Niché sur la côte sud-ouest de l’Afrique, l’Angola est un joyau caché qui attend d’être découvert par les voyageurs intrépides. Avec des paysages naturels époustouflants et une histoire complexe qui a façonné son identité, l’Angola offre une expérience de voyage unique et immersive. Dans cet article, je vous donne tous mes conseils et bons plans pour voyager en Angola et percer les secrets de cette magnifique destination. L’aventure et la découverte vous attendent à chaque tournant !
Attention le Kwanza n’est pas très stable en ce moment, vérifiez bien le taux actuel au moment de votre voyage. Quand on y était le taux était différent de celui actuel donc je vous note les prix en Kz mais pas leur équivalence en euros pour ne pas me tromper.
Je vous donne les localisations des lieux exactes sous cette forme ( gps -6.27153, 14.22531 ). Pour retrouver ces lieux, copiez simplement la partie en gras et collez là dans votre gps !
L’ANGOLA | SOMMAIRE
(Cliquez directement sur un chapitre pour y accéder ou faites défiler l’article en entier pour tout lire.)
FICHE D’IDENTITE
FORMALITÉ & VISA
FRONTIÈRE TERRESTRE
CABINDA
LE NORD
LUANDA & ENVIRONS
CALENDULA FALLS
PEDRAS NEGRAS
BINGA FALLS
LOBITO
LA CÔTE SAUVAGE
DÉSERT DU NAMIB
MERROS VERMELHOS
LUBANGO & ENVIRONS
| Fiche d’identité
- L’Angola possède des frontières avec la République Démocratique du Congo, la République du Congo (par l’enclave du Cabinda), la Zambie et la Namibie.
- Il y a environ 35 millions d’habitants avec une densité de 29 habitants/km2.
- Sa capitale est Luanda.
- La langue principale est le portugais, mais il y a aussi de nombreux dialectes.
- Le pays a pris son indépendance en 1975 après une colonisation par le Portugal.
- Après l’indépendance le pays a malheureusement connu 25 ans de guerre civile qui a tué plus d’un million de personnes. Aujourd’hui le pays est en paix.
- Sa monnaie est le Kwanza : 1€ = 900 KZ (le Kwanza n’est pas très stable en ce moment, vérifiez bien le taux actuel au moment de votre voyage. Quand on y était le taux était de 1€ pour 540 kz donc c’est pour vous dire…).
- VISA : plus besoin de visa pour rentrer en Angola, plus d’informations dans la section suivante.
- ASSURANCES : Bien penser à souscrire à une assurance voyage avant de partir pour être bien couvert en cas de problèmes. Je vous conseille de vous rapprocher de l’assurance “Cap Assistance 24h/24” de Chapka Assurances, qui vous couvre pour les séjours jusqu’à 90 jours partout dans le monde, rapatriement et assistance complète incluse. En passant par ces liens vous avez 5% de réduction. Et si vous êtes en tour du monde ou long voyage, le “Cap Aventure” sera votre meilleure option !
- TELEPHONE : Vous pouvez acheter une carte SIM à votre arrivée pour avoir internet ou passer des appels. Les datas sont assez chers en Angola. MTN possède un bon réseau et les forfaits pour avoir des gigas sont très corrects. N’hésitez pas à télécharger l’application MTN pour gérer votre consommation.
- VACCINS : Le vaccin pour la fièvre jaune est obligatoire en Angola. D’autres sont recommandés comme l’Hépatite A .
| Comment se rendre en Angola ? Formalités & visa
Pour rejoindre l’Angola depuis la France il n’existe pas de lignes directes. Mais il y en a a plusieurs avec escales comme Ethopian Air, Tap Portugal ou encore Lufthansa. Comptez environ 700€ l’aller retour (hors été).
Avant de partir là-bas, sachez qu’il n’est plus obligatoire d’avoir un visa pour rentrer en Angola depuis 2023 !
Si vous arrivez en avion : plus besoin d’un visa donc rien à prévoir à part d’avoir un passeport à jour et carnet de vaccination fièvre jaune qui reste obligatoire.
Si vous arrivez par la route : là non plus, plus besoin d’un visa donc ayez simplement votre passeport et carnet de vaccination fièvre jaune.
Vous avez droit à 30 jours gratuitement. C’est possible de demander à prolonger son visa mais seulement à Luanda donc anticipez !
| Passer la frontière terrestre pour l’Angola (Congo, RDC, Namibie)
On est entré en Angola pour la première fois en utilisant l’enclave de Cabinda, car nous ne souhaitions pas traverser la frontière entre Brazzaville et Kinshasa, réputée pour ses arnaques. Pour quitter le Congo, la procédure était relativement simple. Tout d’abord, nous nous sommes rendus à la police, où nos passeports ont simplement été photographiés. Ensuite, nous avons visité les services d’immigration, où nos informations ont été enregistrées et nos passeports tamponnés pour indiquer notre sortie du territoire. N’oubliez pas de passer par la douane, que ce soit pour faire tamponner la sortie de votre véhicule avec le CPD (Carnet de Passage en Douane) ou simplement pour faire tamponner la sortie de votre passeport. Notez que le bureau de la douane peut être un peu difficile à trouver, alors n’hésitez pas à demander de l’aide.
Un gars est apparu de nulle part pour nous dire qu’il fallait passer à la gendarmerie et payer 5000 CFA (7€50). Mais on savait que ce n’était pas du tout légal et que nous n’avions rien à payer pour quitter le Congo. On a juste dit non ! Puis on a changé un peu d’argent dans la rue : 9000 CFA contre 7000 Kz (bien négocier le taux). Il est essentiel d’avoir au moins 6500 Kwanza pour franchir la frontière angolaise, car vous devrez payer un passavant pour votre véhicule ! (Ils n’acceptaient pas le CPD). Les deux postes frontières sont situés côte à côte, ce qui facilite la procédure. On s’est garé devant le grand portail, puis dirigé vers la gauche pour présenter nos passeports. A l’intérieur du bâtiment de l’immigration on a donné nos passeports. Une fiche de renseignements à remplir puis on attend dans un bureau où nos passeports sont tamponnés..
La douane a fouillé notre voiture puis on est allé dans leur bureau pour faire le passavant. Il suffit de présenter la carte grise (ne pas hésiter à aider les agents en fournissant les infos notées en français). Une fois le document imprimé, il faut se rendre à la banque qui se trouve juste derrière le bureau pour effectuer le paiement, environ 6500kz par passavant. Après avoir payé, retournez au bureau pour obtenir le reçu, qui sera signé et tamponné. C’est tout bon !
Ces infos générales fonctionnent aussi quand vous rentrez en Angola depuis la Namibie !
Frontière de Luvu (depuis la République Démocratique du Congo)
Que vous soyez ou non passé par Cabinda avant, si vous arrivez en Angola depuis la RDC il faudra (re)passer la frontière angolaise. Rien de bien compliqué, c’est un bâtiment tout neuf dans lequel on se fait tamponner la sortie sur le passeport côté RDC. On traverse un pont et on est tout de suite du côté angolais. Un premier bureau sur la droite nous demande les informations des passeports, mais ce n’est pas ici qu’on s’est fait tamponner. Quelques kilomètres plus loin on tombe sur l’immigration quasiment immédiatement sur la gauche puis la douane un peu après. Garez votre voiture devant la douane, ils vont la fouiller. On a présenté notre passavant déjà payé (pas besoin de repayer, ils font juste plein de tampons dessus).
Ensuite on est allé dans le bureau de l’immigration où on a simplement donné nos passeports, ils ont vérifié les tampons et re tamponné l’entrée en Angola. Pendant ce temps on a pu acheter des cartes sims aux gars qui les vendent à la frontière (1500 kz pour deux cartes et on a rajouté du crédit internet direct). Internet est très cher en Angola, il y a deux opérateurs Unitel et Movicel. Le deuxième a des forfaits moins chers par contre la couverture est vraiment moins bonne donc nous avons opté pour le premier vu nos besoins. On a opté pour 12 gigas pour 10 000kz valable un mois qu’on pourra renouveler quand on aura fini notre Internet. Nous voici dans la grande partie de l’Angola !
| Cabinda
Cabinda est une région située dans le nord de l’Angola, séparée du reste du pays par la République du Congo, ce qui en fait une enclave ! Bien que Cabinda soit principalement connue pour son industrie pétrolière, elle offre également quelques attractions touristiques intéressantes comme différentes plages, la réserve naturelle de Maiombe ou encore la visite de la ville en elle-même avec son marché, sa cathédrale et son musée.
Cabinda est facilement traversable en une demi-journée. Nous avons choisi d’y passer une nuit parce qu’il était impossible de franchir la frontière de la République démocratique du Congo un dimanche. On a bivouaqué à la mission catholique en ville, avec beaucoup d’espace, un robinet d’eau, des toilettes à proximité, et il y avait un espace public avec des tables de pique-nique et une antenne Wi-Fi gratuite qui fonctionnait bien. Comme c’était dimanche on n’a pas pu acheter de cartes SIM à Cabinda, mais si vous avez le temps faites le ça vous évitera de le faire à la frontière. On a également profité de retirer de l’argent à la banque, ce qui s’est avéré un peu compliqué au début car les premières banques où je suis allée n’acceptaient pas les Visas, seulement les Mastercard. Après plusieurs tentatives j’ai finalement trouvé une banque appelée Banco BIC qui acceptait ma Visa. On peut retirer seulement 40 000 Kz à la fois.
Pour quitter l’enclave et rentrer en République démocratique du Congo, la procédure n’était pas trop compliquée mais assez lente, venez tôt !
| Le nord de l’Angola
On roule environ 40 minutes avant de rejoindre la première grande ville angolaise. Il y a une station-service dans laquelle il y a souvent des pénuries ou alors beaucoup de monde car c’est la première avant la frontière et donc beaucoup de gens se servent avant d’aller au Congo, donc prévoyez le coup ! Nous on a fait le plein à Cabinda (+ jerrycans). Si vous avez vraiment besoin de carburant il y a une autre station un peu cachée (gps -6.27153, 14.22531 ) dans laquelle il y aura beaucoup moins de monde. Il y a aussi d’autres stations en construction dans les environs donc d’ici pas très longtemps il devrait y avoir plus de choix.
On a décidé de rouler directement jusqu’à Nzeto. La route jusque-là est en assez bon état, quelques petits tronçons avec des trous donc faites attention mais globalement ça roule assez bien. On a retrouvé une station dans la ville puis on est allé se poser au Lodge de Luvumato qui accueille volontiers les voyageurs en véhicule. C’est gratuit, on vous met sur la plage ! Le sable est dur donc ça passe sans soucis. On a accès à une douche extérieure et à des toilettes. Le staff est super sympa, il est possible sur place de manger et boire (principalement le week-end car normalement en semaine ce n’est pas ouvert). La plage est très jolie aux alentours, on peut se balader tout du long et même observer des tortues si on a de la chance. On prend ensuite la direction de Luanda, la capitale via la route EN100.
| Luanda & le Mirador da Lua
Pour nos deux premières nuits dans la ville, on a choisi de séjourner au Kakuakos, chez Luis et Julietta. L’endroit est très cool, chill et convivial pour les voyageurs (un peu bruyant et petit par contre). On avait accès à des douches et des toilettes super propres, et on pouvait utiliser une cuisine extérieure pour préparer nos repas, trop pratique ! On pouvait aussi avoir accès à une super piscine, parfait lors des journées chaudes. Bref, je recommande vivement cet endroit !
On a traversé tout Luanda pour aller au garage d’Alexander. La capitale angolaise est une immense ville, on a parcouru plus de 50 km entre les deux endroits. Le centre-ville présente une architecture moderne avec de grands immeubles, tout y semble neuf. Cependant, en quittant le centre, on a découvert de plus petits quartiers populaires. On nous a expliqué que la ville avait été initialement conçue pour accueillir un demi-million de personnes, mais en compte aujourd’hui près de six millions. Cela explique pourquoi le développement n’a pas été uniforme, ce qui est dommage ! Traverser la ville n’était pas compliqué, car il existe plusieurs axes, dont une autoroute qui fait le tour de la ville et une voie rapide au centre. On avait peur d’avoir des embouteillages, mais finalement non, on a pu découvrir la ville en douceur.
Si vous êtes propriétaire d’un Land Rover, je vous recommande vivement le garage d’Alexander. (gps -8.995281, 13.13881 ) Il est compétent, adorable et plein de connaissances. Il a consacré deux jours à réparer notre 4×4, en plus de résoudre différentes petites pannes qui traînaient. Il a également amélioré plusieurs éléments, y compris l’installation d’un nouveau filtre à air et la réparation de la boîte de transmission arrière, des feux cassés et d’autres petites fuites.
On a ensuite passé trois nuits au Point de Vue de la Lune (Miradouro da Lua). La fin de la piste peut être difficile à distinguer, mais en suivant les indications GPS, vous n’aurez aucun problème. L’endroit n’est pas plat, mais on a passé trois nuits paisibles en haut de notre 4×4, avec une magnifique vue sur l’océan. Les images parlent d’elles-mêmes ! Il est possible de se promener le long des falaises, mais descendre peut être compliqué. Dans tous les cas, la vue depuis là-haut est absolument magnifique.
Le point de vue (parking payant) : -9.2213, 13.09016 | Le nightspot (à regarder sur Google Maps) : -9.23381, 13.09481
On est ensuite retournés sur Luanda, pour continuer à l’intérieur des terres angolaises. On a passé une dernière nuit en ville, au Club Naval. Ils accueillent gratuitement les voyageurs sur leur parking (il suffit de se présenter à la barrière). Notez que les week-ends peuvent être animés en raison des boîtes de nuit aux alentours. Nous ,on y était en semaine, et c’était calme. On a pu se garer au bout du parking, avec accès à des douches modernes, des toilettes et même une connexion Wi-Fi (très appréciable ça!).
| Chutes de Calendula
On quitte la capitale pour partir en direction des chutes de Calendula. Il y en a pour environ 6h de route en assez bon état. On a décidé de couper la route en deux et on s’est posé sur un spot de bivouac très calme ( gps -9.31318, 15.30412 ). Il y a plusieurs stations-service au bord de la route et en général dans toutes les villes moyennes mais les distances peuvent être longues donc n’hésitez pas à refaire le plein souvent.
Arrivée dans le petit village de Calendula, on continue sur la route qui mène aux cascades. Il y a un grand espace pour se garer. Des jeunes viennent pour nous accueillir et nous proposer d’être nos guides (avec un peu trop d’insistance pour notre part). Le site est libre d’accès et gratuit, mais un guide peut être utile si vous décidez de descendre aux pieds de la cascade à travers un petit chemin escarpé. Pour aller à la plateforme du point de vue il suffit de marcher 200m sur les rochers qui vont vers les chutes. La surprise est absolument magnifique !
Je vous conseille d’y aller en fin de matinée et jusqu’en milieu d’après-midi car avec l’inclinaison du soleil derrière vous, vous avez de fortes chances de voir un arc-en-ciel ! C’était le cas pour nous et c’était tellement beau. Depuis le belvédère la vue est impressionnante mais on peut aussi se balader sur les rochers à gauche du belvédère pour se rapprocher de la cascade et avoir une vue différente. Faites attention aux signes pour ne pas trop vous approcher du bord. On peut aussi observer les cascades depuis l’hôtel Pousada Calendula qui permet d’avoir une vue très large sur les chutes ! Ils proposent des chambres et des places de camping. De ce côté, il vaudra mieux observer les cascades le matin pour ne pas avoir le contre-jour.
| Les Pedras Negras
Direction les Pedras Negras avec un arrêt à Cacuso en chemin pour refaire le plein de carburant, courses et internet. Il n’y pas énormément de villes dans le coin donc n’hésitez pas à vous ravitailler. Les Pedras Negras c’est simple, c’est un immense coup de coeur en Angola ! La route pour y aller est assez bonne, comptez environ 1h30 depuis les cascades. On commence à apercevoir bien à l’avance ces grandes formations rocheuses qui sortent de nul part.
On est arrivés au coucher du soleil, et les lumières étaient tout simplement magnifiques ! On a décidé de bivouaquer sur place pour profiter pleinement de cet endroit unique. C’était incontestablement l’un des plus beaux spots qu’on ait trouvés depuis le début de notre voyage. Pour y accéder, empruntez le petit chemin à travers la brousse (gps -9.67477, 15.58199) qui vous mènera jusqu’à un énorme rocher. Au bout, vous pourrez vous installer avec une vue splendide, et c’est accessible en 4×4 sans problème. Je vous recommande d’y aller à pieds avant pour repérer le lieu selon votre véhicule, car cela en vaut vraiment le coup. C’était très calme, la nuit était fraîche et remplie d’étoiles lorsque le ciel était dégagé. Le dernier jour, les policiers du village voisin sont venus nous saluer. On avait le droit d’être là, mais ils ont quand même tenté de nous demander de l’argent et de nous draguer au passage 🙂
Je vous conseille vivement d’aller vous balader dans le coin ! Allez jusqu’au bout de la route pour monter au point de vue. Après avoir franchi le petit poste de contrôle de police, garez votre véhicule et suivez le sentier (gps -9.669853, 15.589587). Une fois arrivé au bout, vous trouverez des escaliers pour grimper sur le rocher. C’est pas très difficile, et même si ce n’est pas le point de vue le plus haut, c’est superbe et la balade en vaut la peine.
Ensuite, on a pris la route pour descendre progressivement vers le sud de l’Angola, en passant par le village d’Alto Dando. On s’est arrêtés près d’un lac formé par un barrage, à côté d’une petite plage accessible en voiture. C’était l’endroit idéal pour une pause déjeuner, mais il est tout à fait possible d’y passer la nuit. L’endroit est calme en semaine, mais attention le week-end, il peut y avoir des gens qui viennent pour s’amuser le soir. En dehors de cela, vous pouvez vous baigner dans le lac et profiter du cadre paisible (gps -9.75211, 14.51095).
La route séparant ce lac des sources chaudes est absolument spectaculaire. Je vous conseille de la prendre l’après-midi, car le soleil couchant rehausse les paysages d’une lumière incroyable. Les contrastes étaient tout simplement sublimes, et les 300 km ont filé à toute vitesse tant c’était beau.
| Sources chaudes et cascade de Binga
Alors qu’on prenait la route vers l’ouest, on a fait un détour pour rejoindre les sources chaudes de Tokota (40km A/R). Les paysages sont absolument magnifiques, on passe à travers des collines, il y a beaucoup de végétation et d’arbre à fruits. D’ailleurs vous pouvez acheter des bananes, des fruits de la passion ou encore des avocats à foison pour vraiment pas cher. Arrivées aux sources chaudes il y a un petit chemin pour y descendre (un peu pentu donc si vous n’avez pas un 4×4 allez d’abord regarder à pieds). Peu importe le jour où vous y aller, les sources seront sûrement bondées de monde car tout le village vient pour se baigner et laver son linge ou sa moto. On est arrivés bien tard et avons décidé d’y rester dormir. Il y a de la place pour les véhicules au fond à droite. Ce n’est vraiment pas idéal car il y a du monde jusque tard le soir mais par contre on a eu le privilège de pouvoir utiliser les sources en pleine nuit, sans personne.
On s’est mis en maillot et on est allé puiser l’eau de la source avec une bassine pour se laver. C’était ultra agréable car il faisait frais dehors ! Ils ont construit une sorte de petite piscine dans laquelle l’eau de la source arrive. C’est là que tout le monde se baignent, j’avoue qu’on a préféré ne pas aller dedans car avec le monde qui était passer avant, ça sentait fort l’urine… Mais on peut quand même récupérer l’eau chaude en amont de la piscine.
C’était pas aussi idyllique qu’on pensait, mais c’était quand même une super chouette expérience et je pense que ça vaut le détour. On a récupéré la route qui menait vers l’ouest en s’arrêtant aux cascades de Binga, on peut se garer au parking et il faut payer l’entrée pour accéder au point de vue et pouvoir se poser (350 kz à ce moment là 50 cents). Il y a plusieurs tables de pique-nique pour profiter de la vue sur les cascades et il y a un chemin pour descendre et aller se baigner. Attention au courant selon les crus ! En repartant de la cascade vers l’ouest, les paysages sont absolument magnifiques. Vous êtes au bord d’un fleuve avec des palmiers sur tous les côtés. D’ailleurs, il y a un point de vue absolument magnifique sur la vallée (gps -10.995679, 14.06374).
| Lobito & ses environs
C’est parti pour la découverte de la côte ! Premier arrêt à un nightspot magnifique en hauteur. On avait trouvé l’endroit sur Ioverlander, ça devait mener jusqu’à la plage mais on a préféré rester en haut (gps -11.378469, 13.808451). Si vous regardez sur Google Maps, on voit très bien la piste qui mène à cet endroit. Ensuite on a essayé de rejoindre un autre bivouac conseillé au nord de la ville de Lobito (gps -12.24788, 13.65125) mais le GPS a voulu nous faire prendre un raccourci par le nord qui au final au bout de 10 km s’est transformé en une piste de moto par laquelle nous ne pouvions pas passer. Nous avons donc fait demi-tour et dormi sur la piste car il commençait à être trop tard. Donc si vous voulez y aller, passez par le sud.
Le lendemain on est allés jusqu’à la ville de Lobito car on avait besoin de faire des courses et de trouver du bon réseau. On s’est posés à l’Alfa Bar qui accueille des Overlanders du monde entier. On peut se poser sur la plage juste à côté du restaurant, en roulant sur le sable. Ils ne font pas payer pour le camping mais c’est sous-entendu qu’il faut quand même consommer au bar ou au restaurant. Franchement ils ont de très bons jus et cocktails et on en a profité pour se manger un burger frites. L’emplacement est vraiment sympa et on avait accès aux toilettes. En quittant la ville on en a profité pour passer au Shoprite. On y trouve de tout et pour pas très cher, c’est vraiment l’un des meilleurs supermarché qu’on est trouvé.
On a fait le plein de carburant dans une station Pumangol. On savait qu’en passant par la côte, il n’y aurait pas beaucoup de stations donc on a préféré faire le plein + remplir nos deux jerricans au cas où. On en a aussi profité pour faire le plein d’eau dans les stations-service. On avait donc à manger, du carburant et de l’eau pour plusieurs jours à vadrouiller sur la côte !
| La côte sauvage de l’Angola
On a pris la route en direction du sud-est, la dernière ville dans laquelle nous sommes passés est Dombe Grande. On n’y trouve pas grand-chose donc faites bien le plein avant si vous avez prévu de passer plusieurs jours dans la région. On a décidé de faire 4 stops avant notre descente jusqu’à Namib.
1- Baia de los elefantes
On quitte le goudron pour attaquer une piste d’environ 30 km avec pas mal de tôle ondulée et de rochers, mais rien de compliqué. Il suffit de faire attention et de rouler doucement. Après 20 km, on arrive à Equimina, un petit village où, si besoin, une antenne en haut du village permet d’attraper un peu de réseau (le dernier avant d’aller dans la baie où il n’y en aura pas du tout). On descend dans la vallée, on traverse une partie du village sur une route bien droite, puis on suit le GPS qui nous amène dans une autre vallée où il faut grimper un peu. Faites gaffe, ça peut être glissant avec les cailloux, donc prudence ! Quand on est repartis, on a malheureusement vu un camion couché dans une montée, donc ça peut être assez dangereux.
On continue cette piste jusqu’au bout pour découvrir une superbe baie. Il y avait des travaux, peut-être pour la construction d’une meilleure route et de certains aménagements. Certaines parties sont un peu moins sauvages qu’avant, mais il y a toujours plein d’endroits où se poser. On a choisi un endroit bien aplati avec une vue magnifique sur l’eau, à seulement quelques mètres de la plage. En allant un peu plus à droite ou à gauche, on aurait pu trouver d’autres spots tout aussi sympas, alors n’hésitez pas à explorer pour choisir l’endroit qui vous plaît le plus.
L’eau est très calme ici, protégée par la baie, et c’est un vrai plaisir de se baigner sans danger. L’océan ressemblait à un lac et j’ai même aperçu une tortue avec mon drone ! Si vous avez un masque et un tuba, ça peut être super de se balader un peu sous l’eau. C’est aussi très agréable de se promener le long de la plage, surtout au lever du soleil. On a aussi ramassé du bois flotté pour faire un petit feu de camp et profiter d’une nuit étoilée. L’absence de pollution lumineuse rend le ciel vraiment pur, c’était absolument magnifique. La nuit a été calme, on a croisé quelques habitants, car il y a des petits cabanons tout au bout à gauche de la baie, mais personne n’est venu nous voir.
C’est un endroit magnifique que je recommande vivement, et les 30 km de pistes ne sont pas grand-chose comparés à la beauté de l’endroit. On avait entendu parler d’une autre piste pour sortir de la vallée, mais un local nous a dit qu’il ne la connaissait pas, alors on n’a pas cherché plus loin et on a refait le chemin par la même piste qu’à l’aller.
Intersection à prendre pour rejoindre Equimina : -13.220578, 12.972659 spot dodo : -13.223125, 12.744638
2- Meva
Une fois le goudron retrouvé après la Baie des éléphants, la route était absolument magnifique. On aurait dit les grands parcs nationaux des États-Unis tellement c’était beau ! À chaque tournant, on en prenait plein les yeux. Au bout de quelques kilomètres le goudron s’arrête et devient de la piste, c’est assez rocailleux, ça grimpe, et on ne peut aller qu’à environ 15 ou 20 km/h. Puis il y a une partie avec un peu de tôle ondulée et finalement la piste s’améliore avant de retrouver à nouveau le goudron. Quand on y était, il y avait beaucoup de travaux et de machines en train d’agrandir la partie goudronnée. Donc c’est sûr, au fil des années, ça sera totalement goudronné.
Sur cette piste, on a pris une déviation pour aller jusqu’à Meva. Attention, suivez bien le panneau de Meva et non celui de Binga Bay comme le GPS essaie de nous montrer, car c’est une vieille piste en mauvais état, alors que la deuxième est en très bon état et roule toute seule. Il y a environ 17 kilomètres de piste, encore une fois dans des superbes paysages et en bon état. Attention simplement s’il a plu les jours précédents, car avec les lits de rivière dans cette vallée, il pourrait y avoir des problèmes avec la route. Mais en général, ils reconstruisent très vite car il y a plusieurs villages qui ont besoin de l’accès.
On a décidé d’aller dormir au point de vue de Santa Maria, à couper le souffle (gps -13.42427, 12.54807). Quand vous prenez la montée sur la gauche pour y aller, continuez cette piste, il y aura un sens interdit. Vous pouvez le prendre car c’est le sens pour aller jusqu’au village de Canhoca en bas. Mais sachant que vous allez tourner quelques mètres ensuite sur la droite, il n’y a aucun souci. Continuez jusqu’au point GPS et posez-vous au bord de la falaise avec une vue d’un côté sur le village et de l’autre sur une magnifique plage en contrebas entourée de superbes falaises. Le point de vue était magnifique par contre il y avait beaucoup de vent. Si vous avez le courage, il est possible de descendre jusqu’à la plage qu’on voit d’en haut par un petit chemin sur la gauche (on l’aperçoit sur Google Maps).
En repartant du point de vue, on a décidé d’aller jusqu’à la plage de Meva où il est également possible de dormir (gps -13.39902, 12.58544). On est passé dans un lit de rivière au milieu d’un canyon. Arrivés à la plage, on s’est posés quelques instants. Il est possible d’y bivouaquer sur le côté gauche mais d’après ce qu’on a entendu, il faudrait payer pour ça. Mais pour une petite pause ou pour venir manger, c’est assez chouette, et l’eau est calme, donc on peut se baigner sans souci.
C’est au niveau de la ville de Lucira qu’on a retrouvé la première station-service Pumangol où on a pu refaire le plein de carburant, d’eau et acheter des choses dans la boutique (gps -13.91345, 12.52744).
3- Spot sauvage
On a conduit jusqu’à Bentiaba où on a enfin retrouvé un peu de réseau en route. On a décidé d’aller camper proche de l’océan, pour ça on a pris la piste au départ des coordonnées GPS -14.333482, 12.400338 Vous pouvez soit rester au niveau des montagnes un peu en hauteur avec une vue d’un côté sur les collines et de l’autre sur l’océan. Ou alors vous pouvez continuer cette piste pendant environ 8 km pour descendre jusqu’à la plage. La piste n’a rien de difficile, il y a quelques rochers mais ça passe sans souci même pour les gros véhicules.
Arrivé au niveau de la plage, il y a un petit village qui se trouve sur la droite et un chemin pour partir vers la gauche pour longer la plage. C’est ce que nous avons fait pour nous éloigner un peu et être tranquille. Nous avons croisé quelques habitants qui nous ont dit bonjour, puis nous avons roulé pendant plusieurs centaines de mètres pour aller se poser aux coordonnées GPS -14.344286, 12.357722 où le terrain était assez plat. On avait une superbe vue sur la plage et les falaises environnantes. L’océan était très agité car il n’y a pas de rochers pour protéger de la houle donc on a préféré ne pas nous baigner. C’était encore une fois un superbe spot de bivouac ! Aucune connexion Internet, mais une impression d’être seul au monde sur cette grande plage.
4- Piambo pools
On a tourné aux coordonnées GPS -14.801571, 12.435711 pour rejoindre le phare de Piambo. Il y a environ 25 km de pistes, pour le coup pas très agréable et ça secoue beaucoup. Il y a de la tôle ondulée, pas mal de passage avec des roches et ça grimpe donc faites attention. On a mis plus d’une heure pour arriver au bout. Il y a notamment un passage assez pentu, où je pense que les gros véhicules ne passent pas sans danger. Par contre les paysages aux alentours sont vraiment magnifiques, ça change encore une fois de ce qu’on a vu jusque là ! Il y a de grosses falaises et des vallées à perte de vue au loin. La piste est fatigante mais honnêtement elle vaut le coup !
Au bout de la piste on arrive au phare qui se dresse face à nous -14.698914, 12.275496 Ici, on peut prendre un chemin sur la gauche pour continuer encore un peu, et aller jusqu’à une plate-forme en haut d’une falaise pour ensuite rejoindre les piscines naturelles. Il est possible de bivouaquer à cet endroit là, et c’est ce qu’on a fait -14.70826, 12.27494 ! A marée basse, on est descendu par les escaliers qui se trouve sur le côté gauche de la falaise et qui amènent en bas. Il y a plusieurs rochers qui se remplissent et se vident d’eau au fur et à mesure des marées, créant différentes piscines naturelles dans lesquelles on peut se baigner. Faites vraiment attention aux marées car si jamais vous êtes à marée haute et que les vagues arrivent sur vous, ça peut être vraiment dangereux !
À marée basse, tout était calme. Les piscines étaient remplies et on a pu se baigner dedans. C’était super agréable de pouvoir se baigner au bord de la falaise alors que l’océan était quand même assez déchaîné juste à côté. On est remonté au 4×4 pour profiter du coucher du soleil et passer une nuit très fraîche face à l’océan. Si vous y êtes à la bonne saison, ouvrez l’oeil, vous pourriez voir passer des baleines au loin !
| Parc national de Iona & désert du Namib
Direction Namib, la route est goudronnée tout du long et en bon état. On fait un arrêt dans la ville pour enfin retrouver un bon réseau, faire des courses au Shoprite et le plein d’essence avant de reprendre la route vers le désert. On se dirige vers la petite ville de Tombua où on peut trouver une banque pour retirer de l’argent, différents magasins, et aussi une station-service, la dernière avant d’aller dans le désert. Il y a du carburant, on peut faire le plein d’eau et utiliser le compresseur d’air.
Quand on va vers la ville, juste après cette station-service sur la gauche, on peut commencer la piste pour entrer dans le désert et le parc national de Iona. Vous pouvez soit prendre le petit chemin qui part juste après le mur de la station-service, soit rejoindre la première route goudronnée 100 m plus loin et prendre directement à gauche au début de la piste, là où le rebord est plus bas. Ensuite, il faut naviguer en direction de la cabane d’entrée du parc où se trouvent les gardes, en suivant les coordonnées GPS. La plupart du temps, il y aura des traces à suivre, mais si jamais il y a eu beaucoup de vent, elles peuvent vite disparaître. Conduisez en gardant le cap, et vous trouverez votre chemin.
Début de la piste : -15.798943, 11.879753 | Cabane d’entrée du parc, le “gate” : -15.904391, 11.826849
On a dégonflé nos pneus dès le début de la piste car le sable pouvait être assez profond, et on voulait faire attention à notre mécanique. On a mis 1 kg à l’avant et 1,5 à l’arrière. Après environ 10 minutes, on est arrivés au “Gate”. Arrêt obligatoire ici pour s’enregistrer et payer. Ça coûte 3000kz par personne et par jour, plus 500kz par véhicule par jour. Ils comptent par nuit passée dans le parc, donc si vous entrez à midi, passez une nuit et ressortez à midi, ils ne comptent qu’une seule journée. Ils ne sont pas très stricts sur les horaires, donc si vous dépassez un peu, ce n’est pas grave. Ils prennent l’immatriculation de la voiture et nos numéros de passeport, puis il faut payer en cash. Pensez à leur demander un reçu pour garder une preuve de paiement.
Une fois ces formalités terminées, on a pu entrer dans le parc et commencer la piste. N’hésitez pas à regarder votre GPS, et notamment Maps.me et IOverlander pour mieux comprendre comment fonctionne le désert. On est entrés en fin de journée et on n’a donc pas pu aller très loin. On a pris la direction de la côte et on s’est posé près d’une petite dune pour bivouaquer la première nuit. En passant, on a découvert une vieille épave de bateau, quasiment ensevelie sous le sable, et c’était très impressionnant. On peut grimper dessus et l’observer. Je ne sais pas combien de temps elle sera encore visible car elle disparaît peu à peu sous le sable. On a dormi non loin, cachés par une grosse dune à cause du vent. En plus, c’était le début de l’hiver austral, et les nuits dans le désert étaient vraiment très fraîches. Heureusement, on avait un peu de bois pour faire un feu et se réchauffer, mais il faisait quand même 15°.
L’épave : -15.952642, 11.768448 | Notre premier nightspot : -15.944662, 11.76926
Le lendemain, on a voulu se rapprocher des grandes dunes. Au nord du désert, c’est assez plat, même si le sable est profond, mais il n’y a pas vraiment de dunes. Elles commencent à apparaître après plusieurs kilomètres aux coordonnées GPS -16.131836, 11.800977 À partir de là ça devient très sympa, et aux coordonnées GPS -16.278362, 11.811492 les dunes sont absolument magnifiques. Enfin, aux coordonnées GPS -16.371322, 11.819708 ce sont les immenses dunes qui se déversent quasiment dans l’océan. Regardez ces points sur la vue satellite de Google Maps, on voit bien la différence !
On voulait s’en approcher le plus possible pour les observer, mais à un moment, il est obligatoire de rouler très près des vagues. C’est possible seulement à marée basse et selon les conditions météo. Pour être en sécurité, il vaut mieux être à plusieurs véhicules et savoir ce qu’on fait. On est allés jusqu’au maximum qu’on pouvait et on a vite compris qu’on ne pouvait pas aller plus loin cette fois-ci. On a donc fait demi-tour pour rentrer dans les dunes avec les 4×4. Il n’y a pas de grande difficulté tant que vous dégonflez bien vos pneus et que vous prenez assez d’élan.
Le sable est souvent plus dur le matin plutôt qu’en fin de journée au soleil, mais ça passe. Dans cette partie-là, on a dû sortir nos plaques seulement une fois car on était un peu trop lourdes dans une montée. On a découvert plusieurs dunes de sable de couleur rose-violet, c’était vraiment magnifique, ça détonnait complètement dans le paysage! Et puis, quand on a fait demi-tour, on en a profité pour s’amuser un peu dans les dunes. Si vous n’avez aucune expérience dans le sable, faites bien attention et soyez accompagnés, mais si comme nous vous avez déjà eu l’occasion d’apprendre et de vous amuser dans le sable au Maroc ou en Mauritanie par exemple, il y a de quoi se faire plaisir.
Il y a de très grandes dunes avec du sable plus ou moins dur, mais surtout pas mal de petites crêtes par lesquelles on peut grimper pour ensuite rouler sur les dunes elles-mêmes. On s’est fait plaisir pendant quelques instants, puis on a trouvé une très grande dune derrière laquelle s’abriter du vent pour passer la nuit -16.260344, 11.814159 C’était absolument magnifique. On était seuls au monde avec nos amis. En grimpant sur la dune à pieds on pouvait observer l’océan d’un côté et du sable à perte de vue de l’autre. Avec un coucher de soleil absolument incroyable depuis là-haut. Les derniers rayons ont plongé dans l’océan, alors qu’on avait les pieds dans le sable, c’était vraiment fou. Pendant la nuit, j’ai vu l’un des plus beaux ciels étoilés de ma vie, la Voie lactée est apparue et c’était un paysage absolument incroyable. Il y avait littéralement des millions d’étoiles dans le ciel au-dessus de moi.
Au matin, on a découvert beaucoup de traces de chacals qui étaient venus rôder pendant la nuit, faites attention si vous laissez traîner des choses. Les environs étaient si calmes et les premiers rayons du soleil éclairaient magnifiquement les dunes. On a voulu à nouveau s’amuser dans les dunes avec nos véhicules, mais on s’est laissés surprendre par une cuvette où le sable était très profond. Même avec de l’expérience, il faut toujours faire attention et se préparer au fait qu’on peut quand même se retrouver bloqué. Il faut donc avoir les bons réflexes mais aussi le bon équipement pour se sortir de là. On est retournés sur la piste principale à côté de l’océan pour remonter doucement vers la sortie du parc. Un pur régal à nouveau de rouler dans cette immensité de sable. On s’est arrêtés au Gate pour faire vérifier nos reçus et identités, puis on est retournés à la station pour faire le plein d’eau et de carburant et regonfler nos pneus.
| Les Merros Vermelhos (Colinas, Arcos & Welwitschia)
Une grosse claque ! On est arrivés là-bas au moment parfait, environ une heure avant le coucher du soleil. C’était incroyable de voir le canyon de Colinas (les Merros Vermelhos) s’éclairer comme s’il prenait feu. Il y a environ 10 kilomètres de pistes pour rejoindre le spot. Les cinq premiers sont vraiment chaotiques avec pas mal de tôle ondulée, et on voit de plus en plus de traces sur les côtés car tout le monde essaie de les éviter. Puis le chemin se rétrécit et ça s’améliore. Les gros véhicules peuvent atteindre le canyon sans trop de soucis. Ces formations géologiques sont à couper le souffle. On arrive à peine à comprendre comment la nature a pu créer ça !
On a exploré jusqu’au fond du canyon, suivant différentes traces pour voir les endroits possibles pour bivouaquer, et finalement on est revenus un peu au début du canyon où il y a pas mal d’espace. C’est dans ce décor de rêve que j’ai fêté mes 28 ans ! Ici, il n’y a pas grand-chose à faire à part profiter et garder les yeux grands ouverts tellement c’est beau. On peut se promener à pied à l’intérieur du canyon et prendre différents petits chemins. Attention, la roche est très friable, donc évitez de grimper dessus pour ne pas abîmer le site. En tout cas que ce soit au coucher du soleil, au lever, ou en pleine nuit avec les millions d’étoiles, c’était tout simplement magique.
Intersection pour prendre la piste : -15.701065, 12.081218 | Entrée du canyon : -15.74078, 12.13215 | Coeur du canyon : -15.742766, 12.138498
Depuis le canyon on a pris la piste passant par les coordonnées GPS -15.743966, 12.068894 puis -15.75826, 12.059983 pour rejoindre Arcos. On passe par un nouveau petit canyon, vraiment super beau, puis on traverse un tout petit village, et enfin on arrive à un endroit où on peut laisser sa voiture et continuer à pied. Les habitants du village ont développé un petit business autour de l’arche et le chef vous propose de vous guider pour 1000kz par personne afin de vous montrer l’arche et de vous expliquer certaines choses. Il ne parle pas bien anglais, mais si vous avez des notions de portugais, c’est sympa, et dans tous les cas vu comment ils vivent, c’est bien de pouvoir les soutenir, car ils n’ont pas beaucoup de ressources. Il peut aussi ne pas être là s’il est en dehors du village, et dans ce cas personne ne vous demandera rien.
Suivez simplement le GPS pour vous retrouver au niveau de l’arche -15.766805, 12.066557 En arrivant par la gauche, on a trouvé l’arche un peu moins impressionnante que du côté droit, donc n’hésitez pas à faire le tour par en bas et ainsi découvrir les paysages aux alentours. Ou alors, au niveau de l’arche, vous pouvez prendre un petit sentier en sable pour grimper dessous et passer de l’autre côté. Un jour, l’arche disparaîtra complètement vu comme c’est friable, donc faites attention à là où vous marchez et surtout à ce qui se trouve au-dessus de vous car ça peut être dangereux. Une fois de l’autre côté, on a trouvé ça vraiment merveilleux car on voyait complètement les deux arches avec la vue derrière.
Ensuite, on a pris la route, ou plutôt la piste, pour aller jusqu’à la Welwitschia géante. Il y a environ 60 km de piste pour y arriver, et elle n’est pas en super bon état. Donc si vous y allez juste pour ça, sachez que ça va beaucoup user votre véhicule. Si vous prenez ensuite la grande piste qui va tout au sud du pays, ce sera sur votre chemin, mais si, comme nous, vous faites l’aller-retour seulement pour voir la plante, soyez conscients de l’état de la piste. Ça fait quand même 120 km aller-retour. Les paysages sont très sympas, mais pour la mécanique et le confort de conduite, c’est pas top.
La plante se trouve aux coordonnées GPS -15.90081, 12.36556 Ce serait la plus grande de son espèce, et en effet, elle est très impressionnante. Elle fait plus de 1m de haut tandis que les autres rasent le sol. La différence est très marquante. Par contre, on pensait qu’il y en avait plusieurs géantes, et en fait, on a fait 120 km de pistes pour UNE seule plante. C’était quand même très intéressant, mais vu l’impact sur le véhicule, on aurait réfléchi à deux fois sachant qu’on n’allait pas plus au sud. Après avoir fait les 60 km du retour, on a finalement décidé de retourner au canyon pour passer une seconde nuit là-bas.
| Lubango & ses environs (Leba Pass, Tundavala)
Après ces merveilleux jours dans le désert d’Angola, il était temps de prendre la route vers Lubango. Il y a environ 2 heures de route pour 180 kilomètres depuis la ville de Namib. C’est du bon goudron et les paysages défilent sous nos yeux. La route reste très plate pendant une grande partie, jusqu’à ce qu’on arrive au Leba Pass, où un immense mur de montagne se dresse devant nous. C’est super beau et impressionnant. En bas des montagnes, plusieurs personnes vendent de l’artisanat local, très beau et pas cher. Par contre, tout le monde essaie de vous vendre quelque chose, donc l’ambiance est un peu pesante, mais l’artisanat vaut vraiment le coup si vous voulez ramener un souvenir.
La montée du Leba Pass fait environ 15 km, dont 2 km avec des virages serrés. Ça grimpe pas mal, donc si vous avez un véhicule plutôt lourd, vous monterez seulement en seconde vitesse sur la plupart de la section. En tout cas, les paysages sont absolument magnifiques, surtout si vous arrivez comme nous en fin de journée, avec des lumières à couper le souffle. La dernière section du col est une succession de virages en aiguille. Pour admirer le col de la meilleure manière, il faut aller au point de vue aux coordonnées GPS -15.076787, 13.234882 Pour ça, rien de plus simple : une fois le col monté, prenez à droite en direction du restaurant et du point de vue, puis continuez jusqu’au bout.
Il y a pas mal de place pour se garer, et depuis là, on a une vue superbe sur le col, les environs et le coucher de soleil. Si vous dormez en véhicule, il est possible de demander à se poser derrière le restaurant pour dormir en sécurité. On a pris le temps de manger au restaurant, un bon poulet-frites pour 3500kz, très copieux.
Au Leba Pass il y a un péage pour les voitures qui descendent, mais rien à payer pour celles qui montent (pas encore, en tout cas). Direction Lubango, la deuxième plus grande ville du pays, où on trouve de tout : supermarchés, mécaniciens, banques, stations-service. Bref, si vous avez besoin de quelque chose, vous trouverez ce qu’il vous faut ici. On en a profité pour aller faire des courses au Shoprite, notre supermarché préféré d’Angola vous l’aurez compris. On a aussi fait notre vidange chez un garagiste spécialiste de Land Rover -14.91303, 13.50398 Puis, on a roulé en direction de Tundavala. Sur la route, il y a un petit restaurant appelé Le Chalet, qui sert différents fromages suisses. Si ça fait longtemps que vous n’en avez pas mangé, les prix sont assez corrects.
On continue cette route pendant quelques kilomètres, en passant à côté d’un lac de barrage, puis d’une petite cascade au loin, et enfin on arrive au parking tout au bout de la route pour aller observer cette immense faille dans la montagne. Tundavala coupe littéralement la terre en deux à cet endroit avant de se jeter sur des centaines de mètres dans la falaise, c’est très impressionnant. Il y a plusieurs points de vue. Les deux principaux sont aux coordonnées GPS -14.816044, 13.380654 et -14.817089, 13.381958 C’est super beau, mais des voyageurs ont signalé des vols à cet endroit. Donc faites attention si vous venez en fin de journée et si vous souhaitez dormir, soyez discret, et allez plutôt sur les pistes où on ne vous voit pas depuis la route principale. Nous on s’est sentis en sécurité, mais c’est important de le dire quand même. Comme il était encore tôt, on a redescendu la montagne et traversé la ville pour aller dormir sur la route vers la frontière namibienne dans un champ aux coordonnées GPS -15.073248, 13.660415
Dernière journée en Angola, on a conduit 400 kilomètres pour aller jusqu’à Santa Clara et rentrer en Namibie. Attention, si vous cherchez à faire le plein de carburant avant de quitter le pays, n’attendez pas la dernière minute car beaucoup de Namibiens viennent en Angola pour acheter du carburant à moindre coût (il est tellement peu cher en Angola!). Faites donc au moins un premier plein à Xangongo pour ne pas vous retrouver embêtés, comme nous, à faire plus d’une heure de queue dans la ville de Ondjiva. On a dormi à une mission catholique qui était très cool. Les gens étaient super sympas et les enfants très respectueux et bien éduqués -17.14398, 15.76837
Au revoir l’Angola et obrigada !
Fabuleux merci beaucoup pour ce trésor d informations.
Merci beaucoup 🥰