire ! Il faut 1h30 de route entre Chez Jojo et San Pedro, puis 30 minutes jusqu’au début de la piste pour Kounoukou et à nouveau 30 minutes pour rejoindre le spot au bord de l’eau via une piste. Attention si vous n’êtes pas 4×4, il y a quelques passages avec des ornières et quelques grosses montées engagées. On a croisé une voiture taxi qui était passée par là donc j’imagine que c’est possible, mais attention si vous êtes un peu lourd et haut, ce n’est pas la même chose !

Le spot est au milieu d’un lodge abandonné, ce n’est pas ce qui fait le plus rêver mais quand vous verrez la vue et les alentours, vous comprendrez que ça vaut le coup ! Sur place, un ivoirien qui se prénomme Eric garde les lieux (accompagné parfois par un autre, Moda). Il est habitué aux voyageurs en véhicule et se fera une joie de vous accueillir 🙂 Eric met à disposition des bidons d’eau claire et des toilettes, on nous avait dit qu’il était de coutume de lui laisser un petit billet en échange, contre les services qu’il offre. J’avoue que ça nous faisait plaisir (contrairement à quand des gens nous demandent de l’argent alors qu’on reste dans la nature sans service). Nous avons donc donné 3000 CFA (4€50) à Eric, l’équivalent des prix d’un camping sans trop d’infrastructures. Si vous préférez vous pouvez aussi lui proposer de lui faire à manger ou offrir un coup à boire 🙂

Il n’y a absolument aucun réseau au spot, on ne pouvait pas y rester des jours et des jours. Mais on a quand même pu profiter d’aller se balader sur la plage, entre la lagune et l’océan, d’observer les trous fait par les tortues en période de ponte (il y en a plein !) et de profiter avec les habitants du coin pour observer le retour de la pêche ou l’ouverture des cocos fraîches. Une chouette parenthèse ! A quelques kilomètres de là se trouve le petit village de Monogaga, un autre bel endroit pour profiter d’une grande baie et d’une atmosphère hors du temps.

 

kounoukou san pedro monogaga cote d'ivoire blog road trip itinéraire paysage

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| Sassandra & Niéga

Direction Sassandra, on nous a conseillé un endroit de nature proche d’un village qui a l’air vraiment magnifique dans les alentours. La piste pour rejoindre le village n’est pas très difficile, il faut environ 30 minutes sans grande difficulté. Attention quand même il faut y avoir des branches pour les véhicules assez haut. C’est comme ça qu’on a découvert, Niega ! On ne le savait pas encore mais ça allait être l’un de nos plus beaux endroits du voyage.

Niega c’est un petit village avec une partie “moderne” et une partie avec des petites maisons situées entre la lagune et l’océan, qui sont malheureusement de plus en plus menacées par l’érosion et la montée des eaux. À peine arrivées, on rencontre quelques jeunes du village. Ils essayent de nous demander de l’argent pour qu’on puisse rester sur la plage. On prend le temps de parler avec eux pour leur dire qu’il est hors de question de payer pour dormir dans la nature. Par contre ce sera avec plaisir pour participer à l’économie locale en achetant des “services” comme pour la nourriture ou pour des balades. Les jeunes comprennent bien et nous laissent nous installer. On se met côté lagune pour ne pas avoir trop d’humidité. Le sable est un peu mou mais en mode 4×4 ça passe sans aucun souci. Si votre voiture n’est pas 4×4, arrêtez vous avant le sable pour ne pas rester coincé.

Si vous arrivez en mode aventurier, sans possibilité de dormir, il est toujours possible de faire connaissance avec des gens du village et de trouver un petit matelas chez quelqu’un. On rencontre Fabrice, Vincent, Marie-France, Jean-Marc et bien d’autres. L’ambiance est super sympa ! Nous sommes là pour fêter le nouvel an avec d’autres amis voyageurs. Ici le temps semble comme arrêté : on se baigne côté lagune, on marche les pieds dans le sable côté océan (les vagues étaient assez violentes). On peut demander à Fabrice de faire un tour de pirogue pour se rapprocher de la mangrove, pas de prix fixe mais pour une petite balade d’une heure vous pouvez proposer 2000 CFA (3€) par personne (c’est une pirogue sans moteur). On peut aussi acheter directement du poisson auprès des pêcheurs ou même des langoustes. Nous les avons eu à 6000 CFA (9€) le kilo (ça peut être 8000 CFA -12€- selon les arrivages).

 

sassandra niega cote d'ivoire blog road trip itinéraire paysage

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N’hésitez surtout pas à prendre le temps de rencontrer les gens, de parler avec eux et de les inviter à manger ! Les échanges sont vraiment géniaux, c’est aussi ça qui fait toute l’atmosphère du lieu. Attention, si on ne pense pas à vous le dire, il faut absolument passer chez le chef du village pour dire que vous êtes là. La coutume veut qu’on apporte un petit cadeau au chef du village, comme une petite bouteille de liqueur. Certains disent qu’il faut même apporter un petit billet. Nous on est contre donner de l’argent, mais si vous restez plusieurs jours, alors pourquoi pas apporter un petit cadeau pour respecter la tradition. Dans tous les petits villages ça se fait de prévenir le chef, et si vous oubliez les gens ne sont pas contents.

On a tellement aimé Niéga et les rencontres qu’on a pu faire, qu’on est resté six jours là-bas ! Même si vous n’avez pas l’occasion d’y dormir, je vous conseille d’y venir pour y passer la journée. Par exemple si vous êtes logés à Sassandra, partez un peu tôt, venez jusqu’à Niega pour passer la journée et manger un bon poisson frais chez un habitant, vous baigner, et repartir au coucher du soleil. C’était une belle parenthèse dans notre voyage, et on repart d’ici le cœur lourd de laisser ces gens derrière nous, mais on doit rejoindre Abidjan au plus vite pour différents papiers.

 

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| Abidjan

On quitte Sassandra et on emprunte un bout de “La Côtière”, la route qui longe le littoral entre San Pedro et Abidjan. Cette route avait très mauvaise réputation il y a encore quelques années car elle était en très mauvais état. Mais depuis 2022, l’État a totalement remis à neuf La Côtière et elle est désormais parfaite pour rouler. C’est du goudron tout du long, une super nouvelle pour les villes du littoral qui ont désormais un accès simplifié.

Arrivées à Abidjan, on est totalement dépaysé ! Il y a du monde, des grands immeubles, des magasins partout, beaucoup d’expatriés du monde entier… bref on est loin de notre brousse à laquelle on s’est habitué en Afrique ! Mais quel plaisir de savoir qu’on peut tout trouver facilement ici. Abidjan est la ville la plus peuplée de Côte d’Ivoire avec plus de 6 millions d’habitants. C’est la capitale économique du pays (la capitale administrative étant Yamoussoukro), qui se divise en dix communes de part et d’autres de la lagune Ébrié. Parmi elles les plus connues sont Cocody, Plateau, Marcory ou encore Treichville. Le Plateau est le quartier des affaires avec des grands immeubles, Marcory est le quartier résidentiel connu pour sa vie nocturne et ses nombreux commerces “à l’européenne”, Treichville est le quartier où l’on peut facilement trouver de l’artisanat et des marchés.

J’appréhendais un peu l’arrivée dans cette grande ville, moi qui était habituée aux coins plus natures du pays. Finalement Abidjan a été une très belle surprise ! Je m’y suis très bien sentie, la ville n’est pas du tout oppressante, les différents quartiers sont super intéressants à découvrir et on trouve de tout niveau commerces et restaurants. N’hésitez pas à y trouver un chouette pied à terre et à y rester quelques jours pour ressentir la vie locale.

 

abidjan cote d'ivoire

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Où manger et sortir ? En étant à Abidjan on a voulu se faire plaisir et on est donc souvent allé au restaurant, que ce soit pour manger de la cuisine locale ou étrangère. Voici quelques idées pour vous faire plaisir :

  • Casa Mexicana, bonne ambiance, des happy hours et une bonne cuisine mexicaine, en zone 4.
  • Chez Ambroise, un maquis bien connu d’Abidjan avec de la nourriture locale et une ambiance assurée le soir, à Marcory.
  • Allocodrome de Cocody, grand espace pour venir manger un poulet braisé, attiéké, alloco pour pas très cher ! Super copieux et très bon.
  • Des gâteaux et du pain, arrêt obligatoire si vous êtes en manque d’une bonne boulangerie ! Leur pain est super bon, leurs viennoiseries sont à tomber (surtout le chausson aux pommes) et ils ont des pâtisseries très alléchantes.
  • Chez Mado, autre maquis très réputé d’Abidjan, si vous vous trouvez plutôt dans le quartier Deux Plateaux.
  • Le Parker Place, un bar avec des musiques en live pour passer une bonne soirée.
  • Sept tables, si vous êtes en manque d’un bon gros burger.
  • Bushman Café, des plats locaux bien fournis dans un cadre magnifique.

Comment se déplacer ? Si vous êtes véhiculés alors pas de soucis pour vous déplacer dans la ville. Les rues sont en très bon état, il y a des grands axes et beaucoup de place pour se garer la plupart du temps. Attention par contre, lors des heures de pointe il peut y avoir du monde et pas mal de bouchons ! Pour certains trajets on a préféré opter pour des taxis, soit en les arrêtant directement dans la rue soit en les commandant via l’application Yango (équivalent d’Uber) pour connaître les prix à l’avance. Je ne conseille pas de trop vous déplacer à moto (il y en a d’ailleurs très peu dans la ville) car la conduite en ville peut être un peu dangereuse avec le monde. Depuis Abidjan vous pouvez aussi rejoindre d’autres villes de Côte d’Ivoire avec des grands bus depuis les gares routières. Le pont HKB pour relier Marcory à Cocody coûte 500 CFA (80 cents) pour une voiture, ça réduit bien le temps de trajet.

Quelles démarches possibles ici ? Si vous êtes un overlander comme nous, alors plusieurs démarches sont possibles à Abidjan. Notamment celle de venir faire votre visa pour le Ghana. Vous pouvez aussi faire le visa pour le Cameroun et pour la Guinée Conakry.

 

marcory treichville abidjan

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| Grand Bassam

Anciennement capitale du pays pendant quelques années à l’époque coloniale, Grand Bassam est une ville située à 45 minutes d’Abidjan (attention aux heures de pointes). Une façade sur l’Atlantique, l’autre sur la lagune, Grand Bassam est une ville historique qui fut un grand comptoir commercial pour les français en Afrique de l’ouest. Désormais débarrassée de ses colonisateurs, la ville est devenue au fil des années une station balnéaire qui ne cesse de s’étendre. On y trouve de nombreux hôtels et restaurants ! Le “quartier France“, ou le Grand Bassam historique, est là où on retrouve tous les vestiges coloniaux. En arrivant en ville on a posé la voiture à côté du restaurant “aux moutons de la pizza” (je n’ai toujours pas compris ce nom 😅). On en a profité pour y manger un petit bout, c’est très bon mais assez cher pour le coin !

Pour découvrir le quartier historique de Grand Bassam on est parti faire une boucle à pieds. Le meilleur moyen de découvrir la ville selon moi ! Premier arrêt au centre artisanal (GPS 5.196532, -3.734436), l’occasion de découvrir différents arts locaux. Les vendeurs sont très sympas, on ne se sent pas du tout oppressé. On a notamment eu un coup de coeur pour les vendeurs de Batik, une technique de teinture sur tissus ancestrale. On a pu rencontrer deux artisans qui étaient entrain de travailler, c’était vraiment génial. Ils nous ont montré tout le procédé de leur travail. C’était une très belle rencontre et ils ne poussaient pas du tout à l’achat, c’était du partage pur. On a finalement craqué sur 4 petites pièces (comptez 3000 CFA – 4€50 – pour les petites pièces et 8000 – 12€ – pour les plus grandes pièces).

Petits tips : il est possible de prendre une portion d’autoroute pour rejoindre Grand Bassam (1000 CFA – 1€50) ou alors de passer par la vieille route. Je vous la conseille à l’aller ou au retour pour son ambiance et son bord de mer !

 

grand bassam abidjan

grand bassam abidjan

 

On a ensuite fait un stop à l’atelier céramique où on pouvait voir et acheter de superbes créations (GPS 5.195212, -3.731996). Si vous y allez en semaine vous pourrez avoir l’occasion de les voir travailler en direct ! Puis on est passé à l’atelier des peintres plasticiens (GPS 5.195308, -3.736246) où on peut admirer des oeuvres incroyables. Il y a plusieurs artistes et plusieurs salles avec des styles différents. J’ai vraiment adoré ! Je n’avais clairement pas le budget ou la place de repartir avec une toile mais j’aurai adoré.

Pour manger il y a de nombreux maquis qui permettent de manger local et pour pas cher. Vous pouvez aussi vous poser dans un resto au bord de l’eau pour profiter et utiliser leur plage pour vous baigner. La partie plage publique n’est pas très conseillée car des gars peuvent être très collants et insistants. Au fil des rues de Grand Bassam on découvre les vieux bâtiments coloniaux de l’époque qui tombent pour la plupart en ruine (en même temps, pourquoi vouloir garder ça ?). Certains bâtiments sont très beaux mais l’histoire derrière n’est pas la plus joyeuse.

En quittant la ville on a fait un dernier stop à l’atelier de la chocolaterie Choco +. On a pu acheter du chocolat local fait sur place mais aussi faire la visite de la production pour mieux comprendre comment le cacao est transformé. C’est mieux de le faire en semaine pour voir la production car le week-end il n’y en a pas. Les explications étaient super intéressantes ! Comptez 2000 CFA (3€) pour le tour et 1000 CFA (1€50) pour une petite tablette de chocolat, allant de 60 à 100% de cacao.

Au final découvrir Grand Bassam à pieds était une chouette balade à faire ! J’avais peur que ça soit trop touristique ou oppressant mais en fait j’ai trouvé l’ambiance très agréable et je vous le recommande vivement.

 

grand bassam abidjan

 

| Yamoussoukro, Bouaké & Korogho

On a profité du fait d’être à Abidjan et de devoir attendre le visa pour le Ghana pour faire un aller retour jusqu’à la capitale Yamoussoukro. Eh oui, contrairement à ce qu’on pense, Abidjan n’est plus la capitale de la Côte d’Ivoire. Yamoussoukro était le village natal du “père de la patrie”, le président Félix Houphouët-Boigny. Du temps de sa présidence, il a fait de “Yakro” la capitale. Avec seulement 300 000 habitants, la ville paraît toute petite à côté d’Abidjan et ses 6 millions d’habitants.

On a décidé d’y aller en bus, direction la gare routière d’Adjamé. Vous pouvez directement aller au dépôt des bus UTB, c’est une bonne compagnie. Le trajet coûte 4500 CFA (7€) par personne dans des gros bus assez confort : trois places sur la gauche et deux sur la droite, la climatisation la plupart du temps et quelques arrêts pipi ou nourriture au passage. Le trajet dure environ 3h, ça roule bien. Il peut juste y avoir des bouchons à l’entrée et à la sortie d’Abidjan !

Arrivées à Yamoussoukro, on prend le temps de manger un petit attieke alloco en ville (notre nourriture préféré, 100 cfa d’attiéké et 200 cfa d’alloco sont amplement suffisants, moins de 50 cents le repas). On s’est dirigé vers la fameuse basilique de Yamoussoukro; les visites sont ouvertes de 8h du matin à 17h. Il est obligatoire de partir avec un guide qui vous donnera beaucoup d’explications. Les départs se font toutes les 30 minutes. N’hésitez pas à venir tôt le matin ou à la pause déjeuner pour espérer ne pas être dans un trop gros groupe. L’entrée coûte 2000 CFA (3€) par personne pour les étrangers. Il est autorisé d’avoir son téléphone pour prendre des photos mais si vous voulez utiliser une caméra « professionnelle » – autrement dit juste un vrai appareil photo type réflexe – alors il vous faudra débourser 5000 CFA (7€50). Il n’est pas autorisé de prendre des photos à l’intérieur même de la basilique car ça reste un édifice religieux et sacré, mais on peut prendre beaucoup de photos de l’extérieur et une fois qu’on est sur le toit.

 

basilique yamoussoukro cote d'ivoire

 

La basilique Notre Dame de la Paix. Créée en 1983, de la volonté du président Félix Houphouët-Boigny, la basilique est l’édifice chrétien le plus haut du monde. Le Pape Jean Paul II est venu en personne pour la consacrer après sa construction ! Le coût des travaux est estimé à plus de 120 millions d’euros, dont la totalité aurait été financée par la fortune personnel du président.

Notre guide était super intéressant, il nous a partagé beaucoup d’informations sur la basilique. On a commencé par une visite rapide de l’extérieur, puis on a passé pas mal de temps à l’intérieur. Il nous a expliqué toutes les différentes parties de la basilique puis on est monté sur le toit (je ne vous spoile pas toutes les informations que vous apprendrez en allant là-bas!). De là-haut il y a une super vue, on peut même accéder à un étage supérieur pour voir l’intérieur de la basilique vue d’en haut. Ça faisait longtemps qu’on avait pas vu un édifice de ce genre aussi bien fait et impressionnant en Afrique de l’Ouest. Même si vous n’êtes pas religieux comme moi ça reste une super visite. Au final ça a duré à peu près 2h donc ça vaut le coup !

 

basilique yamoussoukro cote d'ivoire

 

➡️ Autres visites à faire autour de Yakro. Il n’y a pas énormément d’autres choses à faire dans la capitale, mais c’est un bon point de départ si vous voulez découvrir la partie nord de la Côte d’Ivoire et notamment Bouaké et Korhogo. Deuxième ville la plus peuplée de Côte d’Ivoire, Bouaké est une vraie fourmilière. Ce n’est pas une jolie ville en soit, mais elle regorge de petits trésors : le plus grand marché du pays, les potiers de Tanou-Sakassou ou encore les tisserands de pagnes baoulés (l’un des peuples ivoiriens) à Bomizambo. Comptez 5h de route depuis Abidjan.

Enfin, vous pouvez aussi pousser jusqu’à Korhogo pour totalement changer de paysages. On appelle cette région “la savane” et ce n’est pas pour rien, ici c’est beaucoup plus sec, presque désertique. On va dans le nord notamment pour découvrir une culture différente et faire de belles rencontres ! Mon meilleur conseil ? Trouver un guide local qui vous fera découvrir les alentours et aller dans des petits villages très authentiques car préservés du tourisme.

 

Pour se loger dans Yamoussoukro, il y a plusieurs adresses. Nous on a essayé d’en trouver une assez calme et authentique, on a fini dans la ferme Le fié ! C’est très calme, à quelques minutes du centre ville mais dans une nature totale. Marie Stella et son mari, les gérants, sont très sympas. Ils veulent créer un endroit en autonomie quasi complète : que ce soit pour l’électricité, l’eau ou encore la nourriture avec la création d’un potager très fourni selon les saisons. Niveau plat vous pouvez vous régaler avec une cuisine locale et maison (les plats sont autour des 8000 à 10 000 CFA (12 à 15€). Je vous recommande vivement d’y manger ou au moins de prendre un petit déjeuner là-bas. Le soir vous pouvez aussi sortir en ville, il suffit de demander à appeler un taxi (comptez 1000 CFA le trajet – 1€50-). On est allé dans la rue des maquis, au Santa Maria. On peut y manger un bon poulet, du poisson ou même des écrevisses ! Très bon et prix corrects.

La ferme possède deux chambres, c’est 15 000 CFA la nuit (22€) auxquels il faut rajouter 5000 CFA (7€50) pour le petit déjeuner pour deux. Par contre, attendez-vous à avoir un confort assez sommaire. L’électricité ne fonctionne pas tout le temps, la douche se fait à l’extérieur et au seau, le confort du lit n’est pas exceptionnel mais Marie stella nous a dit qu’elle allait essayer d’améliorer ça. En tout cas pour l’ambiance, les gérants et la nourriture, je vous conseille vivement d’y aller ! Sinon vous pouvez trouver d’autres adresses plus standards ici.

 

basilique yamoussoukro cote d'ivoire la ferme le fié

 

J’espère que cet article de blog aura pu vous aider à organiser votre voyage en Côte d’Ivoire ! Si jamais des informations ou des prix ont évolués depuis votre venue, n’hésitez pas à me le dire que je puisse tout mettre à jour 🙂 Bon voyage !

 

 

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