Un pays comme ça, j’en rêvais depuis bien longtemps. Je voyais ces images de glaciers et d’aurores boréales à la télé mais je n’avais qu’une envie : les découvrir à mon tour. Alors j’ai pris mon billet d’avion en février, j’ai convaincu ma meilleure amie et on est partie deux semaines en Islande en hiver. On a fait tout le tour de l’île sans avoir vraiment prévu grand chose à l’avance et on s’est prit des claques à chaque tournant. C’est un pays qui m’a marqué à jamais, voici mon itinéraire.

 

islande en hiver carte islande

 

 

 

 

| Fiche d’identité

  • La République d’Islande a autant d’habitant sur son île que la simple ville de Nice, environ 350 000 !
  • Il y a plus de moutons que d’humains là-bas, oui oui.
  • Sa capitale est Reykjavik.
  • Après une grosse crise économique, l’Islande se relève finalement grâce à l’explosion du tourisme rendu d’autant plus populaire après l’éruption du volcan Eyjafjalajokull.
  • La monnaie est la couronne islandaise 1€ = environ 155 ISK.
  • Pas besoin de visa, un passeport en cours de validité suffit.
  • Un permis national suffit pour louer une voiture sur place.

 

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| Reykjavik 

La capitale de l’Islande est l’endroit le plus peuplé de l’île : elle regroupe quasiment les deux tiers de la population. Même si ce n’est pas le plus bel endroit du pays, un petit tour à pied dans le centre vaut vraiment le coup. Vous pouvez commencer en faisant un petit tour dans l’église Hallgrímskirkja (oui, préparez-vous à avoir des tas de noms comme ça). Elle est très facilement reconnaissable de par son impressionnante architecture qui rappelle celle des orgues. L’entrée est gratuite mais il faudra payer pour monter et avoir la belle vue depuis la tour ! (environ 7€).

 

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Un autre endroit que j’ai beaucoup aimé est Sólfar, « le voyageur du soleil ».  Cette sculpture posée sur l’ancien port de la ville représente selon son artiste un bateau viking allant vers le soleil couchant. Mais surtout, la vue depuis le bord de l’eau est tout simplement superbe. Quand le temps est assez clair, on peut admirer des fjords se jetant dans l’océan. C’est la première chose que j’ai vu en arrivant et ça m’a tout de suite scotché sur place. Pour terminer votre petite virée dans Reykjavik vous pouvez passer par la belle salle Harpa ou visiter l’un de ses nombreux musées comme celui des Arts, de la ferme ou encore le musée national.

 

 

| Kerio 

Ce superbe cratère volcanique fait partie du fameux Cercle d’Or, désignant le parcours des sites les plus touristiques de l’Islande. Le cratère fait 55m de profondeur, 170m de large et 270m de long. Il est possible de monter sur les bords du cratère pour l’admirer en seulement quelques minutes de marche. En hiver, le fond du cratère qui est un lac, est gelé. J’ai adoré Kerio, la vue est juste incroyable d’en haut et je pense que ça mérite le détour.

 

 

| Geysir 

L’un des endroits les plus connus d’Islande et l’un des geysers les plus puissants au monde. Mais il ne jaillit plus que rarement chaque jour, il faut être chanceux pour le voir dans toute sa splendeur. En revanche juste à côté se trouve un autre geyser, qui mesure tout de même 20m et qui jaillit toutes les 5 à 10 minutes. L’entrée est gratuite mais attention, si vous venez en pleine journée vous allez vous retrouver avec un monde pas possible. Essayez de venir tôt ou tard, ou même si vous y êtes l’été venez dans la soirée.

 

 

| Gullfoss 

Faisant également parti du « Cercle d’Or », Gulfoss est constitué de deux chutes d’eau dont l’une mesure 21m. Quand le soleil est de la partie, l’eau est d’un bleu magnifique. Plusieurs chemins permettent de s’en rapprocher mais ils ne sont pas accessibles quand il y a de la neige. Le point de vue reste magnifique sur les chutes même en hiver. Souvent, on peut apercevoir un bel arc-en-ciel se former au dessus des chutes ! L’accès y est gratuit.

 

 

 

| Gluggafoss 

On est tombée sur cette belle cascade complètement par hasard. Alors qu’on avait trouvé en toute fin de journée un endroit pour dormir, on a décidé d’aller faire une petite virée dans les environs à la tombée de la nuit. Soudainement on a commencé à entendre un bruit assourdissant d’eau s’écraser sur les rochers et on a découvert Gluggafoss. On a alors décidé d’y revenir le lendemain de jour et c’était superbe ! La cascade est constituée d’une première rangée de plusieurs chutes d’eau et d’une grande cascade un peu cachée dans les rochers. Il y avait un superbe arc-en-ciel au dessus de celle du fond quand on y était.

 

islande en hiver

 

 

| Eyjafjallajökull et ses alentours

Cette immense calotte glacière a été mondialement rendu connue grâce à l’éruption de son volcan en 2010, fermant une grande partie des aéroports européens. Il y a plusieurs routes qui la contourne et permettent d’avoir un panorama assez sympa ! Son nom si compliqué signifie littéralement « le glacier sur les montagnes proches des îles ». Il est possible de faire des randonnées encadrées pour marcher sur le glacier et pour les petits budget, les alentours sont tout aussi beaux.

 

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| Seljalandsfoss 

Vraiment l’une des plus belles cascades d’Islande selon moi. Très visitée des touristes chaque jour il sera difficile de l’avoir pour vous tout seul mais la magie reste là. Du haut de ses 65m, elle paraît vraiment gigantesque. Mais ce qui la rend aussi exceptionnelle, c’est le fait de pouvoir passer derrière pour en découvrir une tout autre facette. La vue semble hors du temps !

On a eu la bonne idée d’y aller en plein hiver, donc il y avait de la neige et de la glace partout. Le chemin pour passer derrière était complètement gelé mais on avait une terrible envie d’y aller quand même. Alors on a mis nos crampons et on s’est bien accrochée l’une à l’autre. J’ai bien cru qu’on allait glisser plusieurs fois mais on a réussi. Et c’était vraiment exceptionnel !

 

 

 

| Skogafoss 

Encore une autre cascade bien connue de l’île, Skogafoss fait 62m de haut pour 25m de large. Il est possible d’aller en bas des chutes ou de prendre les escaliers qui mènent aux dessus. Dans tous les cas la vue est superbe ! En continuant le chemin pour remonter le lit de la cascade, on peut découvrir en amont un point de vue avec d’autres petites cascades. L’endroit grouille très souvent de monde mais quand l’arc-en-ciel apparaît à ses pieds, on oublie rapidement le monde autour.

 

 

 

| Le DC3 

Ce fameux DC3… Bien perdu au milieu de nul part entre les villes de Skogar et Vik, se trouve la carcasse d’un avion américain. L21 novembre 1973, un avion devant transporter du matériel militaire est recouvert d’une grosse couche de glace alors qu’il est en vol. Le poids l’alourdit et ne lui laisse d’autre choix que d’atterrir en urgence dans la région du Sólheimasandur. La carcasse est alors laissée sur place et est depuis devenue un site incontournable pour les touristes.

Le seul problème? Trouver l’avion. Il est réellement au beau milieu de nul part. Si vous avez un GPS, voici ses coordonnées GPS : 63° 27′ 33″ nord, 19° 21′ 53″ ouest (ou 63.461535, -19.365932). Si vous n’en avez pas, sachez qu’aucun panneau n’indique sa position (en tout cas quand on y était). Une fois sur la route 1 depuis Skogar, vous allez laisser sur votre gauche trois routes. Arrivé à la troisième vous aurez non loin une sorte de début de chemin sur votre droite. Le chemin n’est dessiné que par les traces de pneus des autres personnes donc ouvrez bien les yeux.

Suivez ce chemin sur environ 4km (attention c’est long car ce ne sont que des cailloux et ce n’est pas plat, attention à votre voiture!) et vous apercevrez facilement l’avion sachant qu’il n’y a rien d’autre autour. Vous verrez c’est vraiment un endroit magique. Profitez de prendre vos photos dans l’avion, sur ses ailes ou même sur son toit.

NB : Apparemment de nos jours l’accès au DC3 est (malheureusement) de plus en plus simple et il y a donc de plus en plus de monde…

 

DC3 islande iceland

 

 

| Dyrhólaey Reynisfjara Beach 

On ne s’était pas vraiment renseigné avant de partir et on a du coup manqué la belle plage de Reynisfjara. On s’est tout de même retrouvé sur Dyrhólaey, un peu par hasard. Les rochers sont superbes tout comme les immenses plages de sable noir. On y trouve une arche volcanique plongeant directement dans l’océan. L’endroit est souvent battu par des vents violents et des accidents arrivent parfois, il faut faire attention! C’est aussi une réserve naturelle protégée où l’on peut trouver beaucoup d’espèces d’oiseaux.

 

 

 

| Skaftafell Vatnajökull National Park 

Un endroit magique, surtout en hiver encore une fois. Le parc national comprend depuis 2008 le glacier de Vatnajokull. Il fait presque 5000 km2 ! En arrivant sur le site on peut trouver la maison du parc national avec des expositions et toutes les explications nécessaires à propos de Skaftafell. A partir de là vous trouverez plusieurs petits chemins pour atteindre le glacier à pied ou pour trouver la cascade Svartifoss.

On n’a pas pu voir la cascade en plein hiver mais le chemin pour le glacier était bien dégagé et on s’est régalé : on a mis nos crampons et on est allée marcher dessus. On marchait dans des crevasses de folie c’était irréel.. Par contre faites attention si vous y allez en hiver sans l’aide d’un professionnel, soyez bien équipés et surtout bien prudents car nous, même avec nos crampons, on s’est cassé la gueule plusieurs fois sur des grosses plaques de glaces. 

 

 

 

| Jokulsarlon 

Voilà l’endroit qui m’a le plus marqué et que j’ai gravé dans ma peau à travers un tatouage. Pourquoi? Tout simplement parce que j’y ai découvert là-bas mes tous premiers icebergs, posés d’un côté de la route sur une plage de sable noir où l’océan venait les entourer de temps à autre. De l’autre côté on trouve un immense lac avec d’autres icebergs et des dizaines de phoques. Je peux vous dire qu’en étant devant ces paysages hors du temps avec l’une des personnes que j’aime le plus, c’était tout simplement grandiose. On a profité de l’endroit jusqu’à ce que le soleil se couche et je rêve d’y retourner pour y rester plus longtemps !

 

 

 

| Les aurores boréales 

Evidemment ce n’est pas un lieu, mais c’est un incontournable qu’on peut voir en hiver. Il vous faudra vous éloigner au maximum de toute pollution lumineuse pour trouver un ciel bien noir. A partir de là, scrutez le ciel et ouvrez bien les yeux. Je me rappelle qu’on a pris nos premières aurores boréales pour des nuages au début !

Et puis les nuages se sont mis à danser alors on s’est dit que ça n’en était finalement pas. On a passé des heures à contempler ce spectacle de la nature, c’était grandiose ! Il faut se dire que même en pleine saison il n’y en a pas forcément partout et tous les soirs, pour être sur il faut regarder les prévisions sur internet. Les couleurs sont aussi très changeantes selon les moments et pour capturer les aurores boréales en photo, utilisez la technique de la « pose longue« , comme pour les photos d’étoiles. 

 

aurores boréales

 

 

| Egilsstadir 

Egilsstadir n’a rien d’exceptionnel mais c’est un bon point d’arrêt sur l’est de l’île et un passage un peu obligé en hiver pour faire le tour de l’île par la route 1. On y a aussi trouvé un ciel parfait pour les aurores boréales (mais ça comme je l’ai dis plus haut, ça change tout le temps). Une balade sympa est possible autour de la rivière Lögurinn qui est au sud de la ville. Vous trouverez plusieurs randonnées à faire notamment jusqu’aux chutes de Litlanesfoss et Hengifoss.

 

egilsstadir

 

 

| Godafoss 

Cette cascade est un petit bijou ! La « chute des dieux » fait 30m de largeur. Sa puissance est vraiment impressionnante surtout quand on s’y approche au maximum. Il n’y a pas vraiment plus à dire sur cette beauté de la nature à part qu’elle est vraiment incontournable et mérite qu’on l’admire pendant des heures.

Petit funny fact : sur la route pour aller vers Godafoss, on a croisé des chinoises qui s’étaient embourbées dans la neige. Elles nous ont appelé à l’aide en faisant des grands signes sur le bord de la route. On s’est alors arrêté, on a essayé de déblayer leur roue avec nos casseroles de camping et là… l’une des chinoises nous dit avoir perdu les clés du 4×4 dans la neige. J’ai cru qu’on était dans un film. On s’est alors mise à retourner toute la neige pour chercher les clés et devinez qui les a retrouver? C’est bibi !

J’étais bien fière et l’une des chinoises m’a sauté dans les bras. Bon, au final on n’a jamais réussi à sortir le 4×4 donc elles ont dû appeler un dépanneur (un IMMENSE truck) qui a remorqué le véhicule. L’intervention coûtait une centaine d’euros mais les chinoises n’avaient pas de cash, alors le gars a tout simplement sorti de sa poche un lecteur de carte bleue, on a cru mourir de rire. Quand le 4×4 est enfin sorti de la neige, toutes les chinoises se sont mises à crier et à nous sauter dans les bras, c’était génial.

 

 

| Myvatn 

Myvatn est un immense lac proche du volcan Krafla. Bon, il faut se dire qu’il est gelé pendant la moitié de l’année, mais en y faisant le tour vous pourrez découvrir un superbe panorama sur le volcan et il jouit d’un très grand éco-système. On ne s’y est pas arrêté très longuement nous mais ça vaut le coup de le faire apparemment. Retrouvez plus d’infos sur Myvatn en allant faire un tour sur le site de Guide To Iceland.

 

 

| Hverarönd 

On est tombé sur cet endroit complètement par hasard (je n’arrête pas de dire ça, mais c’est vrai qu’on n’avait pas du tout préparé notre voyage en fait). Ce nom totalement imprononçable signifie les « sources chaudes des canards ». On y trouve des sources d’eaux chaudes faisant ressortir d’immenses nuages de fumée car la température peut atteindre les 100 degrés ! Des chemins aménagés tout autour des sources permettent de les découvrir sous tous les angles. Ca sent très fort avec le souffre mais c’est un chouette arrêt à faire en chemin (et c’est gratuit). 

 

 

 

| Hvítserkur 

Après être passé par un point obligé du nord pour se poser, Akureyri, nous décidons de sortir de la route 1 pour aller trouver Hvítserkur. La route ou plutôt le chemin était complètement recouvert de neige en hiver ! Les panoramas sont absolument splendides jusqu’à arriver au niveau de cet énorme rocher de 15m de haut, planté dans l’océan. Depuis le chemin, on peut descendre à pied pour aller au bord de la falaise et avoir une super vue dessus. Pour retrouver la route 1 ne faite pas demi-tour mais continuez plutôt le chemin qui fait une boucle. Croyez moi, entre les fjords et l’océan, c’est mystique.

 

 

 

| Snaefellsjokull National Park 

Bon, pour rejoindre cette région de l’ouest Islandais, je ne vais pas vous raconter en détail, mais disons qu’on avait un pneu dégonflé depuis quelques temps que je regonflais tant bien que mal à chaque station service. Alors qu’on faisait une pause, un homme l’a vu et nous a dit à quel point ça pouvait être dangereux de rouler comme ça. Jon de son prénom, nous a emmené dans un garage à côté et a offert de payer le remplacement du pneu sans nous laisser le choix. Je peux vous dire qu’en repartant, on avait les larmes aux yeux tellement on était sous le choc de cette générosité et de cette bienveillance. 

On est finalement arrivé en vie dans la région de Snaefellsjokull et on y a trouvé beaucoup d’endroits à couper le souffle : tout d’abord le glacier, qui est en fait un stratovolcan dont la calotte culmine à plus de 1400m d’altitude (vous ne pouvez pas le rater si vous faites le tour de la péninsule). Ensuite, on trouve dans cette région le très connu site de Kirkjufell, où chaque photographe vient pour littéralement faire la même photo (et oui moi aussi je l’ai faite j’avoue).

Cette montagne à la forme bien particulière est souvent accompagnée sur les photos des deux petites cascades qui sont quasiment à ses pieds, de l’autre côté de la route. Enfin, allez faire un tour à Londrangar : ce point de vue donne d’un côté directement sur de superbes falaises où l’eau vient s’écraser et de l’autre vous pourrez admirer toute la beauté du glacier Snaefellsjokull. Une superbe balade pour faire le tour de cette péninsule.

 

 

| Les bonus

Quelques endroits à faire mais que nous n’avons pas eu l’occasion de découvrir pour ce voyage :

 

  • Blue lagoon : le fameux ! Cette grande station thermale est composée de plusieurs piscines où l’eau est chauffée grâce à la centrale géothermique  de Svartsengi. L’eau y est toute l’année au dessus des 30 degrés grâce à des forages descendant à plus de 2000m de profondeur. La centrale transforme toute la puissante de la terre en électricité pour subvenir à toute la ville de Reykjavik. Bon, le site est souvent bondé de monde, il faut même parfois réserver sa place et l’entrée est à partir de 50€ tout de même.

 

  • Dettifoss : cette immense cascade de 44m de haut et 100m de large (rien que ça) n’est accessible que quand la neige à fondu. On a essayé d’y aller mais tous les chemins étaient fermés à cause de plusieurs mètres de neige. Vu les photos qu’on peut voir de l’endroit, ça doit vraiment valoir le coup d’y aller.

 

  • Fjallsárlón est un peu le petit frère de Jokulsarlon. C’est aussi un lac proglacière du Vatnajokull où l’on peut trouver des beaux icebergs et qui est un peu moins visité que l’autre.

 

 

 

 

J’espère que cet article sur l’Islande en hiver a pu vous aider ! J’ai tellement hâte d’y retourner pour en découvrir encore plus..

 

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